Isoler négatif numérique du papier : Mylar ?

Bonjour !

Plusieurs procédés anciens nécessitent de travailler avec un papier sensibilisé relativement humide lors de l'exposition, ce qui peut poser un problème car le négatif, dont la face imprimée est en contact avec le papier sensibilisé, pourrait être endommagé par le papier humide...

Je pense à l'argyrotype, au platinotype à noircissement direct Malde/Ware, etc ...

Il est alors recommendé d'intercaler entre le négatif numérique et la papier sensibilisé une feuille très fine (pour ne pas perdre trop de résolution) et totalement translucide, transparente et imperméable. Les sources anglo-saxonne parlent de "Mylar", de 1 millième de pouce d'épaisseur (25 microns), par exemple cela : [catalog.cshyde.com]

Pour les pratiquants de tels procédés, qu'utilisez-vous ?

Savez-vous où je peux me procurer ou commander quelque chose d'équivalent en France ?

Merci pour votre aide !

[www.raja.fr]

Nettement plus chicos ...

[promuseum.eu]

Nettement plus chicos ...
... mais nettement plus épais !
Film polyester 75 μm

L'autre référence est un film polypropylène de 35 μm d'épaisseur.

Intercaler une certaine épaisseur entre le négatif et le papier induit une perte de netteté, les détails les plus fins transférables sont de l'ordre de l'épaisseur de la feuille intercalaire, si on éclaire avec une source large.
Avec un agrandisseur comme source, l'éclairage étant plus dirigé, la perte de netteté sera moindre.
Dans les conditions d'usage en lumière visible, l'effet de diffraction de Fresnel est négligeable, de l'ordre de 5 μm pour 35 μm de défaut de contact.

Il convient donc de faire des essais pour voir si l'image obtenue avec l'intercalaire est satisfaisante ou pas.
Plus le film est mince, plus il est difficile à manipuler.
Ce qui incite à essayer le film polyester de 75 μm.
75 μm de limite de résolution, ça fait tout de même dans les 13 cy/mm, donc au-delà de la plage de 5 à 7 cy/mm pour un beau tirage vu à l'oeil nu. Et puis il faut que le négatif numérique ait des pixels suffisament fins ;-)


Le coin du prof
En imagerie de contact, avec un masque supposé infiniment fin et parfaitement absorbant, la résolution est ultimement limitée par les deux effets optiques combinés :
- la pénombre géométrique liée à la dimension angulaire de la source et au défaut de contact
- à la diffraction de bord d'écran
Voir ce dessin explicatif pour ceux qui veulent mettre quelques chiffres sur ces notions.

E.B.



Modifié 5 fois. Dernière modification le 23/12/23 11:33 par Emmanuel Bigler (modérateur).

Emmanuel Bigler écrivait:
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> Nettement plus chicos ...
> [url=https://promuseum.eu/materiaux-synthetique/ro
> uleau-film-polyester] ... mais netteent plus
> épais !
> Film polyester 75 μm[/url]

La première ligne c'est 75 micron

Mais ensuite on peut lire 12 et 36 micron

Mais ensuite on peut lire 12 et 36 micron

Pas de problème donc, et je me demande si le facteur important en pratique n'est pas la facilité à manipuler le film.
Ce qui inciterait à tester le 75 microns, sachant qu'il en existe du plus mince si nécessaire.
À 75 microns, le défaut de contact ne semble pas rédhibitoire.

Dans son bouquin sur les moyens et grands formats, Roger Hicks recommande le film intercalaire avec le tirage contact sur papier chlorure à noircissemnt direct, il évoque un problème de contamination du négatif par le papier.
Sauf qu'à ma connaissance, il n'y a plus de papier à noircissemt direct de fabrication commerciale, mais on peut faire du papier salé ou albuminé soi-même.
``Medium and Large Format Photography, Moving Beyond 35mm for Better Pictures'', Hicks, Roger & Schultz, Frances, éditions David et Charles, ISBN 0715311174 (Mars 2001).

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/12/23 11:47 par Emmanuel Bigler.

Emmanuel Bigler écrivait:
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> Mais ensuite on peut lire 12 et 36 micron
>
> Pas de problème donc, et je me demande si le
> facteur important en pratique n'est pas la
> facilité à manipuler le film.
> Ce qui inciterait à tester le 75 microns, sachant
> qu'il en existe du plus mince si nécessaire.
> À 75 microns, le défaut de contact ne semble pas
> rédhibitoire.

La dimension de la source est aussi un facteur déterminant

> Dans son bouquin sur les moyens et grands formats,
> Roger Hicks recommande le film intercalaire avec
> le tirage contact sur papier chlorure à
> noircissemnt direct, il évoque un problème de
> contamination du négatif par le papier.

Bien sûr,
Mais il est aussi possible de vernir le négatif,
Ce qui était une pratique très courante en tirage contact de série ...

Le film PP de Raja est -il compatible avec le fluide de montage, l'auriez vous essayé pour le scan?

tenalk écrivait:
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> Le film PP de Raja est -il compatible avec le
> fluide de montage, l'auriez vous essayé pour le
> scan?

Aucune idée,
Mais un test sera plus que facile à mettre en œuvre ...

> Le film PP

Le polypropylène est un plastique très résistant aux solvants, par exemple il n'est pas dissous par l'acétone.
Du coup, on ne peut pas le coller.Tout au plus peut-on souder des plaques de PP entre elles à l'autogène avec un cordon de PP.
Et en plus, le PP est très résistant aux acides et aux bases. c'est un matériau que que je connais bien sous forme de plaques pour la fabrication de paillasses de chimie ; je le connais nettement moins bien sous forme de film mince.

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/12/23 13:07 par Emmanuel Bigler.

Hello
il y a des feuilles pour négatifs en PP
Notamment en 120/3 bandes...
une plaie d'y mettre le film et pas très transparents...
J.Ph.

Et simplement en retournant le négatif jet d'encre? Le Novalith que j'ai sous les yeux, est d'une épaisseur de 135 microns, donc une fois l'épaisseur de la couche "réceptrice jet d'encre" déduite, on ne doit pas être très loin des 75 microns..

j'ai déjà pratiqué la chose par accident, et je ne me souviens pas avoir été choqué par un différence de résolution.

cyrilvdb écrivait:
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> Et simplement en retournant le négatif jet
> d'encre? Le Novalith que j'ai sous les yeux, est
> d'une épaisseur de 135 microns, donc une fois
> l'épaisseur de la couche "réceptrice jet
> d'encre" déduite, on ne doit pas être très loin
> des 75 microns..

135 micron, c'est 135 micron

> j'ai déjà pratiqué la chose par accident, et je
> ne me souviens pas avoir été choqué par un
> différence de résolution.

ll y a l'opalescence variable de la couche réceptrice qui peut foutre le bazar,
Mais bien sûr, on a une image, et un négatif jet d'encre c'est 300-400 Dpi à tout cassé ...
Et comme on peut en produire à l'infini, les pollutions ne sont pas gênante,
Mais une Tri-X (180 micron) bien développée, on peut y tenir ...