Arles-Rue du Docteur Fanton (suite 3 et fin) :
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Arles-Rue du Docteur Fanton (suite 3 et fin) :

Envoyé par bernard birsinger 
Arles-Rue du Docteur Fanton (suite 3 et fin) :
samedi 12 novembre 2022 13:37:09
Oui, il y a certaines années ils sont nombreux à Arles, puis certaines années c'est disette pour les Festivaliers venus de loin.
En lien et en complément avec ces Milous de la page 47 de mon livre : ''Arles-Rue du Docteur Fanton'' :

Est-ce parce que l'on les traite de nyctalope, de mirmidon, de cyclone ambulant qu'ils disparaissent ou qu'ils émigrent dans cette ville d'Arles ?

Certains Milous ont la truffe abîmée alors que d'autres jouent les timides et d'autres saluent avec compassion les très rares photographes qui documentent avec peine Arles la solaire et son architecture romaine. Il fait si chaud !

Ces Milous :

Comment jugent-ils la fameuse tour architecturale de Frank Gehry ?

Comment apprécient-ils la nouvelle école de photographie, maintenant sise au 30 avenue Victor Hugo à Arles, école si transparente ?

Comment voient-ils la nouvelle fondation Vincent Van Gogh, si chic ?

Comment abordent-ils ce Musée Réattu ? Si salement ? Voyons, on leur fera la leçon !!!

Et qu'en est-il de ces désuètes papeteries Etienne ? Pour ces Milous, elles sont situées trop loin du centre historique d'Arles et il est trop risqué de les rejoindre : il y a le Rhône à traverser et le mistral pourrait les emporter au milieu de ce long pont de Trinquetaille.

Ces Milous-là, préfèrent la compagnie des nouveaux touristes, la foultitude en quelque sorte, là où d'emblée ils sont reconnus. Petits ces Milous, mais malins quand même.

Et quelles sont, à leur sujet, ces questions cruciales que se posent légitimement les Arlésiens de souche et noctambules de surcroît ?

Sur l'imposante terrasse de ce café Van Gogh, place du Forum, ces Milous-là :

Ont-ils pu toiser des ''Joueurs de cartes'', semblables à ceux que Paul Cézanne avait peint entre 1890 et 1895 à Aix-en-Provence ? Avaient-ils remarqué qu'ils jouaient au brelan, l'ancêtre du Poker ?

Ont-ils croisé les ''mangeurs de crucifix'' que sont ces grenouilles de bénitier et ces dévots ?

Ont-ils croisé le ''fripe-sauce", attablé là, chaque jour, à la même heure, et dont parle le Littré : goinfre et goulu en même temps nous annonce ce dictionnaire ?

Ont-ils jalousé le ''dépuceleur de nourrices'', ce fanfaron qui se vante de ses exploits sexuel ?

Ont-ils nargué les ''écornifleurs'' qui maraudent près d'eux ?

Ont-ils été boudés par Paul Gauguin, hôte de Vincent Van Gogh en 1888 ? Qui le sait ?

Grâce à la photographie, reposent-ils dans les Archives en Noir et Blanc du célèbre photographe Henri Cartier-Bresson ? Il faudra le vérifier. Mais ce qui est sûr, contrairement à Arles, à Paris ils seraient au frais dans cette nouvelle Fondation Henri Cartier-Bresson, les dernières normes de conservation l'exigent !!!

Qui pourrait nous renseigner avec précision et en dernier recours en ce qui concerne ces moult questions ?

C'est bien sûr Balthasar Ramon Bada Alonzo Perez, sculpteur* de son état et son perroquet Coco : eux, ils ont tout vu et tout entendu.

*dans l'''Oreille cassée'', 1937, Les Aventures de Tintin.
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