Godland, Islande et collodion au cinéma
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Godland, Islande et collodion au cinéma

Envoyé par bader 
Godland, Islande et collodion au cinéma
mercredi 21 décembre 2022 18:32:36
Le film « Godland », « Volaða land / Vanskabte Land », de Hlynur Palmason
mardi 3 janvier 2023 00:57:18
Bonsoir !

J'ai vu cet après-midi ce film de Hlynur Palmason distribué en France et dans pas mal d'autres pays sous le titre « Godland ».

Le titre original est double, islandais / danois, « Volaða land / Vanskabte Land » ce que le Moloch, peu inspiré apparemment, me traduit par « Pays roulé / pays déformé ».
DeepL ne connaît pas l'islandais, mais depuis le danois, il suggère plutôt « Pays disparu » ou « Terre promise ».

Que dire ?

La photo à la chambre occupe dans ce film une importance bien moindre que les chevaux islandais, et on a même droit à une démonstration de la légendaire 5e allure propre à ces chevaux, allure qu'on appelle « tölt ».

Donc si vous voulez voir comment se passe une prise de vue au collodion, je vous conseille plutôt de faire un stage ou d'assister à une démo.
D'autant plus que dans le film, on voit brièvement le photographe récupérer du blanc d'oeuf pour en tartiner une plaque, donc collodion ... disons que j'ai des doutes  ;-)

En revanche, si vous voulez entendre à la fois du danois et de l'islandais, le film est très bien fait : pour le danois, les sous-titres en français sont en caractères normaux, pour l'islandais c'est en italiques. C'est l'occasion de s'exercer à entendre comment se prononcent en islandais le á, le u, le ú et bien entendu le ð.

Donc deux langues scandinaves pour le prix d'une ! C'est deux fois mieux qu'un vieux Bergman en VO ...



(à voix basse) Au chapitre des joyeusetés de la traduction, le personnage principal est qualifié dans les sous-titres du film ainsi que dans pas mal de journaux français, de « prêtre », probable traduction mot-à-mot du danois « præst ».
Seul Télérama, dans la critique (plutôt bonne) de Samuel Douhaire, traduit correctement, il s'agit bien évidemment d'un pasteur de l'Église luthérienne danoise, et surtout pas d'un prêtre de l'Église catholique romaine.


E.B.
Re: Godland, Islande et collodion au cinéma
mardi 3 janvier 2023 06:31:29
J'ai vu également le film ; les paysages sont absolument magnifiques... et l'histoire se tient à peu près.

Pour ce qui est de la prise de vue au collodion, le héros ne tartine pas d'albumine sa plaque, mais en applique - un peu trop généreusement d'ailleurs - sur les bords du verre afin que le collodion ne se détache pas. Par contre à aucun moment on ne le voit couler le collodion sur la plaque et les séquences montrant les prises de vues ne sont pas très réalistes : même dans un climat plutôt frais on ne dispose pas d'un quart d'heure pour faire son cliché une fois la plaque préparée !

Bien d'accord avec Emmanuel, il est rare de voir un "prêtre" prêt à se marier - et avoir quelques scrupules seulement à l'égard d'une aimable proposition de bigamie...

François

Les éditions du courlis déchaîné
Le film « Godland », « Volaða land / Vanskabte Land », de Hlynur Palmason
mardi 3 janvier 2023 17:48:32
Le film est riche en détails authentiques.
Outre les chevaux et les décors naturels (plus l'insertion d'une vidéo d'une récente éruption volcanique, qui vient comme un cheveu sur la soupe), on notera les accessoires suivants :

La fraise du costume du pasteur, un accessoire qu'on trouve encore de nos jours au Danemark, en Norvège, et en Islande.

Les angéliques, plante commune en Islande, utilisée en cuisine.

Alors, je m'interroge, comment est-ce possible qu'avec tout ce travail méticuleux pour reconstituer à grand prix une atmosphère qui se veut authentique, j'ai trouvé l'histoire complètement invraisemblable du début jusqu'à la fin ?
Et pourtant les critiques sont bonnes ...
Peut-être que Hlynur Palmason, comme Bergman, a des comptes à régler avec un père pasteur insupportable (c.f. « Fanny et Alexandre ») ; ajoutez à cela une bonne dose d'oppression coloniale, mais cela suffit-il à rendre cette histoire crédible ?

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/01/23 19:13 par Emmanuel Bigler (modérateur).
Re: Godland, Islande et collodion au cinéma
mardi 3 janvier 2023 20:54:34
Je me demandais justement l'opinion sur ce film.
Merci pour les retours

Ludovic
Re: Godland, Islande et collodion au cinéma
mercredi 4 janvier 2023 09:35:14
Godland: » terre misérable « 

Grand film, à ne pas manquer pour celles et ceux qui pratiquent le paysage et le portrait, c’est à dire probablement la plupart des intervenants içi.
Ce n’est pas un film scientifique sur le thème de la photographie grand format, celle- ci n’étant qu’un alibi, un prétexte, puisque le film s’appuie sur les plus anciens clichés sur plaque découverts en Islande.
Effectivement, tout Galerie-photoïste qui se respecte en apprendra bien moins que dans la rubrique « équipements et procédés « sur la pratique de la chambre grand format (18x24 ?) et du collodion humide.

Alors attaquer ce film sur sa crédibilité n’a aucun sens, c’est n’avoir rien compris au film, c’est vraiment le cas de le dire...

Les thématiques sont multiples : le temps, la trace, l’anticléricalisme, la déliquescence de la foi, la guerre de religion, avec d’un côté le protestantisme et d’un autre la nature déifiée, le colonialisme et la colonisation par le langage, la futilité des passions humaines, et bien d’autres certainement .

Film sensible avec des paysages stupéfiants alliant beauté et austérité malgré la réalisation en format carré réputé ingrat pour le paysage justement.
Film riche et profond ( peut être quelques longueurs équines ?) qui laisse physiquement au moment de la projection et mentalement après une longue empreinte, comme un bon vin en bouche.
Re: Godland, Islande et collodion au cinéma
mercredi 4 janvier 2023 15:33:16
D'accord avec l'analyse de Norma un film à voir. Petit reproche l'utilisation de focales plus courtes aurait permis de mettre encore plus en valeur les paysages.

www.danielbouzard.com
Le film « Godland », « Volaða land / Vanskabte Land », de Hlynur Palmason
mercredi 4 janvier 2023 19:09:40
de « Norma »

 « terre misérable »

Ah ! Je comprends mieux pourquoi il fallait absolument trouver autre chose pour la distribution internationale  de ce film !

Alors attaquer ce film sur sa crédibilité n'a aucun sens, c'est n'avoir rien compris au film, c'est vraiment le cas de le dire...

Je ne suis pas surpris de cette réaction ;-) et je me réjouis de voir la discussion s'animer un peu.

Je persiste et je signe.

Ce film est, à mes yeux, invraisemblable du début jusqu'à la fin.

Pas ennuyeux (2h23 tout de même), certes. Il y a de belles images de paysages, certes.
Quand on connaît un peu l'Islande sur le terrain et qu'on y a pris soi-même des photos enthousiasmantes, (comme Daniel B., que je salue au passage), il en faut un peu plus pour se laisser impressionner par des images d'Islande, si belles soient-elles.

La vraisemblance de l'histoire n'est donc sans doute pas un critère de jugement, au prétexte que le metteur en scène est aussi un « artiste plasticien » ?

L'accumulation de détails documentaires authentiques est en totale contradiction avec l'invraisemblance criante de l'histoire, du début à la fin.

Le personnage principal sur-joue de façon pénible. Il n'est pas crédible une seule seconde.

On lui fait porter, à ce malheureux pasteur-rigide-austère et néanmoins dingue de photo, tous les péchés de la Couronne danoise depuis la « reprise en mains » violente du XVIe siècle, où la question religieuse en Islande n'était pas la seule question, (assassinat de Jón Arason en 1550), mais également l'interdiction de commercer avec tout autre pays que le pays oppresseur.

Si c'est l'une des grilles de lecture pour comprendre le film, alors on se croirait dans un film-militant du siècle dernier, dans lequel le message à faire passer est bien plus important que la vraisemblance de l'histoire.

Cela dit, je trouve assez normal que les chevaux tiennent une place plus importante que la photographie dans un film censé se passer en Islande à la fin du XIXe siècle.

La première fois que je suis allé en Islande (c'était il y a 42 ans...) je me suis très vite heurté à cette dure réalité, c'est à dire que le terrain, en particulier dans la partie sud de l'Islande (le film est censé se dérouler quelque part (** note 1) dans le sud-est), est plutôt fait pour les déplacements à dos de cheval plutôt qu'à pied. Les distances énormes à couvrir dans des terrains malaisés, entre les mousses pleines d'eau (auxquelles film rend hommage, encore un beau détail documentaire) et les vieilles laves qui coupent les chaussures et tordent les pieds, sans parler des gués plus ou moins difficiles à passer, tout cela milite en faveur du cheval.
Dans le film, il y a une scène extraordinaire de passage de gué à cheval, je m'incline devant la réalisation, mais cela, hélas, ne rend pas le film, dans son ensemble, plus crédible.

Normalement, ce film devrait être un parfait repoussoir-anti-touristes, mais je ne me fais aucun souci : avec une fréquentation de 1,7 million de touristes en 2016, chiffres qui, à cause du Covid, tombent à 700000 en 2021, on reste tout de même très au-dessus du nombre d'habitants : 376248 selon le-wiki-de-service. (**note 2).

J'imagine aisément que l'impact de son film sur le tourisme en Islande est le dernier des soucis d'un créateur libre et indépendant comme Hlynur Palmason, à qui je souhaite une longue et fructueuse carrière même si je n'ai pas aimé ce film.

c'est n'avoir rien compris au film

Débat classique à propos de l'art contemporain : quand on ne comprend pas une oeuvre, la faute en incombe forcément au public inculte qui regarde, au spectateur inculte au cinéma, certainement pas à l'artiste-créateur lui-même.

---------

de Daniel B. :

l'utilisation de focales plus courtes aurait permis de mettre encore plus en valeur les paysages.

C'est un aspect du film dont nous n'avons pas encore discuté : le choix délibéré d'un format non-panoramique du genre 4:3, comme au temps des Frères Lumière.

Déjà lorsque le film « Cold War » de Pawel Pawlikowski était sorti en 2018, en format 4:3, la presse avait parlé de « format carré ».

Dans « Godland », en plus, les coins de l'image sont arrondis comme en 1900.
Pourquoi pas ; du coup, ce format 4:3 nous donne quelques panoramiques lents et interminables (eh oui, 2h23 ...), où il y a du bon et du moins bon.
Le premier de ces panoramiques est insupportable, il se termine sur le visage du méchant pasteur couché dans la nature sauvage.
Le 2e panoramique, en revanche, est très lent et très beau, il essaie de nous faire ressentir l'atmosphère d'un mariage de village islandais à la fin du XIXe siècle. Un moment de grâce, sans réserve.

Je ne suis jamais allé en Islande avec un Rolleiflex, mais je ne sais pas quelles images j'aurais pu prendre avec un vrai format carré 1:1, car de nombreux sujets du paysage islandais semblent exiger un format allongé.




(** note 1) Inutile de chercher le lieu où se passe l'action ; le film est un assemblage de scènes prises dans des endroits fort éloignés les uns des autres, mais c'est la règle au cinéma, de faire croire à une unité de lieu par la magie de la prise de vue et du montage.
Notons néanmoins que la vidéo (à mon avis, absolument sans intérêt) de l'éruption récente du printemps 2021 dans la péninsule de Reykjanes, se situe, dans le monde réel, à plusieurs centaines de kilomètres du « sud-est » de l'Islande où est censée se dérouler l'action. Je connaissais déjà ces images d'éruption récente ... et, malheureusement, insérées dans un film qui se passe à la fin du XIXe siècle, cela dé-crédibilise encore un peu plus le film à mes yeux ... nettement plus que de ne pas avoir vu le couchage du collodion sur les plaques. Mais zut, j'oubliais : la vraisemblance ici n'a pas d'importance !


(** note 2) Pour mémoire, en 2018, il y a eu 89 millions de visiteurs en France, pour un pays de 67 millions d'habitants.

E.B.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 20/01/23 10:21 par Emmanuel Bigler (modérateur).
Re: Godland, Islande et collodion au cinéma
jeudi 5 janvier 2023 07:37:12
Le format carré ne m'a pas dérangé. J'ai fait pour ma part quelques images en 6x17 en Islande (de mémoire je crois en avoir donné une à Emmanuel), c'est un autre choix mais nullement un impératif.

La noce au village m'a ennuyé mais j'ai adoré la longue séquence sur la cascade... J'ai par contre peu apprécié le recours répété à des images de cadavres à différents stades de putréfaction. Le procédé est aussi facile que dénué d'intérêt dans le cas présent (tant qu'à faire autant voir Zoo de Peter Greenaway !).

Quant à l'histoire, je dois être bon public car ses invraisemblances ne m'ont pas trop gêné...

François

Les éditions du courlis déchaîné
Re: Godland, Islande et collodion au cinéma
jeudi 5 janvier 2023 11:25:59
Une idée de l'Islande

[www.danielbouzard.com]

Mamiya 7 II - 43mm et 150mm 2004

www.danielbouzard.com
[digression] photos d'Islande
jeudi 5 janvier 2023 14:33:04
Oui j'ai à la maison une très belle photo prise en Islande de François B. (que je remercie et que je salue au passage)

Et merci à Daniel B. pour le partage de ses photos N&B d'Islande !
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ...
C'est souvent comme cela en Islande en été ,-)

E.B.
Re: [digression] photos d'Islande
vendredi 6 janvier 2023 06:53:12
Merci beaucoup à Daniel Bouzard pour le partage de ces belles images d’Islande.
C’est un plaisir !

Du coup il nous tarde de voir les chefs-d’œuvre d’« emmanuel bigler » ramenés au décours de plusieurs séjours touristiques, devenu désormais un expert blasé et rendant probablement mièvres les images de ce film.
C’est quand la Saint Glin Glin déjà ?

« emmanuel bigler »

Argumentaire éolien et rempli de sophismes.
On nous sort par exemple un obscur assassinat en 1550 - fait historique irréfutable - pour venir soutenir et béquiller des arguments bancals et affirmer la grande culture et le sérieux du rédacteur. Comique.

Quelques points rapidement :

Godland est une fiction et non un document rigoureux et scientifique destiné à venir étayer une thèse .
2001 de Kubrick est il crédible et vraisemblable ?
Charlie Chaplin, le grand Charlot est il crédible et vraisemblable ?
Ect ...
Rester campé sur la crédibilité et l’invraisemblance du film est une posture insensée.

D’autre part l’acteur principal ne nuit en rien à l’intérêt du film, au contraire.
Plusieurs plans très serrés sur ses mains sales et rongées par l’angoisse étaient intéressants; de même pour les portraits au collodion les sujets étaient fardés avec une poudre blanche avant la prise de vue, ce que j’ignorais. Du talc peut être ?

Que vient faire içi ce discours populiste sur l’art contemporain ? Quand on ne comprend pas une oeuvre c’est donc l’artiste qui est mauvais ?
Insensé.

Autre chose, je propose la mise en ligne d’une pétition pour que dorénavant tous les films indiquent sur l’écran au moment de la projection la position GPS exacte de la caméra afin que la crédibilité de l’image soit assurée de façon formelle.

Pour en finir vous traiterez au choix en 4 h l’un des 2 sujets suivants :

-1) La beauté et la poésie sont elles crédibles ?
-2) Un monde poétique adjacent à un monde mathématique est il vraisemblable ?



.
Le film « Godland », « Volaða land / Vanskabte Land », de Hlynur Palmason
vendredi 6 janvier 2023 11:35:08
Ah ! La discussion s'anime vraiment !
Car cette fois, on passe aux attaques personnelles !

de « Norma »
La beauté et la poésie sont elles crédibles ?

Beauté des paysages dans ce film ??? Peut-être.
La première partie du film est tournée dans une ambiance plutôt lugubre, ce qui est souvent la réalité de l'Islande en été par temps couvert. Mais la réalité n'est pas importante, puisque c'est une fiction !
Je parlerais plutôt de paysages impressionnants.

Poésie ? Mais où est-elle ! Je n'ai vu absolument aucune poésie dans le sur-jeu caricatural de l'acteur principal
Pas la moindre part de poésie. Que du démonstratif lourdement appuyé.
Y aurait-il de la poésie quand un vieil Islandais raconte, en prose, une légende effrayante ?
J'ai tout de même vu des instants de poésie lorsque le vieil Islandais chante, et dans les scènes du mariage, qui sont au soleil.
C'est un peu court pour un film de 2h23 !
Le problème de la non-crédibilité de ce film vient justement de l'accumulation de détails authentiques, dignes d'un film documentaire, qui servent de décor à une histoire qui peut être ce qu'elle veut, mais qui n'est pas vraisemblable.
Et que je trouve très peu poétique, sauf quelques minutes.
Oui, lugubre est l'adjectif qui me vient à l'esprit pour qualifier l'ambiance d'un grand nombre de scènes.
Passer les images d'un cadavre de cheval, c'est poétique ?
Et la lourde thèse sur le mépris du colon envers les peuples qui lui sont soumis, c'est poétique ?
Mais où est la poésie dans ce message militant ?

Poétique, c'est quelques minutes dans ce film.

E.B.
Re: Le film « Godland », « Volaða land / Vanskabte Land », de Hlynur Palmason
vendredi 6 janvier 2023 20:59:43
Monsieur Bigler ,

Vous argumentez en utilisant des éléments personnels.
Nous ne sommes pas d’accord et je réfute ces arguments en les attaquant.
Veuillez m’excuser si cela vous semble inapproprié sur le plan personnel.

Pour le reste, nous ne pourrons nous convaincre ou changer d’avis mutuellement, sauf à revoir le film une deuxième fois chacun peut être ?
:-))

.
Re: Godland, Islande et collodion au cinéma
vendredi 13 janvier 2023 23:53:05
Scénario inexistant, partie équestre pas trop mal (à part les selles décathlon et la prof de tölt, dont ne suis pas sur qu'elle le maîtrise), je n'ai pas saisi la mystique ni l'aspect religieux, à peine effleuré par la critique coloniale, un joli zoom arrière au moment du passage de la rando sur une impressionnante falaise, bref le tout un peu creux, mais bon je ne me suis pas tant ennuyé que ça, il y a un voire deux personnages intéressants, mais pas le personnage principal, j'avoue que je me suis un peu désintéressé de son sort.
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