plans film agfa p230p

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De vrais jumeaux pour le "Dino".

La photographie est un terrain de jeu pour les individualistes, comme le montre un créateur de Basse-Franconie.

Cela vaut aussi ou surtout pour l'utilisation d'appareils photo. Le photographe Stefan Diller, qui vit en tant qu'indépendant dans le village viticole d'Obereisenheim en Basse-Franconie et dont l'amour est entièrement tourné vers le format de prise de vue surdimensionné, en est un exemple remarquable.
"J'ai vécu mon expérience clé lors d'une exposition Edward Weston à Munich en 1979, où des contacts grand format étaient présentés dans toute leur beauté", explique Diller. "L'extrême netteté de l'image m'a tout simplement enthousiasmé".
En 1988, il a rencontré à Cologne des polaroids géants de Neal Slavin. Stimulé à son tour par les méga-formats de cette série, il fait l'acquisition d'une caméra de reproduction Homrich de l'année 20 et l'adapte à la photographie de portraits. L'appareil mesure 2 mètres de long, 1,7 mètre de haut, atteint une largeur de près d'un mètre et pèse 250 kg.
Il est orienté à l'aide d'un cric. Le format du négatif est de 50 x 60 cm, le planfilm Agfa P230p est placé dans des cassettes à vide conçues à cet effet. Il aimerait bien essayer une fois en couleur, mais, dit Diller, la taille du matériel l'en empêche.

Portraits en format géant
En 1989, à l'occasion de la fête d'atelier d'un ami peintre, une première série de photos a été réalisée sous le titre "Portraits dans la salle de danse", 50 pièces d'exposition hors format qui ont fait beaucoup de bruit. L'utilisation d'un appareil photo d'une telle dimension pour la photographie de portraits est sans doute unique en Allemagne.
Dans le cadre d'une action photographique avant Noël 1996, il a fait le portrait de la population rurale au centre communal d'Obereisenheim le deuxième week-end de l'Avent, ce qui n'a probablement pas manqué d'étonner.
Le travail avec le format extrême a ses particularités. La longue extension de l'appareil photo absorbe énormément de lumière ; la société Hensel de Würzburg l'a aidé à se procurer les 9000 watts-secondes nécessaires pour cette action de portrait avant Noël, ce dont il est reconnaissant.
Avec l'objectif de 1000 mm, la profondeur de champ est de 4 cm tout au plus, ce qui s'avère évidemment problématique pour les photos de groupe.
L'approvisionnement en matériel n'est pas non plus facile. Sans parler du prix des planfilms, il faut craindre, selon Diller, qu'Agfa ne produise pas éternellement le film demi-ton de reprographie P230p, et le rêve d'un film couleur de 50 x 60 cm ne se réalisera probablement pas. Et enfin, le travail en chambre noire avec le format 50 x 60 n'est pas non plus si simple.
Pour l'année prochaine, Stefan Diller a de nouveau de grands projets avec son "dinosaure" : il souhaite monter la caméra sur une camionnette ouverte et travailler en extérieur. Pendant la période de Pâques, il veut faire le portrait de vrais jumeaux en coopération avec le studio Dorsch de Veitshöchheim, ce pour quoi il recherche déjà des modèles appropriés dans toute l'Allemagne.
Stefan Diller a 37 ans, il est originaire de Kronach en Haute-Franconie et a suivi une formation de photographe à l'ancienne Bayerische Staatslehranstalt de Munich. En 1986, il a passé son examen de maîtrise à Würzburg et a obtenu en 1993 son brevet de pilote pour la photographie aérienne. En 1996, il a été admis à la Société allemande de photographie. Il enseigne la technique du noir et blanc au cours de maîtrise de Würzburg.
Bien sûr, il ne peut pas vivre du seul "Dino", mais, dit Stefan Diller, "la photografie est plus qu'un simple gagne-pain".
Peter Thiel