Comment à partir des données constructeur pour un diaphragme précis déterminer le cercle image à un autre diaphragme?Bonsoir !!
Ce n'est pas possible de calculer cela avec une formule simple.
On ne peut que regarder les courbes FTM données par les constructeurs, ou les recalculer soi-même à partir des données (encore fait-il les avoir)
Pour donner un exemple, regardons la fiche technique du Grandagon N 6,8 de 75 de chez Rodenstock
https://www.flickr.com/photos/43175600@N00/456327448/Le constructeur donne deux courbes FTM, l'une à f/11 et l'autre à f/22.
Imaginons qu'on souhaite définir un cercle d'image nette à partir d'un critère de netteté lu sur ces courbes.
Une première difficulté se présente : les courbes se séparent en sagittal et tangentiel : laquelle des deux courbes prendre ?
Bon, qu'à cela ne tienne, alors on invente, juste pour causer sur le forum, un critère arbitraire qui n'est certainement pas utilisé par les professionnels du calcul optique, mais qui permet d'avancer ici dans cette discussion.
On va dire que le cercle d'image nette qui m'intéresse; c'est celui pour lequel la courbe FTM à 20 cy/mm, en prenant la moyenne entre sagittal et tangentiel, reste supérieure à 30% de contraste.
On estime alors le rayon d'image nette sur les courbes, on trouve un RIN autour de 82 mm pour les 2 diaphs, donc un CIN autour de 164 mm qui ne change pas entre f/11 et f/22. Bizarre !
Ce CIN de 164 mm ne correspond pas à la spécification officielle du constructeur qui donne pour cet objectif un CIN de 187 mm f/22.
Simplement, le constructeur a pris un autre critère pour trouver ce CIN de 187 mm, soit un RIN de 93,5 mm, il a pris à f/22 l'endroit où la plus basse des 2 courbes FTM à 20 cy/mm tombe en dessous de 10% de contraste.
Avec ce critère le CIN à f/22 est de 187 mm et à f/11 il tombe autour de 180 mm à f/11 ...
J'ai volontairement choisi un exemple quasi-inexploitable avec un grand angulaire pour lequel les courbes FTM sont chahutées et assez difficiles à corréler comme cela à vue de nez avec la qualité d'image.
En conclusion, il n'y a pas de réponse simple à la question posée.
Tout au plus peut on donner une estimation, pour un diaph donné, de l'augmentation du CIN lorsqu'on passe de la mise au point à l'infini à une mise au point rapprochée au grandissement G ; si on dit que le cône de rayons définissant l'image nette ne change pas, en angle couvert, entre la MaP à l'infini et la proxi-macro au rapportG , alors on peut dire :
CIN (au grandissement G) = CIN (à l'infini) x (1+G)
Cette estimation n'est pas trop mauvaise pour les apo-repros symétriques comme l'apo ronar.
Je pense qu'elle doit encore marcher pas trop mal avec une optique quasi symétrique standard de chambre (6/4) qu'on peut utiliser jusqu'au rapport 1/2 (mais rien n'empêche de descendre à 1:1 avec un objectif standard non macro, l'optique n'est pas faite pour cela, mais une image se forme tout de même ;-) )
E.B.Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/12/16 11:27 par Emmanuel Bigler (modérateur).