Réédition des lumières et des ombres de Alekan
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Réédition des lumières et des ombres de Alekan

Envoyé par Nestor Burma 
Réédition des lumières et des ombres de Alekan
vendredi 25 novembre 2022 09:28:02
[www.afcinema.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/11/22 12:34 par Emmanuel Bigler (modérateur).
Re: Reedition des lumières et des ombres de Alekan
vendredi 25 novembre 2022 09:40:00
Pour les milléniums qui passeraient par ici il faut préciser que Alekan était éclairagiste dans La Belle et la Bête.

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" Seuls les plus aptes survivront. "
(Charles Darwin)
Re: Reedition des lumières et des ombres de Alekan
vendredi 25 novembre 2022 10:00:50
Babar de Saint Cyr écrivait:
-------------------------------------------------------
> Pour les milléniums qui passeraient par ici il
> faut préciser que Alekan était éclairagiste
> dans La Belle et la Bête.

Et pas seulement!

Merci pour ce pointeur sur ce maître de l'éclairage,je vais me débrouiller pour lui trouver une place dans ma bibliothèque..
Re: Reedition des lumières et des ombres de Alekan
vendredi 25 novembre 2022 12:10:16
Babar de Saint Cyr écrivait:
-------------------------------------------------------
> Pour les milléniums qui passeraient par ici il
> faut préciser que Alekan était éclairagiste
> dans La Belle et la Bête.

Eclairagiste ?!!!!
Merci à l'Archevêque de Moisenay pour cette information.

Et, ce qui ne gâte rien, Henri Alekan utilisait une cellule sélénium en lumière incidente !
Vite, je revends mon spotmètre, il m'en faut une d'urgence !


« Des lumières et des ombres » d'Henri Alekan
Éditions de la Table Ronde, 29/09/2022, 384pp, 35 euros, ISBN 979-10-371-0465-6

Sitôt pointé, sitôt commandé ! Merci, à l'Archevêque !

E.B.
Re: Réédition des lumières et des ombres de Alekan
vendredi 25 novembre 2022 13:41:49
Souvenirs de François Ede d'un tournage avec Henri Alekan :

[www.afcinema.com]

Avec l'anecdote suivante :

Sur le tournage du Territoire, en 1980, pour mesurer la lumière, Henri se servait d’une vieille Norwood Director, d’une Sekonic et d’un spotmètre Pentax V. Comme je l’assistais pour les trucages et que je faisais aussi les photos de plateau sur ce "no budget" film produit par Paolo Branco, j’avais fait l’acquisition d’un posemètre Minolta, d’un prix assez élevé à l’époque. Un jour, alors que nous tournions en extérieurs, Henri "donne le diaph" à l’assistant opérateur. J’étais assez surpris parce que je venais de faire une photo et ma cellule réagissait très différemment ! Je me permis de lui faire part discrètement du problème. Henri prit alors nos deux cellules pour comparer les mesures, et c’est en tapotant la Norwood qu’il s’aperçut que l’aiguille était bloquée définitivement sur f : 4, son diaphragme favori. Cet incident le fit sourire. Par la suite, alors qu’il devait enchaîner avec le tournage de L’État des choses, avec Wim Wenders, il me proposa de me racheter ma cellule Minolta. Quelques semaines plus tard, rentré à Paris, je reçus une carte postale du Portugal où il m’écrivait : « Votre cellule est vraiment épatante, je n’ai que des félicitations du laboratoire ! ».
Re: Réédition des lumières et des ombres de Alekan
vendredi 25 novembre 2022 13:48:42
L'état des choses est une merveille ...
Re: Réédition des lumières et des ombres de Alekan
vendredi 25 novembre 2022 17:27:19
Oui, L'État des Choses était un très beau film, l'un des meilleurs W. Wenders que j'ai vu. Les séquences de "science-fiction" était dans un N&B que j'ai rarement rencontré, magique!

La réédition (nécessaire mais pas mise à jour) de cet ouvrage mythique de ce grand chef op' ne rend malheureusement pas justice au travail accompli par Alekan et son premier éditeur à la première édition. Bon, ce livre est une somme et le rééditer à l'identique ou fac-similé lui interdirait l'accès au public auquel il est destiné.
Drôle d'histoire d'ailleurs que celle du ce bouquin. Alekan était un homme très pointilleux (vétilleux peut-être...) et il avait fait refaire plusieurs fois la maquette et la fabrication du livre, cherchant toujours la meilleurs impression possible (il y a un tas de types de documents différents dans le livre, repros de peinture, de photos couleur, n&b, dessins, schémas, et cetera), épuisant ainsi son éditeur de l'époque (1984), Le Sycomore. Le livre, lourd et assez grand (30x30 et couverture jaquette noire brillante) fut très vite vendu mais l'éditeur disparut. Pour se payer l'imprimeur montât une maison d'édition et ressortit le livre sous le nom de La Librairie du Collectionneur (même taille et jaquette blanche avec la photo d'Alekan, l'œil derrière un genre de monocle, peut-être un filtre de contraste...) Cette deuxième édition fut également vendue très rapidement.
La nouvelle édition chez La Table Ronde est d'un format plus petit, plus économique et les reproductions de qualité inférieure (peut-être pas d'après les clichés originaux, mais je m'avance peut-être)
Ce fut en tout cas, au début de la carrière mouvementée de ce classique, l'une des toutes meilleures ventes dont j'ai le souvenir dans la librairie du Centre G. Pompidou où je travaillais (avec le Hitchcock-Truffaut et le Paris-Texas de Sam Shepard et W. Wenders sus-nommé édité par Road Movies / Greno, Berlin en 1984 également )
Re: Réédition des lumières et des ombres de Alekan
dimanche 27 novembre 2022 10:45:03
OlivierF écrivait:
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> La réédition (nécessaire mais pas mise à jour)
> de cet ouvrage mythique de ce grand chef op' ne
> rend malheureusement pas justice au travail
> accompli par Alekan et son premier éditeur à la
> première édition. Bon, ce livre est une somme et
> le rééditer à l'identique ou fac-similé lui
> interdirait l'accès au public auquel il est
> destiné.

La première édition, que j'ai achetée en son temps (1984), coutait 500 Frs. Un convertisseur tenant compte de l'érosion monétaire donne un équivalent aujourd'hui à 148 Euros !
C'était certes un bel album (2,3 kg) mais la qualité d'impression n'est quand même pas à couper le souffle...
Et les choix de typographie et de mise en page ne sont pas exempts de critiques.
Taille de la police et interligne trop importants mais justifié par le fait qu'il y a beaucoup plus d'illustrations que de texte !
Il fallait donc "remplir" les pages...

Ceci pour la forme... Quant au fond, il faut savoir quand même que la conception de la lumière au cinéma d'Alekan était contestée, même de son vivant, par bon nombre de ses confrères, car jugée trop statique et picturale. Il avait aussi la réputation de prendre beaucoup (trop) de temps au point d'exaspérer de nombreux réalisateurs, de Carné à Wenders.
Bien sûr, cela n'enlève rien au talent du bonhomme. C'est tout une époque !
Re: Réédition des lumières et des ombres de Alekan
dimanche 27 novembre 2022 16:11:15
Mais c'est exactement ça, Marc42, j'abonde en votre sens: toute une époque!
J'ai reçu mon Alekan version Table Ronde !
jeudi 1 décembre 2022 23:25:18
Bonsoir à toutes et à tous !

Je suis allé chercher mon Alekan version Table Ronde chez mon bon libraire (** note 1) qui l'avait déjà en rayon.

J'ai tout parcouru très rapidement, je sens que je vais commencer par regarder en détail les analyses des lumières dans les tableaux des maîtres anciens.

Concernant les films de cinéma, « La Belle et la Bête » qui est beaucoup cité dans le bouquin, a dû passer quelques fois à la télé au siècle dernier, je n'ai jamais pu rentrer dans cet univers de Cocteau.

En feuilletant le livre, je me suis fait une remarque technique très ... bête, c'est qu'en cinéma noir et blanc, on est libre de mélanger les sources de lumière, en ce sens qu'on n'est pas emm... par la température de couleur.

Cela dit, Henri Alekan a reçu un César de la meilleure photo pour le film en couleurs « la Truite » de Losey (1982) dont certaines scènes ont été tournées pas loin de chez moi (B'zançon, Vaire-Arcier, vallée de la Loue).
Dans mon souvenir vague, le film avait été moyennement apprécié par la critique.

Je me souviens nettement mieux des « Ailes du désir » de Wenders, film que j'ai vu en salle peu de temps après sa sortie (1987). À l'époque déjà, les nouveaux films en N&B étaient plutôt rares. Je n'avais jamais entendu parler d'Henri Alekan en '87 (schème honne mie), j'avais trouvé les images magnifiques.
On peut ajouter que je ne connais pas grand monde en '87 qui aurait vu Berlin réunifiée en octobre '89 ... ce qui fait du film de Wenders, indirectement, un témoignage historique de premier plan.



(** note 1) On reconnaît justement les bons libraires à ce qu'ils ont déjà en rayon ce qui est signalé par GP.info.

E.B.
Re: J'ai reçu mon Alekan version Table Ronde !
vendredi 2 décembre 2022 01:02:15
Emmanuel Bigler écrivait:
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>En feuilletant le livre, je me suis fait une remarque technique très ... bête, c'est qu'en cinéma noir et blanc, on est libre de mélanger les sources de lumière, en ce sens qu'on n'est pas emm... par la température de couleur.

C'est ce mot bête qui m'a fait penser au film de Jean Cocteau [www.youtube.com]
Citation

☻N'ayez pas peur,
☺Je ... je n'aurai pas peur ...
☻Belle, acceptez-vous que je vous voie souper ?
Re: J'ai reçu mon Alekan version Table Ronde !
vendredi 2 décembre 2022 08:19:17
[www.dailymotion.com]


il existe un livre entretien entre Robert Doisneau et henri Alekan, question de lumières, isbn 2-9507377-0-6, 1993, on y trouve page 26, le schéma d'henri Alekan pour l'éclairage du bowling de B'sac.

Autres curiosités, Henri Alekan en gant blanc et haut de forme réglant ses projecteurs sur une scène. A remarquer aussi une photographie de Robert Doisneau de .........sauterelle dans un tunnel noire au laboratoire du muséum de Paris. Ah le phototropisme de la sauterelle...... suréaliste.

Robert Doisneau y parle de la lumière d'inventaire et du compas céleste.

cordialement

o7 philippe
Autre livre : « Question de Lumières » Alekan / Doisneau ISBN 2-9507377-0-6, 1993
vendredi 2 décembre 2022 12:04:26
question de lumières, isbn 2-9507377-0-6, 1993

Merci,ms'ieur Ossette !
Sitôt pointé, sitôt commandé !

E.B.
Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
vendredi 2 décembre 2022 16:59:49
Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde.

Toujours la technique.

Page 127 est reproduit un magnifique schéma manuscrit, expliquant l'éclairage électrique nocturne pour le film de Marcel Carné « Juliette ou la Clé des songes ».
Je note un nombre impressionnant de projecteurs marqués « 2kW » et « 5kW », ainsi que cette note, en haut à gauche : « 1.500 ampères à 1.800 ampères », et je suis bien persuadé que le point n'est pas un séparateur décimal ! (**note 1)

Ah ! La sobriété énergétique ! C'était mieux avant !

-------------------

Éclairagiste ?!!!!

Ah non, c'est un peu court, jeune homme !
En plus d'être éclairagiste, Henri Alekan était aussi dessinateur et électricien.



(**note 1) L'idée même que, l'espace d'une seconde, Henri Alekan ait pu céder aux diktats typographiques de l'impérialisme américain, a quelque chose d'insupportable.

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/12/22 12:15 par Emmanuel Bigler (modérateur).
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
vendredi 2 décembre 2022 17:43:40
Diktat américain? Pourquoi pas, mais en français on ne met tout simplement pas de point. Il va falloir relire son Ramat de la typographie.

"Lorsqu’un nombre exprimant une quantité est supérieur à 999, on utilise l’espace insécable pour séparer les milliers : 1 000, 10 000, 36 742, 500 000. De même pour les millions : 1 000 000, 25 000 000, etc.

Lorsque la valeur du nombre se situe entre 1 000 et 9 999 inclusivement, l’espace n’est pas obligatoire. Dans un texte courant, on pourra écrire qu’il y avait 5 000 personnes ou 5000 personnes. On peut donc laisser les quatre chiffres ensemble. Mais on ne le fera pas à l’intérieur d’un tableau ou d’une colonne comportant des nombres qui contiennent des dizaines de milliers. En effet, si un tableau contient, par exemple, le nombre 34 000, puis en dessous le nombre 8000, il vaudra mieux écrire 8 000 avec l’espace insécable, par uniformité et pour favoriser un alignement parfait des milliers dans cette colonne de chiffres.

Dans les décimales, c’est la virgule qui doit être employée, et non le point. Par exemple, on écrira 431,5 km et 8,99 $, avec la virgule et aussi avec une espace insécable entre le nombre et le symbole".

;)
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
vendredi 2 décembre 2022 17:54:25
Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
>« 1.500 ampères à 1.800 ampères »
>
Perso pour mes éclairages, je ne pense pas avoir souvent dépassé les 100Kwh, soit dans les 450 ampères ...
Mais je ne faisais pas de cinema ...
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
vendredi 2 décembre 2022 20:25:18
Je note un nombre impressionnant de projecteurs marqués « 2kW » et « 5kW », ainsi que cette note, en haut à gauche : « 1.500 ampères à 1.800 ampères »

1500 ampères en110 v… ça fait 165 kw. Alors même en période de gabegie… ça fait beaucoup. Non ?

Et les projecteurs de 2 ou 5 kw ? Ils sont là pour tenir la chandelle ?

J
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
vendredi 2 décembre 2022 21:08:42
Ventdesable écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je note un nombre impressionnant de projecteurs
> marqués « 2kW » et « 5kW », ainsi que cette
> note, en haut à gauche : « 1.500 ampères à
> 1.800 ampères »

>
> 1500 ampères en110 v… ça fait 165 kw. Alors
> même en période de gabegie… ça fait beaucoup.
> Non ?
>
> Et les projecteurs de 2 ou 5 kw ? Ils sont là
> pour tenir la chandelle ?
>
> J

Alekan, c'est surtout du 220v
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 00:03:35
P=UI ;-)

330 kw !
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 07:25:05
Ventdesable écrivait:
-------------------------------------------------------
> P=UI ;-)
>
> 330 kw !

Vous n'imaginez pas les puissances utilisées en cinéma, surtout dans la période classique
Cela peut être plus que 330 kW (en 11à ou 220 selon les sources)

Aujourd'hui, beaucoup, beaucoup moins grâce à l"efficacité lumineuse des LEDs et autres sources modernes, et grâce à la haute sensibilité native des caméras numériques
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 09:30:53
OlivierF écrivait:
-------------------------------------------------------
> une espace insécable entre le nombre et le symbole".

Autant je suis bien d'accord avec le reste, seuls les colonisés s'amusent à écrire les nombres avec autre chose que des chiffres espaces virgule, autant j'ai un doute pour cet espace là. Il me semble qu' en électrotechnique il fallait coller l'unité et le dernier chiffre ?

Sinon pour éclairagiste j'ai mieux: Illuminariste ça vous va ? ;-)

---------------------------------------------
" Seuls les plus aptes survivront. "
(Charles Darwin)
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 09:37:30
Babar de Saint Cyr écrivait:
-------------------------------------------------------
> OlivierF écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
> > une espace insécable entre le nombre et le
> symbole".
>
> Autant je suis bien d'accord avec le reste, seuls
> les colonisés s'amusent à écrire les nombres
> avec autre chose que des chiffres espaces virgule,
> autant j'ai un doute pour cet espace là. Il me
> semble qu' en électrotechnique il fallait coller
> l'unité et le dernier chiffre ?

Ce sont des règles typographiques

> Sinon pour éclairagiste j'ai mieux: Illuminariste
> ça vous va ? ;-)

Alekan était directeur de la photographie
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 09:50:22
L'illuminariste, c'est celui qui fait, en collaboration avec l'étalagiste, les vitrines de Noël des Galeries Farfouille!
Hi hi hi
[digressions typographiques]
samedi 3 décembre 2022 12:00:20
Par exemple, on écrira ...

... et chez mon épicier allemand-du-coin, le paquet de levure de boulanger est à -,79

Et pour un repas à l'hôtel Beau Rivage (Lausanne, CH-VD), deux macarons au MichelinMD, comptez CHF 350.- par personne.

E.B.
Re: [digressions typographiques]
samedi 3 décembre 2022 12:22:57
<et chez mon épicier allemand-du-coin, le paquet de levure de boulanger est à -,79<

Après les taux, les prix négatifs. On vit une époque décidément formidable ;-)
Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 12:28:12
Pour en revenir au magnifique schéma manuscrit (les règles typographiques s'appliquent-elles vraiment à un manuscrit ?) décrivant les éclairages pour le film de Marcel Carné « Juliette ou la Clé des songes », nous sommes à Montmartre (FR-75) en 1951, donc les historiens de l'électricité nous diront si en ce lieu et à cette époque, c'était du 110V ou du 220V.
À B'zançon, j'ai encore connu le 110V au début des années 1960... mais cela n'implique rien concernant Montmartre en 1951.
D'ailleurs, pour ces 160 kW (si c'est du 110V) ou 320kW (si c'est du 220V), quelle était la source ?
Était-ce pris sur le secteur de la ville, ou bien la production du film fournissait-elle un groupe électrogène costaud ?

E.B.
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 12:42:30
Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
> Pour en revenir au magnifique schéma manuscrit
> (les règles typographiques s'appliquent-elles
> vraiment à un manuscrit ?) décrivant les
> éclairages pour le film de Marcel Carné
> « Juliette ou la Clé des songes », nous
> sommes à Montmartre (FR-75) en 1951, donc les
> historiens de l'électricité nous diront si en ce
> lieu et à cette époque, c'était du 110V ou du
> 220V.
> À B'zançon, j'ai encore connu le 110V au début
> des années 1960... mais cela n'implique rien
> concernant Montmartre en 1951.
> D'ailleurs, pour ces 160 kW (si c'est du 110V) ou
> 320kW (si c'est du 220V), quelle était la source
> ?
> Était-ce pris sur le secteur de la ville, ou bien
> la production du film fournissait-elle un groupe
> électrogène costaud ?


Quand j'étais à Vaugirard, nous avions les studio Lhomond, rue Lhomond, derrière normale sup, un studio ciné, à Paris, en 1976, nous avions 3 compteurs, un 400 v continu, qui venait du Métro, pour les lampes à arc, du 110 triphasé pour les vieux êquipements et du 220 triphasé pour les matériels plus récents.
Re: Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde
samedi 3 décembre 2022 16:17:25
Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------

> Était-ce pris sur le secteur de la ville, ou bien
> la production du film fournissait-elle un groupe
> électrogène costaud ?

En extérieur c'était bien évidemment des groupes électrogènes costauds et des gros cables qui couraient partout à partir de grosses boites de distribution !
Suite de la lecture de l'Alekan-de-chez-Table-Ronde - puissance électrique et lampes à arc
samedi 3 décembre 2022 17:49:10
de Marc42 :
En extérieur c'était bien évidemment des groupes électrogènes costauds

Merci de cette confirmation !
Donc disons 300 kW, en négligeant les pertes dans le générateur électrique, il faut donc au moins 300 kW mécaniques de puissance moteur,
Ça fait en théorie 220 chevaux, j'imagine qu'on savait fabriquer ce genre de moteur de camion dès l'avant guerre (sans aller chercher le légendaire Rolls-Royce Griffon des derniers chasseurs à hélice, avec ses 2000 chevaux ...)

de l'Archevêque de Moisenay :
... rue Lhomond ... un 400 V continu, qui venait du Métro, pour les lampes à arc

Ah ! Doux souvenir !
En '76, j'ai également utilisé des lampes à arc quand j'étais étudiant, je note qu'il y a aussi des lampes à arc prévues dans le schéma d'éclairage d'Henri Alekan en 1951.
Les lampes à arc que j 'ai utilisées étaient alimentées par du 120V continu qui était fabriqué par une machine électrique, un moteur courant alternatif couplé avec une génératrice de continu, c'était à l'époque le moins cher et le plus efficace pour faire beaucoup d'ampères en continu à partir du secteur alternatif.
C'étaient de petites lampes à arc sans avance automatique des charbons, il y avait une période d'apprentissage nécessaire avant d'en tirer parti, mais la lumière était vraiment très belle.
On ne comptait plus les lentilles de condenseurs (en verre) fendues par un coup de chaud, et les pauvres polariseurs en plastique sur lesquels des maladroits avaient focalisé (par erreur) ladite lumière avec ledit condenseur ...

E.B.
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