Achats au Royaume Uni pour les Européens : fin de l'épisode « phase transitoire » ?

Enfin une information qui ne fait plus de doute : suite aux élections législatives du 12 décembre 2019, le Royaume-Uni (RU) sortira de l'Union Européenne (UE) fin janvier 2020.
https://www.lemonde.fr/international/live/2019/12/13/elections-au-royaume-uni-suivez-en-direct-les-resultats-et-les-reactions-a-la-victoire-de-boris-johnson_6022715_3210.html

Mais le feuilleton n'est pas terminé, et un deuxième feuilleton pourrait bien se greffer sur cette interminable affaire.

En effet, le premier feuilleton continue : si politiquement le RU quitte l'UE fin janvier 2020, une longue phase de négociations commerciales s'ouvre.
Rappelons que la Suisse a passé un grand nombre d'accords politiques et commerciaux avec l'UE, ce qui fait de la Confèdèration, vis à vis de l'UE, un pays qui n'est pas tout à fait le même genre de « pays tiers » comme l'est, par exemple, le Nicaragua.

Au moins la sortie de l'UE va-t-elle clarifier (??) la situation avec les importations venant de Hong-Kong (ex colonie britannique bénéficiant d'accords de libre-échange avec le RU), arrivant directement au RU, et ensuite qui passent dans l'UE sans beaucoup de contrôles.
Le « Canard Enchaîné » en date du mercredi 11 décembre 2019, page 3, consacre un article à ce qu'il faut appeler un bel exemple de fraude à la TVA. Certes, les clients résidant dans l'UE, ayant cliqué sur un site marchand de l'UE, mais pointant de fait vers un vendeur « sino-britannique » (comme dit le « Canard ») ont obligation de s'acquitter, de leur propre initiative, des droits & taxes lorsqu'ils commandent chez lesdits marchands. Le « Canard » signale un durcissement de la législation europénne : à partir de 2021, ce genre de commande ne pourra plus être livrée dans l'UE sans que les droits & taxes n'aient été acquittés.
Difficile de résister à l'appel de prix à moins 30% ... on verra comment cette réglementation pourra se mettre en place, mais il est clair que ce sera un peu plus difficile, depuis l'UE, de tricher sur la TVA en passant par la « combine » royaume-unienne actuelle avec ce tuyau branché en direct sur Hong-Kong, lequel territoire n'est qu'à un jet de pierre de la Chine productrice de toute sortes de produits dont nous raffolons (donc pas seulement pour acheter à -30% le dernier appareil silicium de chez Cakon^MD).

Donc pour rester dans la légalité, l'honourable entreprise Pitney Bowes & les multiples entreprises similaires ont de beaux jours devant elles. Ce qui se faisait déjà pour les trucs eBay venant des États-Unis, à destination de l'UE, sera désormais la norme pour beaucoup de vos achats sur eBay au RU, que ce soit un vrai duffle-coat britannique en laine de mouton des Midlands, ou une siliciumerie de Hong-Kong, venue par le tuyau qui ne va certainement pas se boucher de sitôt, y'aura très bientôt des frais en plus et un transitaire plus ou moins caché dans la transaction.

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Quant au deuxième feuilleton, qui pourrait se ré-activer, c'est l'indépendance éventuelle de l'Écosse.

https://www.letelegramme.fr/monde/vers-un-nouveau-referendum-sur-l-independance-de-l-ecosse-13-12-2019-12457200.php

J'avais cru comprendre que, vu de Bruxelles, on n'était pas très chaud pour favoriser une sécession dans un pays membre de l'UE. Mais ledit pays n'étant plus membre de l'UE, le point vue pourrait changer, si à terme un autre référendum sur l'indépendance de l'Écosse se tient et voit un basculement en faveur d'une Écosse indépendante.
Rappelons les résultats du premier référendum de septembre 2014 :
55,3% contre l'indépendance de l'Écosse, 44,7 pour l'indépendance.
Avouons que ce serait savoureux de voir une Écosse indépendante demander son rattachement à l'UE.

Mais n'anticipons pas, inutile de donner de faux espoirs aux amateurs de whisky écossais inquiets d'une possible augmentation de +30% : l'UE, finalement, même à vingt-sept, c'est déjà une sacrée aventure, et on n'en a pas terminé avec les Balkans !

E.B.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 13/12/19 13:11 par Emmanuel Bigler.

Le BREXIT, c'est maintenant !

Rendez-vous dans onze mois, pour la fin de la période transitoire ...

E.B.

Mais non Le Brexit pour moi c'est aujourd'hui

Pas d'achat chez les Anglais; J'ai dit Anglais et pas Ecossais.

Je me marre, car dans le tout petit domaine qui est le mien, les English ont profité quand cela les intéressait des commodités de l'Europe, tout en s'affranchissant des règles qui ne remplissaient pas leur portefeuille.

Par exemple sur les bateaux ils ont essayé, sans succès grâce à l'intransigeance des Tribunaux Français d'imposer une Loi du travail internationale (semaine de 78 heures, pas de smic, pas d'heures supplémentaires, minimum de protection sociale, retraites dérisoires) et non pas les Lois des conventions Européennes.

Donc Bon Vent à eux et que la Mer les Noie !

Ceci étant on va se retrouver devant un bordel immense ou, en attendant que des traités internationaux se fassent et qui ne sont pas dans mon domaine, une priorité, les English vont s'exclure d'eux même sauf ................. à respecter totalement les règles, standards et normes Européennes.

Paradoxalement ils vont devoir être plus Européens qu'ils ne l'étaient avant, car il n'y aura plus d'exception pour l'UK.

<<Paradoxalement ils vont devoir être plus Européens qu'ils ne l'étaient avant, car il n'y aura plus d'exception pour l'UK.

Inutile d'aller au théâtre revoir Shakespeare, tout cela se déroule sous nos yeux

L'accord "ambitieux" proposé par Michel Barnier vise à "éliminer tous les droits de douane et tous les quotas sur les biens échangés entre l'UK et le continent."



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/02/20 15:13 par Zoran.

Bonjour,
Je viens de recevoir un message d'un de mes fournisseurs UK de pièces ....moto.
Rien ne changera jusqu'au 31 décembre 2020 en termes d'échanges commerciaux entre le Royaume Uni et le reste de l'Europe. Et il se peut, selon les accords signés, que cela dure après le 31 Décembre 2020.
Message d'origine :
"Although the United Kingdom will officially sign to leave the European Union on 31 st January 2020 we would like to inform our customers that we have now been officially informed that there will be no changes to the terms for trading with the European Union or the rest of the world. This means EU rules for customs, VAT and excise will continue to apply to the movement of goods and trade until at least 1st January 2021. There will be no new customs procedures at present."

There will be no new customs procedures at present.
Il n'y aura pas de nouvelles procédures douanières à l'heure actuelle.

Merci Georges, voici une information claire et précise, communiquée par un acteur économique dont le salaire en fin de mois est directement conditionné par le BREXIT !

Reste à connaître jusqu'à quand durera le « at present ».
Pour sûr, jusqu'au 21 décembre 2020.

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/02/20 17:36 par Emmanuel Bigler (modérateur).

Aucune pitié pour ce peuple de sadiques qui a inventé la cuve Paterson et ses P....... de spires

le même peuple fabrique les spires Hewes, ça compense !

Avec la création de la CEE, tous les bureaux de douanes ont été fermés (ou presque).
En Belgique, les agents du Ministère des Finances "secteur DOUANES" ont été recasés, bon gré - mal gré, dans d'autres départements du Ministère, et d'autres localisations géographiques.
Ils arrivent tous à l'âge de la pension et ne pourront donc plus être réaffectés aux douanes.
Les bureaux des douanes ont, par ailleurs, été démolis.
Les bureaux des déclarants en douanes ont fermés leurs portes les uns après les autres... et le personnel licencié.
Dans mon coin, la plus grosse agence en douanes était BOULANGER qui travaillait des deux côtés de la frontière.
Côté français, le personnel (du moins ceux qui avaient fait toute leur carrière là ou presque) a pu bénéficier d'un plan particulier avec salaire de 3 ans versé à titre d'indemnité
BOULANGER c'est alors recycler dans la vente d'électro-ménager.
S'il fallait réintroduire des déclarations en douanes pour toute importation en provenance de Grande-Bretagne, les agences seraient submergées et n'arriveraient pas à dédouaner en moins de 15 jours, voire plus.
Il n'y a plus de formation assurée pour des "déclarants en douanes". Le personnel licencié (depuis la création de la CEE) ne peut plus être réengagé puisqu'il a désormais également atteint l'âge de la pension.

Avant que du personnel suffisamment formé soit disponible sur le marché de l'emploi (agences en douanes + douaniers de l'Etat) et que les infrastructures nécessaires pour les accueillir soient construites ... il faudra encore pas mal de temps.

Chaque pays craint que des accords de libre échange ne soient pas conclus car la Grande-Bretagne représente un très important client, dans un domaine ou dans un autre. Si les anglais n'achètent plus chez nous, ils achèteront aux USA et ce sera des marchés commerciaux perdus ... avec des pertes d'emplois chez nous.

Il y a toujours les messages officiels qui sont fermes et intransigeants .... et puis il y aura la réalité qui sera bien plus conciliante. Même si l'Europe prévoit ... chaque pays peut ne pas voir et laisser entrer ou sortir les marchandises que ses services de douanes n'ont pas pu déceler (faute d'hommes, faute de moyens matériels, voire par instructions officieuses de ne pas regarder de trop près).

Au Ministère des Finances, avec le parti libéral au pouvoir, il faut 5 personnes qui partent à la pension pour voir 1 personne embauchée. Quand on sait que l'âge moyen du personnel y atteint les 53 ans ...
En 3 ans de temps, les plus âgés (8.000 fonctionnaires sur 22.000) seront à la retraite et remplacés par 8.000/5 = 1.600 agents). Le même travail reste pourtant à exécuter.
Alors je sais que certains diront : bon débarras... Ils ne veulent pas savoir que s'il n'y avait pas d'impôts, il n'y aurait pas de sécurité sociale, il n'y aurait pas d' allocations de chômage, il n'y aurait pas de pompiers, il n'y aurait pas d'hôpitaux publics, il n'y aurait pas d'écoles publiques, il n'y aurait pas de routes, etc ...
(Pour être complet : les cotisations sociales retenues sur les salaires ne sont pas suffisantes que pour alimenter la sécurité sociale et les caisses de chômage : l'état paie ce qui manque via les impôts).
Officiellement, c'est une mesure pour réduire les coûts du personnel. Difficile d'y croire et de ne pas comprendre qu'il s'agit d'une volonté de ne plus contrôler les indépendants et les sociétés.
Les impôts sont principalement à charge des ouvriers et employés chez lesquels ont prélève chaque mois 1/12ème des impôts qu'ils sont susceptibles de devoir payer annuellement.

Ce dernier paragraphe, simplement pour signaler que lorsqu'on veut ne pas intervenir dans un secteur donné, les politiciens n'hésitent pas à créer des conditions "hommes/matériel" qui ne permettent pas d'effectuer les tâches demandées efficacement.... et c'est bien le but recherché ... et atteint.

Ce qui est d'application dans un domaine peut s'appliquer facilement dans un autre ... les voies sont tracées.

Les échanges commerciaux avec l'Angleterre bénéficieront, d'une manière ou d'une autre, de facilités.

Quand on interroge certains politiciens sur le pourquoi de ce que certaines sociétés ne paient pas d'impôts (ou un montant dérisoire face au chiffre d'affaires réalisé), la réponse leur paraît évidente : il vaut mieux une société implantée dans son pays, qui ne paie peut être pas d'impôts, mais qui emploie du personnel pour lequel elle paie les cotisations sociales ... et donc autant d' allocations de chômage que l'Etat ne doit plus verser .

Donc, il faut, d'une manière insidieuse, convaincre les entreprises étrangères à venir s'installer sur son sol plutôt que chez le voisin. Toutes les méthodes sont permises.

Pour continuer à avoir des échanges commerciaux ... on peut donc aussi faire ce que l'on veut tant que l'Europe ne s' aperçoit pas que les directives ne sont pas appliquées avec toute la rigueur qui devrait s'y appliquer.

Bonsoir à toutes et à tous !

Suite, et fin de l'épisode intitulé « la phase transitoire ».

Selon « le Monde » du 7/12/2020, il n'y a pas d'accord en vue entre l'UE et Royaume Uni, qui sera, commercialement parlant, « pays tiers » dans trois semaines.

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/07/brexit-les-conditions-pas-reunies-pour-un-accord-entre-londres-et-bruxelles_6062545_3210.html

Celles et ceux qui, comme moi, avaient l'habitude d'acheter pas mal de bricoles outre-Manche doivent donc se faire à l'idée du « +30% » qui est, en principe, la règle lorsqu'on achète par correspondance depuis l'UE dans un pays tiers.
Certes, j'entends déjà ceux qui me disent que leurs derniers achats en extrême-Orient sont passés discrètement « sous les radars » douaniers ... je ne vois pas de quoi ils parlent  ;-)

Transitaire en douanes franco-britanniques, c'est un métier d'avenir !

Mais ce n'est que la fin de l'épisode, ça fait 5 ans que ça dure, le feuilleton à rebondissements continue !

E.B.

Bonsoir Emmanuel

C'est en gros + 30 % mais sur le prix hors taxe. En UE le particulier paye le prix TTC.
Il y aura un soucis avec les frais de dossiers des transitaires qui alourdiront trop le prix des bricoles .
Après il faudra voir l'incidence sur les produits anglais importés en gros et distribués chez les détaillants. Ilford et Whisky .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/12/20 19:34 par Gilles Villaret.

Monsieur Villaret est sans aucun doute près de la réalité des faits: il faudra continuer à acheter des produits anglais par l'intermédiaire des boutiques qui se fournissent chez les importateurs agréés, ce sont les seuls, comme maintenant d'ailleurs, qui achètent avec les meilleures remises HT et appliqueront en plus de leurs frais (transport, dossiers douaniers) et marges la TVA appliquée chez nous (qui n'est plus de 30% depuis longtemps) Mais il est sûr qu'au début, acheter directement depuis l'Angleterre deviendra plus cher qu'avant. Vous verrez très vite que les Angliches — fourbes puant la bière mais pas si cons — trouveront vite une politique de prix adaptée à la demande extérieure quand ils verront leurs revenus diminuer franchement.
;)

Citation

les Angliches — fourbes puant la bière mais pas si cons —

Normalement je devrais alerter le modérateur pour provocation à l'incident diplomatique :-)

Le problème c'est qu'à les fréquenter je suis assez d'accord !


On peut faire des provisions, histoire de laisser passer l'orage des premiers mois !


Dans les négociations du Brexit ce sont des joueurs de poker et nous des amateurs de belote .......


Jouons aux bookmakers: la question est: c'est quand qu'ils nous baisent ?

de Gilles V. :
Il y aura un soucis

Eh Gilles, ne me dis pas que tu aimes tellement les soucis, que dès que t'en as un, tu voudrais en avoir plusieurs ?

E.B.

Faute orthographe , mais on peut garder le s pour la suite.

Pour en revenir au sujet: incidence du Brexit sur des produits photo "Made in UK", les discussions actuelles s'acheminent vers un accord de libre-échange UK-UE (comme avant 1973: libre-échange AELE-CEE).

Conséquence: pas de droits de douane, mais paiement à la douane de la TVA du pays de destination. Or la VAT 'Brit est à 20 % comme en France. Il suffira donc à l'importateur français de s'assurer, en douane, que le produit Brit' est bien d'origine 'Brit (et pas China via HK comme trop souvent) en produisant un CCO.

Entendu sur France-un-Faux :

Hier dimanche 13 décembre 2020 :
« L'Union Européenne (UE) a négocié il y a déjà bien longtemps deux types d'accords bi-latéraux avec la Suisse et la Norvège. Le Royaume-Uni (RU) a refusé ces deux modèles d'accords. »

Aujourd'hui lundi 14 décembre 2020 :
« Chute du cours de la livre Sterling, qui tombe en-dessous de un euro : les marchés (** note 1) anticipent une sortie du RU de l'UE sans accord. »
(1 pour 1, on n'y est pas encore à cette heure 14/12/2020 à 22h, France-un-Faux y va un peu fort, mais sur ces 5 denières années la livre Sterling a perdu 20% face à l'euro ...)

Et peu de temps après, reçu un courrier électronique de l'honourable firme royaume-unienne Robert White qui commence très exactement en ces termes :
« Extended Deals ... »

Comme quoi, même outre-Manche, il y en a qui ne pensent pas du tout « BREXIT = NO DEAL ».

(** note 1) Si « les marchés » étaient incapables de prédire l'avenir avec précision, par exemple incapables de prédire une crise sanitaire mondiale, cela se saurait !


(Petite annnonce gratuite : une traideuse britannique sans tares cherche des pinèdes pour les marchés.)

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/12/20 22:02 par Emmanuel Bigler.

Lu (le 25/12/2020) sur le site ouaibe du « Monde » :

« Relations post-Brexit : l’Union européenne et le Royaume-Uni trouvent un accord in extremis »

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/24/relations-post-brexit-l-union-europeenne-et-le-royaume-uni-proches-d-un-accord_6064393_3210.html

Fin de la première phase transitoire avec la sortie effective du Royaume Uni (RU) hors de l'Union Européenne (UE) dans une semaine. Avec à la clé un accord de libre-échange : soyez rassuré, les importateurs royaume-uniens de bricoles de Chine en tous genre ne seront pas mis au chômage, les affaires, comme d'habitude, vont sans doute continuer dans les échanges trans-Manche, du moins jusqu'à ce que le capitalisme s'effondre sous le poids de ses propres contradictions.

Mais à cette première phase transitoire vont en succéder d'autres ...
Le feuilleton de la sortie du RU hors de l'UE va donc encore nous tenir en haleine de nombreuses années ; d'autant plus s'il y a un renouveau indépendantiste de l'Écosse !
Mais pas de science-fiction ... ououps : pas de roman d'anticipation, les premières choses viennent en premier, comme on ne dit, évidemment pas, en français.

Voir la suite par ici  : (1er janvier 2021) Nouvelles dispositions pour les achats par correspondance au Royaume-Uni

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/01/21 00:05 par Emmanuel Bigler (modérateur).