galerie-photo / Nouveautés de été 2021

Bonjour,
Mise à jour sur [www.galerie-photo.com] :
Contre les expositions dans les beaux sites… et pour un peu de pensée.
C'est ici : [galerie-photo.com]
Bonne lecture.

henri peyre écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonjour,
> Mise à jour sur [www.galerie-photo.com] :
> Contre les expositions dans les beaux sites… et
> pour un peu de pensée.
> C'est ici :
> [galerie-photo.com]
> ans-les-beaux-sites.html
> Bonne lecture.

Excellent,
Merci

Cela rejoint fort opportunement ce que je pensais sur maia et Arles
Parlant du Sénat notre hôte écrit
" Dont acte. On ne cherche pas à faire croire qu’il s’agit d’art. Il s’agit d’éduquer les masses incultes à de bonnes causes, même si c’est en abimant l’extérieur des grilles qui forment avec le jardin un espace de toute beauté… une beauté qu’on ne voit plus et qu’on méprise.
Tout le monde est bien d’accord que ces bâches sont moches et purement informatives.
Le Sénat estime être dans son rôle quand il invoque la défense des territoires, et il faut reconnaître qu’il l’est.
L’attitude générale montre la priorité que le politique estime pouvoir exercer sur l’architecture du lieu et sa beauté.
Il est certainement loin du ressenti personnel du citoyen qui se sent dépossédé et amoindri par l’irruption de ces exercices de volonté sur un lieu collectif qu’il juge lui appartenir et qui était beau en soi avant que le politique ne l’abime.

C’est ainsi que le politique se fait à chaque exposition détester un peu plus, là où, méprisant et donneur de leçon, il croît éduquer des masses incultes.
Tout ceci au nom d’idéologie floues, de prétextes consensuels, sans véritable effort de pensée."
Si l'on ajoute ou remplace le mot politique par économoque on se retrouve avec la même démarche.
Le pouvoir politique ou financier instruisant le monde , selon eux.
Dans les faits on pourrait dire que leur pensée est plutôt "ad majorem mei gloriam"

Merci Henri Peyre, j'aurais aimé l'écrire !

De surcroit, je ne comprend pas que des photographes acceptent ce type d'affichage en plastique, il y a encore peu réservé à la journée portes ouvertes du concessionnaire Peugeot.

guy toy écrivait:
-------------------------------------------------------
> Merci Henri Peyre, j'aurais aimé l'écrire !
>
> De surcroit, je ne comprend pas que des
> photographes acceptent ce type d'affichage en
> plastique, il y a encore peu réservé à la
> journée portes ouvertes du concessionnaire
> Peugeot.

Ou Renault ...

Aujourd’hui mercredi 30 juin 2021,
nous avons tous pu lire au bas de la page [galerie-photo.com] : " Dernière modification de cet article : juillet 2021 "

C'était le -1 juillet 2021

Merci Henri Peyre pour cette analyse que je partage en totalité.

Ca me rappelle une anecdote en 2010 j'étais allé voir l'expo "La France de DEPARDON" à la BNF et je suis sorti de la déçu par la qualité des tirages numériques exposés.
En remontant vers le boulevard Beaumarchais je suis passé par une exposition en plein air sur le boulevard de la Bastille dont les panneaux du type "sucettes DECAUX" encombraient le passage.
[zznortz.org]
du meilleur gout, mais la aussi il s'agissait d'éduquer les passants, cette exposition était organisée par le SIAPP (Syndicat des eaux usées de Paris)
Mais paradoxalement la qualité des images présentées semblait techniquement meilleure que celles de DEPARDON exposées à la BNF.

Henri,

Merci pour cet article.

Je ne partage pas toutes tes remarques, mais je partage totalement ton opinion sur le fond : plus de pensée serait grandement bénéfique à la qualité de beaucoup d'expositions.

Le problème est que la construction d’une exposition fait appel à un savoir, une culture et une sensibilité qui ne sont pas si courants, le même problème se pose dans l’édition.

Je comprends le reproche fait à ta maire, il faut bien trouver une responsable au délit, mais la lecture de certaines interventions faites sur ce forum montre que des gens qui se piquent de culture photographique ne feraient pas mieux et parfois même pire (c’est possible).

J’imagine que ta maire pense bien faire, j’espère que l’entretien que vous avez eu aura apporté un peu de doute, et de réflexion, sur la pertinence de ce « bien faire ».

Dans cet article il y a, à mon sens, deux questions.
Quand un artiste ne trouve pas son public, quand une collectivité, un organisme, une entreprise ne trouve pas son public, leur seul réflexe est d'éduquer le public. Pourquoi ?
La deuxième question est, quel moyens vont ils utiliser ? Pourquoi toujours des moyens pas chers, foireux et minables ?

Andge écrivait:
-------------------------------------------------------
> Dans cet article il y a, à mon sens, deux
> questions.

Je crois aussi que ces deux questions peuvent se poser, mais pas que ...

> Quand un artiste ne trouve pas son public, quand
> une collectivité, un organisme, une entreprise ne
> trouve pas son public, leur seul réflexe est
> d'éduquer le public. Pourquoi ?

De mon point de vue, le point de départ de cette confusion vient de la définition courante du mot “Culture“

> La deuxième question est, quel moyens vont ils
> utiliser ? Pourquoi toujours des moyens pas chers,
> foireux et minables ?

Pourtant, ce serait une formidable occasion, dans le cadre de la reconversion énergétique, de basculer des budgets vers des activités “Low Energie“, la bonne énergie étant celle que l'on ne consomme pas ... ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/07/21 10:00 par Nestor Burma.

Merci pour cet article.
Sur le fond je suis d'accord comme les autres, dans une belle harmonie chorale ;-)
Oui les grilles des jardins sont devenues depuis l'exposition inaugurale d'Arthus Bertrand les cimaises où l'on impose au regard des expositions d'images qui ne sont pas faites pour ça. Les gares et leurs usagers sont les nouvelles victimes de cette tendance. Le changement de lieu n'est pas synonyme de nouveauté, c'est une simple déclinaison qui n'est pas moins regrettable.
Les photographes devraient s'interroger sur la question d'un travail qui est imposé : quelle justification y a t-il à ce que le spectateur n'ait plus d'autre choix que de voir un travail ?
Pourquoi devrait-on transformer les promeneurs ou les usagers en public de la photographie ?
Et réciproquement pourquoi le spectateur n'irait plus volontairement vers l'œuvre ?
Les conclusions arrivent vite et ne sont pas moins justes : seule la médiocrité a besoin de s'imposer de force, et ce qui ne provoque pas l'élan du public de l'art n'est pas une œuvre, c'est de la pollution.
J'ai plus de mal a comprendre cette histoire de pensée parisienne versus pensée provinciale. La France est un pays encore très centralisé, mais en matière de production culturelle l'ensemble du pays est assez homogène, grâce à un autre fléau : les festivals ;-)

Depuis des millénaires on impose au public la vue d’oeuvres, il n’y a là aucune nouveauté. Cela n’est pas pour autant caractéristique de la médiocrité de ce qui est ainsi exposé.

Charles

CPB écrivait:
-------------------------------------------------------
> Depuis des millénaires on impose au public la vue
> d’oeuvres, il n’y a là aucune nouveauté.

1/ Des millénaires, sûrement pas.

> Cela n’est pas pour autant caractéristique de
> la médiocrité de ce qui est ainsi exposé.

2/ On parle ici des espaces publics: des jardins, des gares, etc, si des œuvres y sont présentées depuis longtemps : sculptures, fresques et autres ornementations, elles ont été conçues ou leur disposition ont été pensées pour y rester.

CPB écrivait:
-------------------------------------------------------
> Depuis des millénaires on impose au public la vue
> d’oeuvres, il n’y a là aucune nouveauté.
> Cela n’est pas pour autant caractéristique de
> la médiocrité de ce qui est ainsi exposé.


Je ne pense pas que ce soit la médiocrité le problème; c'est plutôt le fait qu'un groupe généralement riche, autoproclamé endogamique se pense détenteur de la vérité et cherche à l'imposer aux autres pour son profit à lui.
Capitalistes, missionnaires, colonialistes, gourous, cela valorise leurs positions, leurs collections, leur fortune.
Déjà le titre "Ministére de la Culture", Direction (nat, dep etc) des Arts ça poque le dirigisme, terrorisme, intellectuel.
On avait les énarques formés à tout diriger sans maitriser forcément le sujet, les mécénes, influenceurs, investisseurs-collectionneurs, mais maintenant quand un énarque est copiné à la tête d'une Drac on touche au sublime.

Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------

> 2/ On parle ici des espaces publics: des jardins,
> des gares, etc, si des œuvres y sont présentées
> depuis longtemps : sculptures, fresques et autres
> ornementations, elles ont été conçues ou leur
> disposition ont été pensées pour y rester.

Si l'on prend la gare de Lyon, on a un décors conçu dans un ensemble, acier, émaux, peinture, la salle des pas perdus et ses panoramiques, le Train Bleu et son mobilier, ses peintures murales, une somme de détail conçus comme un ensemble ...

Puis la SNCF 2.0 nous balance du jet d'encre quasiment au seau ... ;-)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/07/21 11:19 par Nestor Burma.

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> Zoran écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> > 2/ On parle ici des espaces publics: des
> jardins,
> > des gares, etc, si des œuvres y sont
> présentées
> > depuis longtemps : sculptures, fresques et
> autres
> > ornementations, elles ont été conçues ou
> leur
> > disposition ont été pensées pour y rester.
>
> Si l'on prend la gare de Lyon,on a un décor
> conçu dans un ensemble, acier, émaux, peinture,
> la salle des pas perdus et ses panoramiques, le
> Train Bleu et son mobilier, ses peintures murales,
> une somme de détail conçu comme un ensemble ...
> Puis la SNCF 2.0 nous balance du jet d'encre
> quasiment au seau ... ;-)

La gare de Lyon est emblématique : pendant les travaux les palissades des divers chantiers présentaient de la photographie : la définition même du cache misère, parfaite illustration de la doctrine du "c'est mieux que rien". Le phénomène se répand comme une marée d'encre.

Hello,

J'ai un avis plus nuancé. Concernant la promenade de Rochechouart que bien-sûr je n'ai pas vue, je comprends la réaction d'Henri. C'est son lieu et son plaisir de faire cette promenade ; il se sent agressé par la présence de ces bâches et il a raison de l'exprimer.

Toutefois, je me demande ce qui se serait passé si au lieu de mauvaises reproductions il y avait eu de "vrais tirages" (lire que la forme de ceux-ci ait été exquise) avec de vraies images de XXXXX (remplacer ici les X par le nom du photographe dont vous voulez voir des images exposées) et donc du fond suffisamment captivant pour le happer et lui faire oublier le paysage derrière.

Je ne doute pas un instant que le décideur derrière cette exposition l'ait fait "de bonne foi". Après, il n'est pas spécialiste et peut se faire embobiner par le vendeur de l'expo qui lui aura parlé de recyclage des sacs poubelle en support d'images.

J'ai par contre nettement moins de tolérance dans la maison quand sur une grande rétrospective de Walker Evans la plupart des tirages sont des jets d'encre accentués à mort aux artefacts visibles comme le nez au milieu du visage.

Concernant les grilles du Jardin du Luxembourg... Je ne suis pas du tout d'accord. Enfant de Montparnasse, j'y ai usé de nombreux fonds de culottes c'est dire que je connais les lieux.

On ne m'impose pas de regarder. Je n'ai pas de sergent-chef à me hurler dans les oreilles "Tête Droite - Droite" quand je remonte le boul'Mich. Je peux donc passer devant comme je passe devant les 4x3 : sans regarder.

Sur les grilles du Luco, ce ne sont pas des bâches, mais des tirages en dur, plutôt bien présentés et dont les couleurs tiennent dans le temps. Donc, dans la forme, ce n'est pas comparable avec la promenade de Rochechouart.

Pour ce qui est de l'emprise... Un peu du boulevard Saint Michel, un peu de la rue de Vaugirard. Restent les grilles de toute la rue Guynemer, toute la rue Auguste Comte et d'Assas sans parler du reste du boulevard Saint Michel et de la rue de Vaugirard. Ils sont loin d'avoir plongé le jardin dans le noir ;-)

Les sujets, sont (pour moi) d'un intérêt variable. Déjà que j'aime pas les gens alors t'imagine les animaux... Mais et c'est peut-être là l'intérêt de la chose : certaines images ont pour résultat d'éveiller ma curiosité. Voir un bestiau que je ne sais pas identifier : qu'est-ce ? Où vit-il ? Mange-t-il les grosses bêtes ?
La station spatiale ne me fait pas dire "Tiens c'est d'l'art". Mais l'intérêt est plus "documentaire".
Comme cela m'est proposé et pas imposé, je peux passer vite devant et, parfois m'arrêter devant une qui va plus attirer mon attention.

Contrairement à l'ensemble des intervenants qui m'ont précédés, je n'ai que la culture photographique & artistique du bourrin épais que je suis. Mais, à la lecture du texte d'Henri, je me mets à la place du quidam qui n'a jamais vu une vraie expo de sa vie dans un village reculé du limousin et je me dis que lui apprécie sans doute.

Et, si c'est l'objectif de l'édile du village ; alors il est sûrement atteint.

J

Le « luxe de l’inaccoutumance »...

Le Monde diplomatique

Désormais, tout est culturel !

Ventdesable écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je me mets à la place du quidam qui n'a jamais
> vu une vraie expo de sa vie dans un village
> reculé du limousin et je me dis que lui apprécie
> sans doute.
>
> Et, si c'est l'objectif de l'édile du village ;
> alors il est sûrement atteint.


NON , j'en doute.

Y a un mur qui porte bien son nom : [www.google.com]
d'autres apparaîtront.

En plus du cartel, le cadre du tableau pourrait servir de support à une urne destinée recevoir les messages écrits.

Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------
> CPB écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Depuis des millénaires on impose au public la vue d’oeuvres, il n’y a là aucune nouveauté.
>
> 1/ Des millénaires, sûrement pas.
>
> > Cela n’est pas pour autant caractéristique de la médiocrité de ce qui est ainsi exposé.
>
> 2/ On parle ici des espaces publics: des jardins, des gares, etc, si des œuvres y sont présentées
> depuis longtemps : sculptures, fresques et autres ornementations, elles ont été conçues ou leur
> disposition ont été pensées pour y rester.

1) Les égyptiens, les grecs ou les romains ne mettaient pas de statues dans l'espace public ?
2) Bien sûr, mais sont-elles pour autant toutes médiocres ? "Les conclusions arrivent vite et ne sont pas moins justes : seule la médiocrité a besoin de s'imposer de force." Ou est-ce leur côté éphémère qui vous les rend forcément médiocres ?

Charles

Merci pour l'article.
Un nouvel astroblème (artistique - ? - cette fois) dans la zone Rochechouart/Chassenon?
Bien à toutes et tous,
Luc Legendre

Peut-on imaginer, une fois l’expo de Rochechouart décrochée de remplacer les photos par des cadres vides avec, devant chaque cadre, une ou deux places assises à distance choisie, de façon à cadrer un paysage composé par un artiste paysagiste qui proposerait donc une promenade/exposition de paysages... ceux qui sont devant vous, qui n’attendent que votre regard et que vous n’auriez pas remarqués?

robert colognoli écrivait:
-------------------------------------------------------
> Peut-on imaginer, une fois l’expo de
> Rochechouart décrochée de remplacer les photos
> par des cadres vides avec, devant chaque cadre,
> une ou deux places assises à distance choisie,
> de façon à cadrer un paysage composé par un
> artiste paysagiste qui proposerait donc une
> promenade/exposition de paysages... ceux qui sont
> devant vous, qui n’attendent que votre regard et
> que vous n’auriez pas remarqués?


J'ai déjà vu ce genre de chose

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
>
> J'ai déjà vu ce genre de chose



En Europe ?

Luc Peiffer écrivait:
-------------------------------------------------------
> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> >
> > J'ai déjà vu ce genre de chose
>
>
>
> En Europe ?

Oui en Europe et j'ai participé à une expo du même tonneau en Belgique ...

Désolé pour la longue phrase inutile que j’ai écrite, l’expression ne m’est pas venue à l’esprit sur le moment... c’est ça: « genre de chose ».

robert colognoli écrivait:
-------------------------------------------------------
> Désolé pour la longue phrase inutile que j’ai
> écrite, l’expression ne m’est pas venue à
> l’esprit sur le moment... c’est
> ça: « genre de chose ».

La repentance me semble assez inutile ...

Merci pour ce texte !
Je cite votre conclusion :

Enfin j'ai l'impression que le niveau de pensée est devenu si faible dans la capitale

Ce n'est pas le niveau de pensée, mais un problème de regard et de priorités.
En déléguant à notre intellect seul l'appréhension et la compréhension du monde, on se rend aveugle (comme sourd ...). Pas étonnant d'assister aux avanies visuelles que vous décrivez. En ajoutant les questions du coût, on a de la culture pour les manants (tirages et supports dégueulasses dans votre cas), comme de nombreuses infrastructures pour tous peu plaisantes visuellement (les ignobles éclairages urbains au sodium installés sur les autoroutes et les aires d'activités, dans un premier temps, ont gagné des rues du Paris historique). Faut-il croire que nos édiles et nos administrations ont été formatés avec de la merde dans les yeux ?