Sois fainéant, tu vivras longtemps ....... [dos Hasselblad C-12]

Bonjour tout le monde.

Alors si vous/tu lis(ez) ce début de message, c'est que l'accroche était bonne.
Bref, j'ai tout de même cherché dans les archives et j'ai trouvé une réponse.
Mais quelle est donc la question ? Et bien voilà :
Je viens d'acquérir deux dos A12 dont un modèle assez vieux. Si je ne me trompe, celui-ci ayant le numéro de série suivant, TR 122462, c'est un modèle vénérable ayant connu un mois de mai mémorable, en 1968.
Bref, à l'ouverture de ce dos, je me suis rendu compte qu'il n'était pas tout à fait identique aux deux que je possède. En effet, il n'a pas de manivelle à levier pour embobiner mais une manivelle similaire à celle qui sert à ouvrir le dos. Ensuite, j'ai été un peu désarçonné par le compteur et au début, je n'arrivais pas non plus à déclencher. Bon, cette partie, j'ai compris. En revanche, je m'interrogeait sur le cône situé dans la cartouche, avec un trou d'un peu moins d'un centimètre sur le dos presseur, et débouchant derrière le volet externe de la roue iso/asa.

Alors j'ai trouvé dans les archives ce fil : [www.galerie-photo.org]
et plus particulièrement cette
intervention d'Emmanuel :


Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 22-02-2006 18:36

Quand on n'a pas les bouquins du père Wildi sous la main.

Il reste le méga-site du père Monaghan.

[medfmt.8k.com]

On peut y lire sous la plume de M. Danny Gonzalez le résumé suivant :

A12 backs differ from M12's in that they're 'automatic'. The M12 is loaded by threading the film through the insert (as in the A12)but unlike the A12, you don't line up the start arrow (on the film leader) with anything. Instead, you open a port on the back of the holder and sight the numbers printed on the back of the 120 paper until it reads '1'. Now you 'back cock' the film advance 'half moon' pseudo-handle (this part was replaced by a handle on the A12) to reset/set the frame counter to #1.

Ce qu'on peut traduire librement par :

Les dos-magasins A12 diffèrent des anciens dos M12 par le fait qu'il sont 'automatiques'... du moins pour le chargement. On charge un ancien dos M12 en tirant l'amorce du film de la même façon que sur le A12 mais à la différence du A12 on n'aligne pas la flèche (imprimée sur l'amorce en papier) avec les repères sur le porte bobines. Au lieu de cela, on ouvre le clapet à l'arrière du magasin [clapet qui porte le mémo-sensibilité-film] et on regarde les numéros imprimés sur le papier défiler jusqu'à ce que le « 1 » apparaisse. Ensuite il faut tourner la clé de bobinage en demi-lune dans le sens anti-horaire (cette clé fut remplacée sur les A12 par une manivelle) afin de remettre le compteur de vues sur le numéro 1.

Pour utiliser du film 220 dans un dos 12 ancien lire ce document très complet (en anglais, M. Charles "Chuck" Clemens) :

[mypage.siu.edu]


Alors voilà, est-ce qu'il y a un autre modèle, est-ce que cette explication est la bonne ? Quelqu'un a-t-il une copie en Pdf si possible en Français du mode d'emploi de ce dos.

Merci d'avance pour vos éclairages.

Amicalement

[aboleo57.wordpress.com]
[libreinterpretationgp.wordpress.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/08/14 10:56 par Emmanuel Bigler (modérateur).

C'est un dos C12

1) oter le dos du boitier

2) placer le film dans le dos
3) fermer le dos
4) avancer le film jusque n°1
5) armer l'obturateur avant de placer le dos

6) placer le dos sur le boitier

voir la vidéo
[www.youtube.com]



Modifié 2 fois. Dernière modification le 22/08/14 23:00 par hass.elblad.

OK,

La vidéo complète le paragraphe trouvé dans les archives.

Merci,

[aboleo57.wordpress.com]
[libreinterpretationgp.wordpress.com]

Bonsoir !

Oui c'est bien un dos C-12 non automatique. L'appellation M12 ne me semble pas une dénomination Hasselblad officielle.

Donc il ne faut pas oublier d'arrêter de bobiner à la vue 1 qui se repère sur le papier comme avec un appareil d'avant guerre, en jetant un coup d'oeil au fond du puits ; et ensuite après avoir refermé le clapet, ne pas oublier de faire tourner la clé de bobinage dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour remettre le compteur de vues sur 1.
Avec ce type de dos, on peut faire 13 vues si on le souhaite, le problème est que ça se range moins bien dans les pochettes A4 standard que les 12 vues.

Le seul inconvénient du dos C-12 est qu'on en oublie les particularités lorsqu'on a par ailleurs l'habitude des dos automatiques A12 qui se bloquent sur la vue 1.

Si vous avez tourné la clé de bobinage du film trop longtemps avec un dos C-12 et que vous vous rendez compte :
Zut et Flûte ! : C'était un dos C12 !
Rassurez-vous, rien n'est perdu ; vous vous mettez dans l'obscurité complète et vous ouvrez la boîte en rebobinant le film à main et vous rechargez, sans oublier cette fois de regarder au fond du puits là où les chiffres défilent.

La clé de bobinage pliante a un avantage par rapport aux premiers A12 à manivelle repliable mais sans le porte-volet (les tout derniers modèles qui comportent une encoche bloquant la manivelle une fois repliée), c'est qu'une fois passée la vue 1, rien n'interdit, si par inadvertance la manivelle est touchée, de faire avancer par un effet de rochet le film sans limite aucune.
Alors qu'avec la clé de bobinage un fois repliée, il est impossible de faire tourner par inadvertance.

On pourrait même oser une remarque d'ultra-détail : les concepteurs de la courroie large qui n'est en cuir que sur une toute petite longueur a son rivet de raccord entre le cuir et le synthétique qui tombe pile sur la manivelle repliée des A12, et ça frotte exactement là où il ne faut pas ! Une conception de haute précision, ça pouvait pas plus mal tomber !
Pas de problème avec la clé de bobinage repliée qui ne dépasse pas du plan droit du magasin C-12 ;
par ailleurs, l'usage de la courroie classique mince, l'indestructible lanière en cuir de phoque comme les rênes d'un traineau inuit, celle qui scie le cou après une journée de portage, en revanche n'a pas son rivet qui porte sur la manivelle.

L'absence de blocage en vue 1 avec le dos C12 en fait le candidat idéal pour monter sur une chambre ou tout autre appareil sans couplage muni d'une plaque Hasselblad V à l'arrière. Une fois le dos chargé, il faut mettre et enlever le volet à chaque vue comme avec n'importe quel châssis rollfilm de chambre, On bobine à la main en regardant passer les chiffres dans le guichet, c'est très simple ! Bien entendu toute les erreurs possibles avec les châssis rollfilm, on les fait, mais c'est ce qui fait le charme des dos rollfilm !

En résumé, le vrai bladiste aura forcément au moins un dos C-12 dans sa collection, même si dans la pratique il utilise les A12 pendant 95% du temps.

Bonnes photos.

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/08/14 11:03 par Emmanuel Bigler (modérateur).

Salut Emmanuel, une question de bricoleur du dimanche qui cogite même en semaine :

On trouve sur eBay-de-Chine des platines pour monter des dos au standard Hasselblad V sur diverses chambres, mais j'ai cru comprendre qu'il s'agit généralement de platines pour dos numériques, dénuées d'un machin (téton ? tige ? targette ?…) nécessaire aux dos argentiques.

S'agit-il de tous les dos argentiques Hasselblad, ou bien les C12 tout manuels qu'ils sont ne seraient-ils pas immunisés par contre ce défaut et pourraient être utilisés sur ces platines ?

——————————————————————————————————
.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Bonsoir JeanBa

Je ne peux pas parler des platines d'origine lointaine, que je ne connais pas, mais j'ai une platine d'origine proche dont les seuls éléments manquants sont un engrenage d'avancement et un système d'actionnement de cet engrenage.
Mais du moment que l'attache s'effectue de façon propre-en-ordre sur des fraisages précis qui réalisent l'étanchéité à la lumière, avec bien entendu mise à la cote du plan du film là où il faut (toutes qualités évidemment présentes dans ma platine), on se servira du dos C12 comme d'un dos rollfilm en avançant avec la manivelle du dos.
Et pour un dos A-12 il suffit après avoir exposé la vue 1, remis le volet et démonté le dos, de pousser sur l'engrenage du dos avec un petit tournevis plat (Uhrmacherschlitzschraubendreher) pour décoincer la butée de vue 1.
Ensuite on est ramené exactement comme avec un dos C-12 et on n'a nul besoin d'un système d'avancement, celui qui est dans le dos, actionné avec la superbe clé pliante en deux demi-lunes, suffit largement ; et l'observation des chiffres suffit à assurer un espacement correct entre les vues.

E.B.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 23/08/14 11:05 par Emmanuel Bigler (modérateur).

Çà, c'est de l'explication digne de l'origine de la dite platine.

Merci pour la précision quant à l'utilisation sur une chambre avec la fameuse platine dont j'ai une chambre du même nom.

Bon samedi, bon dimanche.

[aboleo57.wordpress.com]
[libreinterpretationgp.wordpress.com]

Merci Emmanuel :-)

——————————————————————————————————
.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.