monter un g-claron sur un obturateur

Bonjour,
je suis l'heureux propriétaire d'une chambre linhof 4X5 depuis moins d'un an.
Excusez moi donc par avance si je pose une question de néophyte.

Pour compléter ma gamme d'objectif j'ai acheté a petit prix un obturateur polaroid mp-4 a priori semblable a un copal1 et un g-claron(non WA) de 240mm matricule 14 127 237.

J'ai lu partout qu'un g-claron se montait directement dans un copal1. Pourtant si j'arrive a visser le bloc arrière sur l'obturateur, ce n'est pas le cas du bloc avant dont le diamètre est trop petit pour tenir.
Est ce que je ne sais pas y faire ou bien existe-il des versions du g-claron qui ne sont pas prévues pour être montées sur obturateur?

Merci

J'ai en effet un petit doute sur votre façon de faire: vous dévissez bien le groupe avant du barillet d'origine qui contient le diaphragme avec son échelle?
Il faut rajoutez les deux groupes optiques de chaque coté de l'obturateur sans le fut qui contient le diaphragme.
Le problème c'est que l'obturateur MP4 n'a pas de diaphragme! Vous aurez donc un objectif avec obturateur mais sans diaphragme.
Sur les banc de repro polaroid MP4 l'objectif complet (2 groupes optiques+ barillet avec diaphragme) se vissait devant l'obturateur.
Impossible de le faire avec un G-Claron: arrière de l'objectif trop important et pas bon diamètre du filetage (M39 contre M40)
J'ai eu plusieurs G Claron 210/240/305 mm et n'ai jamais eu de problèmes de les monter sur des obtu polaroid(sauf MP4 sans diaph) juste un petit coup de lime car ils sont plus épais de quelques dixième de mm / N°1 classique.

Tout s'éclaire pour moi a cette lecture!!
Je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas monter l'objectif sur l'obturateur et en plus je ne comprenais pas ce problème de réglage de l'échelle des diafs qu'on décrit a chaque fois

Donc ca veut dire que je peux toujours espérer utiliser l'objectif avec un obturateur mais il faut que je trouve un obturateur polaroid non pas de banc de reproduction mais d'appareil photo!

Je vous remercie vivement!!!

Il y a des obturateurs polaroid de banc de reproduction qui ont un diaphragme mais pas les MP4, il sont généralement marqués "Copal Polaroid".
Mais pour votre G Claron 240 mm vous serez obligé de refaire l'échelle de diaph. le plus simple par comparaison des diamètres avec le barillet d'origine (c'est assez simple quand les diaphragmes ont la même forme d'ouverture...)
Attention il y a des obturateurs Polaroid qui sont plus petit qu'un Copal N°1 et qui ne conviendront pas (plus rares).

Les Copal Polaroid ont une épaisseur de 20,4 mm qu'il vous faut réduire à 20mm +/- 0,2 pour être dans la norme des obturateurs N°1.
À moins d'être un ajusteur d'un bon niveau, vous aurez du mal à faire ça à la lime.
Lorsque je faisais ce travail, j'usinais un mandrin de reprise sur tour, sans jeu, sur lequel je vissais l'obturateur afin d'usiner le côté opposé.
C'est la condition pour obtenir parallélisme et alignement parfaits des deux blocs optiques et ainsi de garantir les performances de l'objectif.

Je corrige: épaisseur des obturateurs N°1: 20 +/- 0,02.

Là effectivement J.M. Ce n'est pas à la portée de monsieur tout le monde en terme de précision.

OK je voyais ca plus simple... Merci

En fait je ne l'ai pas fait à la lime, c'était une expression.
J'ai utilisé une pierre à aiguiser en corindon bien plane (neuve).
Des mouvement de rotation de l'obturateur sur le pierre; sans précipitation ni sans trop appuyer. Avec de la patience en ayant soin de bien obstruer les ouvertures pour que la limaille ne rentre pas dans le mécanisme on y arrive.
Ce n'est certainement pas parfait mais mieux que si je l'avais fait à la lime!
Je perds peut-être quelque qualité par rapport à un objectif monté sur Copal N° 1 classique mais je suis satisfait du résultat qu'il me donne.
J'ai aussi fait quelques économies; les obturateurs Copal ou Compur d'occasion ne sont pas faciles à trouver seul et bien plus chers que les polaroid.

Bonsoir,
j'ai bien apprécié les précisions de Mr Collinet, qui nous remettent face à certaines réalités. Les objectifs et obturateurs sont, pour de bonnes raisons, des fabrications de précision. Il est illusoire d'espérer bénéficier de cette qualité d'origine en les modifiant, les assemblant, au moyen de techniques notoirement imprécises. Les ajusteurs du temps passé, ces artistes de la lime, ne sont plus. Ne restent que les armuriers formés dans les dernières grandes écoles du continent, qui ont mieux à faire de leur talent si l'on considère le prix de vente de leurs productions.
J'ai à peine besoin de confirmer le fait que l'on ne peut sérieusement adapter un obturateur ou les blocs optiques d'un objectif sans usiner auparavant un montage (dit ''posage'' chez nos voisins suisses) destiné à le tenir rigoureusement en place sans pour autant risquer de le détériorer. Pour un travail unitaire, l'opération terminée et le montage réussi, le ''posage'', dont le temps de fabrication peut dépasser de loin celui de l'opération à laquelle il participe, ne servira plus. La force d'une maison spécialisée comme SK Grimes tient autant dans sa connaissances des objets photographiques que dans son vaste parc de montages, qui eux sont ressortis à chaque nouvelle commande.
Pensez aussi que les tolérances évoquées par Mr Collinet (plus ou moins 2 centièmes) nécessitent un sérieux équipement en métrologie : le pied à coulisse ne suffit plus, c'est là le domaine du micromètre, et du savoir-faire allant avec l'instrument. Les modifications qui nous intéressent nécessitent une bonne précision, que beaucoup de mécaniciens peuvent assurer. Mais ce travail à l'unité est toujours plus chronophage que l'on estime, et le mécanicien en question gagne sa vie en vendant sa science,son temps, la matière, l'amortissement de ses machines et leur entretien. Et c'est plus que l'on croit de prime abord. Belle fin d'année, YD

Bref,le travail manuel qualifié se perd et se paie...

Une précision supplémentaire: retirer de la matière, c'est bien! Mais encore faut-il la retirer à la bonne place, c'est à dire en respectant la position du diaphragme par rapport aux deux faces de l'objectif. Une erreur n'est pas sans conséquence sur le rendement de l'objectif. En plus, certains objectifs, je pense aux grand-angles modernes, ont des groupes optiques sont souvent très proches et il peut en cas d'erreur y avoir le risque de toucher.
Par exemple, J'étudie actuellement le montage sur obturateur d'un 213 repromaster qui peut faire un excellent grand-angle. La distance entre les deux blocs est de l'ordre de 3mm, ce qui interdit le montage sur un Compound N3 du fait de l'encombrement cumulé du diaphragme + obturateur. Je vais devoir me replier sur du plus petit, ce qui ne va pas me simplifier la Vie. Peut être compur N2 à condition d'en trouver un!......
Une saine lecture en annexe de ce fil: "Ma lime" Mémoires d'un outilleur. De Pierre Matherat aux éditions Tsemah.

J.M. Collinet écrivait:
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> Une saine lecture en annexe de ce fil: "Ma lime"
> Mémoires d'un outilleur. De Pierre Matherat aux
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Nestor Burma écrivait:
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Je l'ai reçu et lu,
Je trouve l'ouvrage bien terre à terre et assez peu technique,
Les mesquineries d'atelier occupant une grande partie de l'ouvrage,
Sans oublier le manque de solidarité du monde ouvrier décrit ...
Enfin, voilà, pas terrible ...