sugimoto sur france culture

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bonne écoute

cordialement

o7 philippe

Merci Philippe je fonce écouter, ça me rappellera de bons souvenirs que nous avons d'ailleurs en commun ! ^_^

Double merci. Sugimoto et Caroline Broué que j'avais perdu de vue, ou d'oreille. Elle réalisait de magnifiques visites radiophoniques d'expos lorsqu'elle s'occupait de "La grande table".

Alban

J'aimais bien son travail au début : les théâtres et l'architecture, ensuite s'est lentement installé un sentiment de malaise face à l'ensemble de son travail.
La perfection technique et plastique sont au service d'un matérialisme absolu, où les choses ont le fini d'objets de designs luxueux. La culture japonaise est appelée à la rescousse à grands renforts de références historiques, mais cela ne suffit pas à dissiper le malaise : son travail procède à l'élimination systématique de l'humain et plus largement du vivant, et quand il apparaît finalement c'est sous la forme de statue de cire du Grévin, autrement dit l'individu est représenté sous la forme d'un objet ...
Contrairement au photos des rues d'Atget, où l'homme est partout, Sugimoto me plonge dans un grand vide où tout n'est que surfaces, matières, objets où l'homme est totalement absent, éliminé.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 31/10/18 09:43 par Zoran.

« […] Sugimoto me plonge dans un grand vide où tout n'est que surfaces, matières, objets où l'homme est totalement absent, éliminé. »
Si nous nous basons sur la notion d’impermanence des choses, chère aux Japonais, et en rapport essentiel à l’humain bien sûr, l’homme est omniprésent dans la recherche de Sugimoto. Notre auteur aborde même le spatio-temporel avec Theathers ou bien encore avec In Praise of Shadows et sans doute plus encore avec Ando Tadao et Appropriate Proportion.
Il y a des images où l’homme suggéré est plus vrai que sa figuration.

L. écrivait:
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> Si nous nous basons sur la notion d’impermanence
> des choses, chère aux Japonais, et en rapport
> essentiel à l’humain bien sûr, l’homme est
> omniprésent dans la recherche de Sugimoto. Notre
> auteur aborde même le spatio-temporel avec
> Theathers ou bien encore avec In Praise
> of Shadows et sans doute plus encore avec Ando
> Tadao et Appropriate Proportion.

Je ne me base que sur la confrontation avec l'œuvre, c'est suffisant.
Mais si on l'écoute dans l'émission, il parle de "fantômes" en désignant les mannequins de cire de Tussaud, ça illustre bien la confusion de la présence humaine avec celle, artificielle, des objets sensés les représenter, ce qui est à mon avis un contresens total, néanmoins dans l'air du temps et pas spécialement japonais.
Cela dit la tentative de Sugimoto avec sa série Tussaud est banalement illusionniste, et je ne me suis pas laissé prendre : au lieu d'y voir des personnages historiques vivants, je ne vois que des mannequins de cire ...

> Il y a des images où l’homme suggéré est plus
> vrai que sa figuration.

"Vrai", je ne sais pas si le terme convient, et, en figuration quand l'homme est représenté , on est au delà de la simple suggestion.
Alors, non je ne pense pas que la figuration humaine, comme dans le portrait soit dépassable par un agencement d'objets. On peut être dans une évocation intense comme chez Atget, mais pas plus.
Dans ce registre aucune nature morte ne fera mieux qu'un autoportrait de Rembrandt ou un portrait de Craigie Horsfield.

L'animisme fait partie de la culture japonaise, ceci expliquant peut-être cela.

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Là où je vous rejoints, c’est sans doute pour Portraits ou Chambers of Horros (les personnages de cire), je n’y trouve pas non plus l’humain bien que l’Histoire nous conte cette vérité.
La recherche de Sugimoto est, pour moi, construite comme les kata et essentiellement tournée vers le corps et son impermanence.

« Alors, non je ne pense pas que la figuration humaine, comme dans le portrait soit dépassable par un agencement d'objets. »
Et pourtant…
Et pourtant, toute la photographie réside justement dans ce qui se passe au-delà du cadre (hors cercle d’image et hors champ), avec des objets, des choses, des éléments, négligemment introduits dans l’image, pour éviter de sombrer dans l’écueil de la « photo-de-vacances ».


L’animisme, omniprésent de par le monde, n’explique pas tout et pas, me semble-t-il, la démarche de Sugimoto Hiroshi ; « l’habile connait l’émotion », son sensei ne serait-il pas plus volontiers Zeami ?