Technique photographe de plateau

Bonjour GP,

Je me demandais si quelqu'un avait des informations ou des références sur les aspects techniques de la photographie de plateau, particulièrement dans les années 50/60/70.

Merci !

J'ai quelques vagues informations, ayant eu l'occasion de tirer des photos de plateau des films de Jacques Tati et de quelques autres

Les photographes de plateau désireux de produire des images les plus semblables au rendu photographique du film utilisaient la pellicule cinématographique mise en cartouches pour leur appareil photo.

J'en ai fait un peu dans les années 70.
Un bon doc ici:[www.etpa.com]

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Bonjour Jean,

Merci de votre reponse. Quel type de format, d'appareils et de films étaient couramment utilisés à cette époque dans le métier ? Comment se passe la relation entre le réalisateur et le photographe de tournage ?

attolini écrivait:
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> Bonjour Jean,
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> Merci de votre reponse. Quel type de format,
> d'appareils et de films étaient couramment
> utilisés à cette époque dans le métier ?
> Comment se passe la relation entre le réalisateur
> et le photographe de tournage ?


Pour ma part c'était un Leica M3 et un Nikon F avec deux émulsions différentes, de mémoire TriX et Ekta. J'ai vu 2 ou 3 fois un Rolleiflex mais jamais de chambre. Ce qui ne veut pas dire que ça n'a jamais existé.

La règle de base, c'est de ne gêner en rien ni le réalisateur, ni le metteur en scène, ni le chef op lumière, (pas de flash évidemment) ni les acteurs, ni l'ingé/son (avec le bruit du déclenchement des boîtiers) bref, ne gêner personne.

Être transparent, se faire oublier et ne produire aucun bruit pendant le tournage.
Mais quand le moteur est coupé, on a plus de liberté.

Par ailleurs, la production peut demander les images précises, voire des images posées, qui s'ajoutent à celles de la propre créativité du photographe, c'est jamais pareil.

Les relations sont toujours un peu tendues sur un plateau entre le réal et tous les autres, une journée coûte cher, l'équipe a des comptes à rendre, il y a des tensions qui peuvent s'ajouter à des désaccords y compris avec certains acteurs. Ça s'engueule, onn frise quelquefois le pugilat. Mais si le tournage se passe bien malgré tout, le soir ça se détend et on peut faire d'autres images...

Sur FB il y a un forum sur la question [www.facebook.com]
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Intéressant comme retour d'expérience.

Je suis tombé un jour sur des tirage promotionnels 18x24 de vieux films en noir et blanc des années 1960, sans aucun doute capturés par le photographe de plateau, et leur qualité était surprenante par rapport à la qualité de l'image du film lui-même, qui est sur du 35mm.Il est plaisant de tomber sur certaines scènes de ces films, mais capturées d'une facon différente, et avec une résolution sans commune mesure avec ce qu'on lui connaît.

attolini écrivait:
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> Intéressant comme retour d'expérience.
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> Je suis tombé un jour sur des tirage
> promotionnels 18x24 de vieux films en noir et
> blanc des années 1960, sans aucun doute capturés
> par le photographe de plateau, et leur qualité
> était surprenante par rapport à la qualité de
> l'image du film lui-même, qui est sur du 35mm.Il
> est plaisant de tomber sur certaines scènes de
> ces films, mais capturées d'une facon
> différente, et avec une résolution sans commune
> mesure avec ce qu'on lui connaît.

Le photographe de plateau des films de Tati travaillait en 4x5 inch

C’est jamais pareil.

S’agit-il d’intérieurs, d’extérieurs, de jour, de nuit, dans un décor, s’agit-il d’une course poursuite en voiture, de scènes d’amour, de guerre... Il y a mille cas différents.
Concernant le film 35 mm, le cinéma l’utilise perpendiculairement, ce qui fait une image sensiblement plus petite qu’en photo 24X36, ce qui peut expliquer une différence de perception de la résolution. Mais c’est plus compliqué que ça.

Je me souviens aussi du confort de la prise de vue sur un plateau, puisqu’on n’a pas le souci de l’exposition, la lumière étant faite par le chef op ou le directeur photo ou les deux. On fait une mesure au début et ça roule. Ça fait de belles images, on se prendrait presque pour un photographe!

Restait la température de couleur en intérieur ou extérieur/nuit à gérer. En Ekta c’était compliqué, mieux valait passer en négatif couleur comme la caméra.

Pff c’est loin tout ça.

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Avez-vous pensé à contacter l'Association des photographes de plateau (qui se sont rebaptisés : Photographes de Films Associés) ?

[www.pfa-photo.com]

C'est une information intéressante Nestor. Pour quels films de Tati était-ce ? As-tu aussi tiré des photos de plateau de Jean-Luc Miesch ?

En effet Jean, la lumière du plateau doit beaucoup aider. Je suppose qu'en moyen format, et encore plus en grand format, cela permettait de récupérer une bonne profondeur de champ. Mais malgré tout je suppose que celle-ci devait souvent rester limitée dans certaines scènes, en tout cas plus limitée que celle de la caméra, par ex. en faible luminosité ? Je me demande comment se débrouillait le photographe de plateau de Barry Lyndon pour la scène du dîner aux bougies !

Je ne connais pas l'association professionnelle mentionnée par Marc, mais ça peut valoir le coup.

Jean écrivait:
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> C’est jamais pareil.
>
> S’agit-il d’intérieurs, d’extérieurs, de
> jour, de nuit, dans un décor, s’agit-il d’une
> course poursuite en voiture, de scènes d’amour,
> de guerre... Il y a mille cas différents.
> Concernant le film 35 mm, le cinéma l’utilise
> perpendiculairement, ce qui fait une image
> sensiblement plus petite qu’en photo 24X36, ce
> qui peut expliquer une différence de perception
> de la résolution. Mais c’est plus compliqué
> que ça.
>

Depuis 1955 la VistaVision utilise la pellicule 35 mm standard, mais elle défile horizontalement, sur la largeur de huit perforations, impressionnant un photogramme de 36 mm de large sur 18,3 mm de haut.
Le Technirama fonctionne selon le même principe.
[www.youtube.com]

Chargement et mise en marche d'un projecteur 35mm à défilement horizontal.
[www.youtube.com]

> Je me souviens aussi du confort de la prise de vue
> sur un plateau, puisqu’on n’a pas le souci de
> l’exposition, la lumière étant faite par le
> chef op ou le directeur photo ou les deux. On fait
> une mesure au début et ça roule. Ça fait de
> belles images, on se prendrait presque pour un
> photographe!
>
> Restait la température de couleur en intérieur
> ou extérieur/nuit à gérer. En Ekta c’était
> compliqué, mieux valait passer en négatif
> couleur comme la caméra.
>
> Pff c’est loin tout ça.
>
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Quand on utilise la même pellicule que les cameramen le chef opérateur donne la valeur d'ouverture pour 1/50 ème de seconde.

attolini écrivait:
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> C'est une information intéressante Nestor. Pour
> quels films de Tati était-ce ? As-tu aussi tiré
> des photos de plateau de Jean-Luc Miesch ?

J'ai tiré les photos de "Mon Oncle" et "Les vacances de Mr Hulot", je n'ai aucun souvenir du nom du photographe, c'était beau et en 4x5.
C'était à l'occasion d'un passage en salle de ces films, en 1978 et la coutume était de tirer une série de photo pour chaque acteur du film et leur envoyer à cette occasion. On tirait 20 ou 30 exemplaires de chaque. Je dois en avoir une série dans une boite qq part.

Ce sont des fims de 53 et 58, curieuse idée de retirer des photos de plateau 25 ans après. ( ¿Les photos de plateau de "Mon Oncle" étaient -elles aussi en couleur 4x5?)

Gabriel
gabrielramon.com

Gabriel écrivait:
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> Ce sont des fims de 53 et 58, curieuse idée de
> retirer des photos de plateau 25 ans après. (
> ¿Les photos de plateau de "Mon Oncle" étaient
> -elles aussi en couleur 4x5?)

Du N&B
Et c'était à l'occasion d'une ressortie en salle, comme je l'ai dit plus haut.
On m'a présenté cela comme une coutume,
C'était une spécialité de ce labo du 13ème arrondissement, qui tirait toutes les photos de plateaux, les books d'acteur de diverses sociétés de production de cinema.