Reçu ce matin (20/10//2020) la revue « Like », N°2, automne 2020

Bonjour à toutes et à tous !

Je viens de recevoir ce matin (20/10/2020) le N°2 de la revue « Like ».

Toujours aussi bien présenté et d'un petit format agréable, ce numéro est consacré pour une bonne partie de son contenu à l'édition de livres de photos.

Parmi les différentes contributions, je me suis régalé de l'entretien avec Christian Caujolle, qui retrace, entre autres sujets passionnants, l'évolution du marché du livre de photographies en France depuis la fin du siècle dernier (pages 14 à 23).

J'ai dévoré l'entretien avec Mme de la Féronnière (éditrice de beaux livres de photos) et M. Caillat,  patron de l'imprimerie grenobloise « Manufacture d'histoires Deux-Ponts » (pages 70 à 77).

Je relève cette remarque :
« - Question : Comment se porte l'imprimé aujourd'hui, à l'ère du numérique ?

- M. Caillat : Le papier et l'art se rejoignent. La photographie en est justement un bon exemple. Quand le numérique est arrivé, les photographes ne parlaient plus que de ça, de leur site et de leur blog. Et puis, il y a une dizaines d'années, ils se sont tous remis à vouloir du papier. Il faut dire qu'on véhicule une vérité grâce au papier qu'on ne va pas trouver avec le numérique.»

Ce numéro 2 de « Like » se termine par une belle liste de livres de photos qu'il vaut effectivement mieux publier suffisamment à l'avance avant Noël ;-)

On apprend au passage (2e de couverture et page 146) que notre Raymond National publie (fondation HCB, diffusion Actes Sud) un bouquin intitulé « Rural », une compilation de photos en N&B, censées avoir été prises avec une chambre 6x9 (???).
Et à propos de célèbres livres de photos, en page 148, nous apprenons que la collection « Photo Poche » (fondée par Robert Delpire en 1982), compte 159 titres à ce jour, pour un nombre total d'exemplaires vendus qui atteint un demi-million !

E.B.

Emmanuel Bigler écrivait:
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> Et à propos de célèbres livres de photos, en
> page 148, nous apprenons que la collection «
> Photo Poche » (fondée par Robert Delpire en
> 1982), compte 159 titres à ce jour, pour un
> nombre total d'exemplaires vendus qui atteint un
> demi-million !

159 titres c'est très bien,
Mais 500 000 exemplaires c'est très peu sur 40 ans de carrière ... 12 500 exemplaires par an ... Il est clair que les livres photos n'intéressent pas grand monde, à part les photographes qui ont les moyens d'acheter des livres ...

>>> 500 000 exemplaires c'est très peu sur 40 ans de carrière

C'est une vente moyenne par titre d'environ 3200 exemplaires, c'est beaucoup pour de l'édition photo, même en "poche"

Les livres photos, sauf quelques vedettes connues du grand public, dépassent rarement 1000 exemplaires,
une grande quantité d'ouvrages se contentent (les auteurs en sont ils contents ?) de quelques centaines de ventes.


Emmanuel,

Dans ce N°2 j'aime bien aussi l'entretien avec Bernard Plossu, avec ce texte j'ai enfin compris son travail !
(il est vrai que c'est hors charte)

pascalM écrivait:
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> >>> 500 000 exemplaires c'est très peu sur 40 ans
> de carrière
>
> C'est une vente moyenne par titre d'environ 3200
> exemplaires, c'est beaucoup pour de l'édition
> photo, même en "poche"
>
> Les livres photos, sauf quelques vedettes connues
> du grand public, dépassent rarement 1000
> exemplaires,
> une grande quantité d'ouvrages se contentent (les
> auteurs en sont ils contents ?) de quelques
> centaines de ventes.
>
>
> Emmanuel,
>
> Dans ce N°2 j'aime bien aussi l'entretien avec
> Bernard Plossu, avec ce texte j'ai enfin compris
> son travail !
> (il est vrai que c'est hors charte)

Sur 40 ans ce n'est vraiment pas grand chose ...
Dans une autre vie, j'étais Editeur et je sais à peu près ce que le mot tirage implique ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/10/20 14:41 par Nestor Burma.

Oui Pascal, 3200 ex c'est pas mal du tout.
Le tirage moyen en 2016 est de 5.341 exemplaires (source l'économie du livre) et cela concerne surtout les romans. Une moyenne qui est largement tirée par les têtes d'affiche qui vendent à un million d'exemplaire.

Sur un marché de niche, plus de trois mille exemplaires c'est un beau succès.

Merci Emmanuel de nous faire partager tes découvertes

LB écrivait:
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> Oui Pascal, 3200 ex c'est pas mal du tout.
> Le tirage moyen en 2016 est de 5.341 exemplaires
> (source l'économie du livre) et cela concerne
> surtout les romans. Une moyenne qui est largement
> tirée par les têtes d'affiche qui vendent à un
> million d'exemplaire.
>
> Sur un marché de niche, plus de trois mille
> exemplaires c'est un beau succès.

Sur 40 ans cela ne fait que 80 exemplaires par an, faut vraiment pas vivre de l'Edition pour trouver cela bien.
Imaginez qu'un auteur vive d'un livre vendu 13 euro, prix d'un Photopoche, et vendu à 3200 exemplaires sur 40 ans, cela ne fait que 104 euro de droit d'auteur brut par an,
Mais les types que ne sont que spectateur, trouvent cela "Pas mal" ...

Ce monde est carrément débile ...

>>> Mais les types que ne sont que spectateur, trouvent cela "Pas mal" ...

Si tu faisait l'effort de lire les interventions des autres avant de les commenter,
tu aurais constaté que personne ne trouve idéale une vente moyenne de 3200 exemplaires.

Il est signalé que la collection Photo Poche se vend plutôt mieux que les autres livres photo, c'est tout.

Au passage je remarque :
- que tu confonds vente et tirage,
- que tu compte des ventes sur 40 ans alors que les ouvrages ne restent même pas 10 ans sur le marché,
- que tes calculs comptent des droits d'auteurs à 10 % du prix de vente TTC.

Editeur ?
Va vérifier tes droits à la formation, il n'est jamais trop tard.

pascalM écrivait:
-------------------------------------------------------
> >>> Mais les types que ne sont que spectateur,
> trouvent cela "Pas mal" ...
>
> Si tu faisait l'effort de lire les interventions
> des autres avant de les commenter,
> tu aurais constaté que personne ne trouve idéale
> une vente moyenne de 3200 exemplaires.
>
> Il est signalé que la collection Photo Poche se
> vend plutôt mieux que les autres livres photo,
> c'est tout.
>
> Au passage je remarque :
> - que tu confonds vente et tirage,
> - que tu compte des ventes sur 40 ans alors que
> les ouvrages ne restent même pas 10 ans sur le
> marché,
> - que tes calculs comptent des droits d'auteurs à
> 10 % du prix de vente TTC.
>
> Editeur ?
> Va vérifier tes droits à la formation, il n'est
> jamais trop tard.


Crétin des alpilles ...

[www.franceinter.fr]

À propos d'édition, le crétin a bonne presse.

[www.google.com]

[www.lepoint.fr]

Avec Henri, jamais de surprise : tout contradicteur est invariablement injurié.
Mais là, une question me taraude : pourquoi les Alpilles ?

Charles

Ne nous moquons pas des vies de regrets, de celles qui ont tout ignoré de l'amor fati et de l'Eternel Retour nietzschéen.
Totor est plus à plaindre qu'aucun autre ici. Un peu de compassion quoi merde :-)

.

CPB écrivait:
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> Avec Henri, jamais de surprise : tout
> contradicteur est invariablement injurié.
> Mais là, une question me taraude : pourquoi les
> Alpilles ?

Vous n'avez pas bien compris,
Ce type mérite très largement cette insulte pleine d'indulgence,
Ce type se permet de contester une expérience personnelle, une réalité de vie, un vécu, alors qu'il ne me connait pas (ce que je ne souhaite en aucun cas), qu'il ne connait pas mon travail.
Si demain je dis que je pèse 70 kg pour 1,80 m, il va contester, il va me traiter d'imbécile, me dire que ma balance est fausse, que mon mètre est faux,
Vraiment en le traitant de "crétin des alpilles" je suis beaucoup trop gentil.
"Crétin des Alpes" aurait été trop généreux, lui donner trop d'importance.

Alors oui, j'ai une expérience d'Editions et d'Auteur Edité, je connais les deux côtés de la barrière, d'expérience, j'ai tout à la fait la possibilité de raconter cette expérience et de trouver dérisoire ces 500 000 volumes vendus sur 40 ans.

Comme Auteur, j'ai publié 43 "coffee table books" pour environ 150-200 000 ex, avec des Editeurs très connus, en France, en Allemagne, et comme Editeur environ 150 livres plus modestes mais avec 1 000 000 de volumes vendus sur 20 ans, soit 4 fois plus que les Photo-poches et je suis totalement inconnu et m'en porte très bien. Donc pour une collection très connue comme "Photopoche" 500 000 ex ce n'est RIEN et la réflexion qui consiste à dire que pour des livres photo, c'est pas mal, est une honte, vous ne méritez pas cette collection.

Pour la règle des 10%, je l'ai toujours observé, respecté, comme Editeur et comme Auteur, et s'il y a plusieurs auteurs, on partage à la surface, c'est très simple.

Ceci est mon expérience, cela n'a aucun sens de la contester surtout de la façon la plus stupide possible.

Citation

Ce type mérite très largement cette insulte pleine d'indulgence,

Pour arriver à dire cela, sur une réflexion anodine, il faut être complètement détraqué ou caractériel.

Une misère !

" Ce type mérite très largement cette insulte pleine d'indulgence "
Cette expression très belle pourrait être le titre d'une poésie , d'un roman , la légende d'un portrait.

>>> Ceci est mon expérience, cela n'a aucun sens de la contester surtout de la façon la plus stupide possible.

Ton expérience est LA vérité universelle.

pascalM écrivait:
-------------------------------------------------------
> >>> Ceci est mon expérience, cela n'a aucun sens
> de la contester surtout de la façon la plus
> stupide possible.
>
> Ton expérience est LA vérité universelle.

Il n'y a pas de vérité universelle,
Mais le rapport de mes expériences n'est pas discutable,
Si je dis que ma voiture est rouge,
Ce n'est pas discutable,
Elle est rouge, point barre ...
C'est tout pour aujourd'hui ...

Citation

Mais le rapport de mes expériences n'est pas discutable,

"On s'en fout, seules les compétences présentent un peu d'intérêt." sic ut dixit Burma -:) -:) -:)

Pierre L écrivait:
-------------------------------------------------------
>

Citation

Mais le rapport de mes expériences n'est
> pas discutable,

>
>
>
> "On s'en fout, seules les compétences présentent
> un peu d'intérêt." sic ut dixit Burma -:)
> -:) -:)

Les expériences fabriquent des compétences, depuis que la mémoire existe, cela se chiffre en million d'années ...

La vraie vérité sur le CV à Totor est sûrement moins jolie à lire ou entendre, y en a un peu marre de ses bobards de kéké, mais ils sont distrayants.
La kékéitude (excusez ce nouveau mot, j'en ai pas d'autre sous la main) consiste à se flatter soi pour cacher la misère, c'est un comportement de compensation.
Laissons-lui ce vernis sur du vent, telles les irisations chatoyantes sur les bulles de savon.
Au fond, on l'aime bien comme ça :-)

.

[fr.statista.com]

Le plus grand nombre de disque c'est Sheila!

Mon Cher Nestor, vous êtes agressif et gonflant

Vous avez eu a chance de naître dans une famille de photogaphes et les éditions Gaud datent de plus de 80 ans.

[data.bnf.fr]

Vous avez eu la chance de faire des études de technicien photographe, ce que je ne mésestime pas

Mais votre fatras de production, c'est de l'alimentaire, du propre, du correct, du besogneux. Loin de moi de mépriser votre travail, car il vous a permis de vivre, mais n'en tirez pas plus de vanité que celui qui a gagné sa vie en faisant des boîtes de camember...... ni plus ..... ni moins.

Quand on a la chance d'exploiter un filon familial, on se la joue modeste, les rentes de situation n'autorisent pas la prétention.

J'ai un peu fait le tour de vos compétences, la trichromie c'est du Hauron, le Palladium c'est du Mougin, et le tout à votre sauce, empoulé, compliqué pour que l'on vous prenne pour un génie, mais c'est du pipeau.

Soyez gentil, foutez nous la paix et laissez nous partager le plaisir de faire de la photographie sans vos considérations d'enfant gâté et surtout votre méchanceté maladive.

Je ne connais pas Pascal M mais votre façon d'insulter et de le rabaisser est méprisable.

Sortez vos plumes de canard et allez vous .........

Ceci étant, merci de nous faire partager votre expérience, souvent avisée, mais pas toujours

PS vous n'avez visiblement pas compris le sens de mon post auquel vous avez répondu; de ma part ce n'était qu'une réponse boomerang.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/10/20 23:19 par Pierre L.

>>> le rapport de mes expériences n'est pas discutable,
>>> Si je dis que ma voiture est rouge, Ce n'est pas discutable,

Ton narcissisme est tel, que tu t'imagines harcelé

Je contredis de temps en temps certaines de tes "vérités", et cela ne concerne pas la couleur de ta voiture,
la très grande majorité du temps, des centaines (milliers ?) de tes messages, je n'interviens pas.
Contrairement à ce que tu imagines, tu n'es pas le centre de mes préoccupations.

pascalM écrivait:
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> >>> le rapport de mes expériences n'est pas
> discutable,
> >>> Si je dis que ma voiture est rouge, Ce n'est
> pas discutable,
>
> Ton narcissisme est tel, que tu t'imagines
> harcelé
>
> Je contredis de temps en temps certaines de tes
> "vérités", et cela ne concerne pas la couleur de
> ta voiture,
> la très grande majorité du temps, des centaines
> (milliers ?) de tes messages, je n'interviens
> pas.
> Contrairement à ce que tu imagines, tu n'es pas
> le centre de mes préoccupations.

Je n'image rien, je lis ce que tu écris, alors que rien ne t'autorise à l'écrire.
C'est toi qui interviens à tort sur mes interventions et non l'inverse.

>>> Je n'image rien, je lis ce que tu écris, alors que rien ne t'autorise à l'écrire.
>>> C'est toi qui interviens à tort sur mes interventions et non l'inverse.

1) Tu dis 500 000 en 40 ans c'est peu.
2) J'ai signalé que cela fait 3200 exemplaires par photo-poche et rappelé que les livres photos vendent rarement plus de 1000 exemplaires,
C'est toi qui arrive avec ton passé d'éditeur à succès et conteste ces chiffres.


Ceci dit, le sujet initial est la revue Like
mais, comme souvent, cela devient : toi, tes vérités et les contestations injustifiée que tu subit

Le narcissisme poussé à ce point, c'est maladif.

pascalM écrivait:
-------------------------------------------------------
> >>> Je n'image rien, je lis ce que tu écris,
> alors que rien ne t'autorise à l'écrire.
> >>> C'est toi qui interviens à tort sur mes
> interventions et non l'inverse.
>
> 1) Tu dis 500 000 en 40 ans c'est peu.
> 2) J'ai signalé que cela fait 3200 exemplaires

Il ne s'agit de cela, une division reste assez facile à faire ...

Mais de cela :

"Au passage je remarque :
- que tu confonds vente et tirage,
- que tu compte des ventes sur 40 ans alors que les ouvrages ne restent même pas 10 ans sur le marché,
- que tes calculs comptent des droits d'auteurs à 10 % du prix de vente TTC.

Editeur ?
Va vérifier tes droits à la formation, il n'est jamais trop tard."

Ce qui est de transformer une question générale, un point de vue, en problème personnel sans le moindre intérêt.

C'est pour cette raison que tu es et sera toujours un "crétin des Alpilles" pour transformer toutes les questions en problème personnel ...

Et pour Photpoche une grande partie des titres sont TOUJOURS disponible ...

>>> Et pour Photpoche une grande partie des titres sont TOUJOURS disponible

Depuis le passage chez Actes Sud, La situation semble s'être arrangée.

Un grand nombre de références sont restées indisponibles pendant des années, elles étaient épuisées et pas rééditées.

Merci Emmanuel pour cette info.
Même si tous les sujets traités ne me passionnent pas, il faut saluer le courage de ceux qui se lancent dans ce projet et il faut donc les soutenir.
Pour ma part, je me suis abonné.

de Roland Patois :
... il faut saluer le courage de ceux qui se lancent dans ce projet et il faut donc les soutenir.

Je suis d'accord.
La revue « Like » fait partie de ces revues sur papier avec très peu de publicité qui correspondent à ce que j'aime bien.
Certes, on pourrait arguer que comme aujourd'hui une part importante de la publicité est « siphonnée » par le 'net, en créant une nouvelle revue sur papier, autant partir sur un modèle de rentabilité qui ne compte plus trop sur la publicité.
La question est de tenir dans la durée ; après quelques numéros, il n'est pas forcément facile d'assurer la pérennité. Nous verrons bien en ce qui concerne « Like ».

Parmi les revues pratiquement sans publicité auxquelles je suis abonné, dans des registres très variés, en photo il y a la revue allemande « Schwarzweiss » dont la publicité se limite à la 2e, 3e et 4e de couverture plus quelques encarts microscopiques à l'intérieur.
En photo j'achète, au coup par coup, et en fonction du contenu, la revue « Halogénure », mais le contenu n'est pas ce que je préfère en photo. Donc on suit ce qui se passe dans « Halogénure », sans être un inconditionnel.
Même chose pour la revue allemande « Photo Klassik », dont il m'est arrivé d'acheter en kiosque et de commander par correspondance quelques numéros.
« Schwarzweiss » et « Photo Klassik » ont la la même politique vis à vis de la publicité, ce qui rend ces revues très agréables à lire. « Schwarzweiss » ne traite que des images en noir et blanc quelle que soit la technique mise en oeuvre, « Photo Klassik » ne traite que de la prise de vue avec du film.

Parmi les revues non centrées sur la photo, mais où la photo tient une place importante, avec très peu de publicité (c'est comme dans Schwarzweiss ou Photo Klassik) il y a la revue « l'Alpe » de chez Glénat. Je m'y étais abonné sur les conseils avisés de l'Archevêque de Moisenay, j'attends chaque numéro avec la même gourmandise.

Il m'est arrivé d'acheter une fois ou deux la revue « XXI », où la photo tient une part importante. Apparemment cette revue d'information générale existe toujours, cela fait un moment que je ne l'ai pas achetée.
Que ce soit avec les revues très spécialisées, comme « Like » ou au contraire les revues très générales comme « XXI », il n'est pas possible que le contenu de chaque numéro soit intéressant, il faut en prendre son parti, c'est l'inconvénient des abonnements.
Bien entendu, on peut être militant et soutenir une revue en s'abonnant ... mais pas forcément inconditionnellement.
Un bel exemple historique nous est fourni avec ce qui est arrivé à la revue « Les Lettres Françaises ». Un jour vers 1968, la célèbre revue dont le rédac' chef était M. Louis Aragon, prit une position critique vis à vis de l'intervention des forces du Pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie (c'est comme cela qu'on disait à l'époque). La légende veut que les abonnements de soutien aux « Lettres Françaises » venant de l'est européen furent arrêtés, ce qui entraîna la fin (provisoire) de la revue. Je ne sais pas comment on dit, en russe, « Là où il y a une volonté, il y a un chemin », car le wiki de service nous indique que « Les Lettres Françaises » n'ont pas disparu ; on s'en réjouit, mais apparemment c'est sur Internet aujourd'hui uniquement.

Pour en revenir aux belles images sur papier et sans publicité, difficile de ne pas parler de la revue d'art hors norme « FMR » (Franco Maria Ricci) que j'avais vue étant adolescent chez l'un de mes oncles. Je me disais que ce ne serait jamais pour moi pour des dizaines de bonnes raisons, à commencer par des raison financières ; et puis bien des années plus tard, à nouveau sur les conseils de notre Archevêque-photographe préféré, j'avais cassé ma tirelire et je m'étais abonné à « FMR ».
Les photos étaient (et sont toujours) absolument somptueuses. Il se trouve que n'ayant jamais eu un très grand intérêt pour l'art et l'architecture dans ma jeunesse, c'est cette satanée photo à la chambre et les images haute résolution qui progressivement avaient rendu pour moi cet abonnement à « FMR » magnifique et indispensable !
Il faut dire que face aux silos à grains de l'Iowa, dont les photographes étazuniens à la chambre font grand cas, ne ce serait-ce que la vision directe de un mètre carré des décorations du « Duomo » de Florence et autres trésors de notre vieille Europe justifierait immédiatement qu'on s'abonne à « FMR » plutôt qu'à « View Camera Magazine », une valeureuse revue étazunienne pourtant sur papier et avec peu de publicité (surtout si on compare avec ce qu'était le mensuel étazunien « Shutterbug », 75% de pages de publicité !), à la quelle j'avais été abonné au début des années 2000.

Mais finalement la revue « FMR » s'est arrêtée en 2009, et on peut évidemment trouver mille raisons à l'arrêt d'une revue aussi déraisonnable.
« FMR » est sans doute l'exemple extrême de la revue de grand luxe, avec beaucoup de photos, sans publicité, qui finalement n'a pas survécu.
Ce qui n'empêche pas, bien au contraire, qu'il y ait un modèle économique viable pour des revues avec très peu de publicité comme « Like » ; mais on n'est, évidemment, pas du tout dans le même registre que l'extravagante « FMR » !

Et pour terminer avec mes lectures sans publicité, là encore aux antipodes l'une de l'autre, et très loin de la photo, il y a « La Hulotte », où la photo a fini par arriver tout doucement après des années où les seules illustrations étaient les splendides dessins à la plume de M. Pierre Déom, et bien entendu, le « Canard Enchaîné ».
« Le Canard », finalement, c'est un peu comme « La Hulotte » : le dessin (** note 1) y écrase la photo, et il n'y a aucune publicité, depuis la création ;-)


(** note 1) et surtout que parmi les dessinateurs du « Canard », y'a un Comtois, M. Mougey, (un trissu que je le salue bien bas au passage) qui dessine toujours les églises avec des clochers comtois !

E.B.



Modifié 4 fois. Dernière modification le 07/11/20 13:00 par Emmanuel Bigler.

Bien sûr je reste un maniaque, voir un fan des mensuels, ou des bimensuels, ou des trimestriels,
En fait de ces revues qui délaissent le présent pour nous présenter l'intemporel,
FMR était un cas à part, les dernières années présentaient des No à 100 euro l'exemplaire ...

Un jour je me suis dit qu'il me faudrait une trentaine de mensuels, pour avoir un numéro chaque matin,
Mais je n'ai pas réussi ...

Pour XXI et 6MOIS je les lis avec passion, la revue de la céramique et du verre, une partie de ma vie, le Chasse-Marée, sans doute la meilleure revue qui soit, l'Alpe, une belle relation sujet-esthétique, Rétroviseur, un regard d'enfant sur de gros jouets en métal, les cahiers de la documentation Française, les exposés qui permettent de redescendre sur terre, Eden, la meilleure revue de jardin que je connaisse, Garance, la revue qui creuse des sujets bio improbable, 4 saisons, celle qui vous prend par la mains sur vos terres, sans oublier, le Monde du WE, Courier International, ni le 1 une simple feuille plutôt futée, malgré cela ma boite au lettre est vide certains jours ...

Je pleure les disparus, FMR, Camera, Automobile Classique, Photologie, Zoom, mais je pleure plus encore, les revues affligeantes qui n'auraient jamais dues voir le jour ...

>>> cet abonnement à « FMR » magnifique et indispensable !

>>> Je pleure les disparus, FMR, Camera, Automobile Classique, Photologie, Zoom,
>>> mais je pleure plus encore, les revues affligeantes qui n'auraient jamais dues voir le jour ...

Daniel Arasse, dans ses histoires de peintures (France Culture) dénonce l'effet de mode néfaste qu'a eu FMR sur l'exposition de la peinture (reproduction couleurs sur fond noir pour que ça "claque").

Comme quoi "affligeant" est une notion relative.