Ça ressemble beaucoup au Lippmann nonBonsoir !
Hmmm... sauf que dans la Photo Becquerel il n'y a pas l'effet d'interférences et pas de strates d'argent en profondeur, ce qui est propre au procédé Lippmann, où on rajoute un miroir de mercure en contact avec la couche sensible, qu'on expose à travers le support de verre (si je me souviens bien)
. Je cite le communiqué du CNRS : « ... aucune structure périodique n’a été observée au microscope électronique. »Si j'ai bien compris ce qui est dit par le CNRS à propos de la photo Becquerel, la structure des grains d'argent extra-fins « conserve la mémoire » de la longueur d'onde de l'enregistrement sous une forme que je n'ai pas bien comprise,
Je cite :
« ... La nouvelle configuration confère au matériau la faculté d’absorber toutes les couleurs de la lumière, à l’exception de celle qui lui a donné naissance : c’est donc cette couleur qui est perçue. »Le mécanisme me semble tellement compliqué qu'il ne peut pas être expliqué simplement en trois phrases d'un communiqué de presse destiné au grand public !
Donc quand on ré-éclaire une photo Becquerel, l'absorption de la lumière diffère selon les différentes couleurs qui étaient présentes à l'enregistrement, à cause d'une distribution volumique de grains ultra-fins dont les caractéristiques varient en fonction de la longueur d'onde à l'enregistrement, mais pas à cause d'une variation de période d'une espèce de miroir multi-couches comme chez M. LIppmann.
Le travail des chercheurs n'est pas encore publié, on peut cependant lire le résumé ici :
https://arxiv.org/abs/2001.08078Clairement il ne s'agit :
- ni d'une espèce de « chromogénie » faisant apparaître des matières colorées au sens où nous le comprenons dans la photo couleur moderne ou dans les grains de fécule colorés des Frères Lumière ;
- ni de miroirs façon Lippmann créant une sélection colorée par interférences dans une structure réfléchissante périodique.
Mais dans les deux cas les grains d'argent doivent être extra-fins.
J'ai noté également que dans la photo Becquerel qui est non fixée, sont présents à la fois des grains d'argent métallique
et le chlorure d'argent d'origine, alors que la plaque Lippmann est fixée comme tout autre support gélatino-bromure classique, les miroirs muli-couches de M. Lippmann sont donc 100% argent métal, sans chlorure !
Je ne serais pas étonné que le fixage d'une photo Becquerel, en éliminant le chlorure d'argent, fasse disparaître l'effet d'absorption sélective au moment de la « restitution » de l'image ( « restitution », pour employer le terme consacré en holographie analogique avec des plaques).
E.B.Modifié 4 fois. Dernière modification le 17/12/20 19:43 par Emmanuel Bigler.