Bonsoir,
Étant à la retraite, j'ai un peu de temps pour voyager durant de longues périodes dans des contrées où il n'y a parfois pas d'électricité.
Avec des enfants et leurs affaires sur le dos, je choisirais le plus léger des deux boitiers.
Si c'est le M7, je ne prendrais qu'une optique, avec le Rollei le choix est simplifié.
Le climat que j'imagine chaud et humide rend le portage fastidieux et c'est parfois pénible d'avoir un truc accroché à son cou alors autant qu'il soit le plus léger possible.
En parlant d'humidité prenez avec vous soit un sac-poubelle ou mieux un sac de spéléo, sorte de polochon souple en matière très résistante, parfaitement étanche et peu encombrant lorsqu'il est plié. Il en existe de plusieurs tailles.
Le poids (toujours le poids !) et le nombre de bagages sont à prendre en considération.
Je me souviens d'un couple Allemand en Guyane qui voyageait avec un petit sac à dos chacun, sans aucune valise.
Tout était calculé en matière de poids et d'encombrement. La nature des textiles avait fait l'objet de toute leur attention. Ils devaient être facile à laver et à sécher. Les objets du quotidien avaient été sélectionnés avec soin.
Nous sommes restés ensemble plusieurs jours à bivouaquer sur les bords de l'Oyapok.
Lorsque j'ai séjourné dans des villages isolés de l'état Chin au Myanmar, j'ai adopté leur technique du "voyager léger".
Pourquoi une seule optique ?
Il vous faudra faire des choix photographiques. De toute façon vous ne pourrez pas tout photographier sauf à disposer d'une pléthore de matériels. Au début vous devrez trouver votre "distance photographique" ensuite, vous irez droit au but et laisserez de côté les sujets compliqués à photographier avec votre équipement.
Ce genre de voyage doit être surtout le prétexte de rencontres même si la langue est parfois une barrière.
Vous rencontrerez des personnes dont les préoccupations journalières sont aux antipodes des soucis d'un photographe.
J'ai souvent laissé l'appareil dans le sac à dos. Je me constituais des souvenirs plus importants que de simples photos en partageant avec des villageois.
En Asie, il y a beaucoup d'enfants. Ce sont de vrais comédiens face à un photographe. Dans la mesure du possible, emportez un APN, même un premier prix. Ils seront enchantés de se voir sur l'écran de contrôle. Vous pourrez ensuite photographier tout à loisir ces modèles bénévoles.
Parfois, on vous demandera d'envoyer une photo par mail.
J'ai pu faire la photo de classe d'une école située à une journée de bateau de la ville Mrauck-U (Myanmar) en direction du Bangladesh. Les maitres souhaitaient immortaliser le dernier jour d'école avant les vacances.
Mon guide s'est proposé de faire tirer les photos pour l'école.
Dans ce village, les femmes ont le visage tatoué. On dirait qu'elles ont une toile d'araignée dessinée sur la face. J'ai pu faire quelques portraits après avoir demandé leur accord mais je n'étais pas très à l'aise.
Un Américain en tenue d'explorateur est arrivé par la rivière, il n'avait pas d'appareil photo en bandoulière mais une marionnette qui a fait le bonheur des enfants rigolards qui se sont assis autour de lui.
Je n'ai pas pris un cliché. J'ai simplement apprécié ce spectacle impromptu.
Ne pouvant tout photographier, j'ai pris pour habitude d'acheter quelques livres de photographies du pays que je visite.
Emportez avec vous des petits échantillons de parfum et des "school-pen". Vous ferez des heureux, mais attention au mode de distribution sinon vous risquez une émeute.
Cordialement.
A. A.