Merci pour le rapport de la cour des comptes.
Clairement le coût du changement de compteur est chargé à l'utilisateur: cela n'a jamais été un secret. Il n'y a de toutes façons pas d'autres solutions in fine.
Dans ces affaires, il n'y a que deux systèmes: soit c'est payé par le consommateur, soit c'est payé par l'impôt : cela ne vis donc pas forcément la même population, et la clé de répartition de la charge entre personnes concernées est très différente (progressivité de l'impôt).
La seule question c'est de savoir si cet investissement vaut le coup, et, clairement, pour un gain national de 200 millions, sur 30 ans, sur un investissement initial de 5 milliards, c'est l'épaisseur du trait; il y a donc de fortes chances qu'au global, cela ne soit pas au rendez-vous, et que toutes les hypothèses aient été optimisées pour arriver à ce résultat... donc à cette décision.
Je peux imaginer qu'on puisse attendre d'un tel dispositif une répercussion sur sa facture de la réduction du coût de la collecte des consommations; en vérité, l'avantage de la connaissance en temps réel de ses propres consommations n'est qu'un argument déguisé pour permettre aux fournisseurs d'énergie de faire du "yield management", à savoir vous facturer un maximum lorsque vous consommerez le plus.
Même logique donc que pour la tarification des avions ou TGV...même s'il faut bien reconnaître que les économies d'énergie ne se feront que par le biais du porte-monnaie... étonnamment la transition énergétique est étrangement promue par des distributeurs qui sont en conflit d'intérêt...pour une énergie largement décarbonnée qu'est le nucléaire... les vertus "écologiques" du bouzin ont bon dos.
Ce qui est très agaçant, c'est le coût facturé, par Enedis, du respect la parole ministérielle (Mr,Besson, si je suis bien) : à savoir un report dans le temps des coûts de mise en place de ces compteurs, qu'ils supportent depuis 2014.
Ce crédit est fait - et donc plus tard facturé- à des conditions éhontées, qui ne correspondent aucunement aux conditions auxquelles Enedis, risque Etat français, se finance actuellement. Ils se font donc de la graisse sur les clients, dans l'opacité la plus totale.