Gregory Crewdson

Aurélien écrivait:
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> Crewdson utilise manifestement la lumière avec
> autorité, ses ajouts ne sont pas transparents,
> cela ne l'empêche pas de connaitre parfaitement
> son affaire. Du point de vue du spectateur le
> réalisme de sa lumière ne m'apparait pas comme
> un attribut de ses photos, mais est-ce vraiment un
> problème ? Sa perception du réel lui est
> personnelle !
Expo que j'ai pu parcourir aujourd'hui.
La trilogie Cathedral of the Pines, An Eclipse of Moths et Eveningside mise en valeur par de très grands et beaux tirages. Avec le recul et l'espacement nécessaire.
Le jeu avec la lumière est clair, et clairement perçu même par les "non photographes", et porte le propos.
Très belle expo, visible jusqu'au 24 septembre

Comme il vaut mieux voir avant de savoir (ce qu'est la photographie, qui est un photographe, etc.), je suis allé à Arles pour voir Crewdson (et Leiter et Arbus, entre autres), dont je ne connaissais pas le travail. Il ne pratique pas du tout une photographie qui m'est familière (mais quelque chose me dit que je ne dois pas être le seul). Je peux même dire qu'elle ne me met pas particulièrement à l'aise. Mais à l'évidence, si je suis attentif, " il se passe quelque chose ", et je deviens rapidement curieux de savoir quoi et jusqu'où.
C'est déjà une grande qualité chez un artiste (photographe ou autre) de pouvoir provoquer la curiosité. Alors certes si ces photos de Crewdson ont quelque chose d'intimidant, quelque chose d'imposant (la taille bien sûr, mais aussi le traitement visiblement hénaurme de la lumière, les références cinématographiques et picturales, la précision de la mise en scène dont on ne vient jamais à bout…), elles ont surtout une présence très forte et pour peu qu'on laisse leur monumentalité et leur complexité révéler leurs richesses, on ne s'ennuie pas, loin de là, même, et peut-être surtout, si on y passe du temps.
Bien sûr, de temps à autre, on peut se dire qu'il reproduit un système esthétique un peu obsessionnel (Bach, Picasso et Balzac se sont beaucoup répétés, cela dit…) et que l'artificialité voulue de ces images finit par être peu frustrante.
Mais plutôt que de voir ce qui " manque ", il me semble préférable de prendre ce qu'il y a à prendre (et, bon sang, il y a en a !) et de laisser le moins satisfaisant de côté (qui sait d'ailleurs si l'on y reviendra pas un jour…).

C'est un travail remarquable à de nombreux egards. Mais je parcourais hier encore son bouquin "evening side" et je remarque que tout de même la lassitude me saisit assez vite.
On peut se plonger dans une image et se faire un film mais quand on feuillette le bouquin c'est quand même assez répétitif : des nanas à moitié à poil assises l'air hagard et le regard dans le vide...
C'est pas que je n'apprécie pas les femmes à poil mais je les préfère un peu plus présentes.

Bonjour à tous,
je me dois de participer à cette discussion parce que c'est ce forum qui m'a fait découvrir Gregory Crewdson, et je suis donc allé voir aujourd'hui ces fameux grands formats et même très grands formats, environ 2 m pour des formats horizontaux, je n'ai pas le souvenir d'en avoir vu des verticaux .
Mais alors quelle claque ! Un peu plombant quand même, Hopper était un joyeux drille à côté .
Je n'aime pas trop lire les cartels en général, pour me faire une première impression sans explications ou influences d'aucune sorte, mais là je dois dire que pour certaines images, elles étaient bienvenues, un complément enrichissant et particulièrement bien écrit .
J'avais quelquefois du mal à apprécier sans penser aux techniques de mise en lumière ou de direction d'acteurs, mais certaines vous emportent comme peuvent le faire les plus grands chefs d'oeuvre de la peinture, sauf que là il faut aller chercher dans le détail les expressions des personnages et la multitudes d'indices disséminées un peu partout qui suscitent chez le spectateur un imaginaire pas forcément en rapport avec le propos de l'artiste, mais quelle importance .
La composition, la lumière et surtout la netteté sont époustouflants, il faut faire l'effort d'aller voir de près presque avec une loupe .
On peut supposer un important travail en post, peut-être même du focus stacking.
Malheureusement les reflets du vitrage perturbaient sérieusement cette quête du détail et même parasitait l'image dans sa globalité en prenant du recul, dommage .
Ces photographies méritaient, quand on sait le soin qui est apporté à la prise de vue, à minima un verre musée antireflet ou mieux pas de verre du tout, certains détails sont plus visibles sur le net qu'en vrai, c'est quand même un comble .
Mais bon, une déambulation, tranquille, à l'ancienne, dans un lieu superbe, ça a quand même un certain charme.
Merci à galerie-photo de m'avoir fait sortir un peu de mon atelier .

Bonjour...Voulant me rendre compte de l'impact du format 8x10 et du narratif de l'auteur je suis allé hier voir l'expo à la Galerie TEMPLON....Bon, très vite la lassitude des sujets répétitifs et assez déprimant m'a submergé . Effectivement, la qualité est là, mais je me suis profondément ennuyé de cette répétition névrotique du désespoir des modèles .
J'ai aussi vu ces scènes de nuit qui sont plus convaincantes, je ne sais pourquoi. Mais si je devais définir son style, je dirais:
“Le jour des morts vivants“ pour les noirs et blancs en journée
“La nuit des morts vivants“ pour les images en couleur de nuit...

Moi J'aime bien GC, il parle de la classe moyenne d'un bled paumé au fin fond du cul des USA,
un peu comme les frères Cohen.

Les frères Cohen, au moins on se marre !

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Toai écrivait:
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> Moi J'aime bien GC, il parle de la classe moyenne
> d'un bled paumé au fin fond du cul des USA,
> un peu comme les frères Cohen.

Les frères Cohen ou Coen ???

Je préfère les soeurs Goadec.

J'ai un faible pour les Frères Karamazov

Nestor Burma écrivait:
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> J'ai un faible pour les Frères Karamazov


Tiens donc ? Je me serai plutôt attendu aux frères Lumière...

Charles

CPB écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
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> > J'ai un faible pour les Frères Karamazov
>
>
> Tiens donc ? Je me serai plutôt attendu aux
> frères Lumière...

Les deux fratries m'intéressent, mais les Lumière n'ont pas le même niveau, juste des besogneux.

[www.ens-louis-lumiere.fr]

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------
> [www.ens-louis-lumiere.fr]
> ires-et-travaux-de-fin-detudes/cine-photographie-c
> odes-et-enjeux-dune-photographie-empreinte-de-cine
> ma/


Excellent Henri. Un peu de lecture!

MarcS écrivait:
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> Nestor Burma écrivait:
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> >
> [www.ens-louis-lumiere.fr]
>
> >
> ires-et-travaux-de-fin-detudes/cine-photographie-c
>
> >
> odes-et-enjeux-dune-photographie-empreinte-de-cine
>
> > ma/
>
>
> Excellent Henri. Un peu de lecture!


Trouvé par hasard en cherchant tout autre chose ...
Ce qui m'a permis de consulter la liste des mémoires récents de l'ENSLL qui fait aujourd'hui plus de socio que de photographie ...

Nestor Burma écrivait:
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> MarcS écrivait:
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> > Nestor Burma écrivait:
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> [www.ens-louis-lumiere.fr]
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> > > ma/
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> > Excellent Henri. Un peu de lecture!
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>
> Trouvé par hasard en cherchant tout autre chose
> ...
> Ce qui m'a permis de consulter la liste des
> mémoires récents de l'ENSLL qui fait
> aujourd'hui plus de socio que de photographie ...

J'ai pu y lire de beaux mémoires depuis quelques années.
Je vois cependant ce que tu veux dire.

MarcS écrivait:
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> > Ce qui m'a permis de consulter la liste des
> > mémoires récents de l'ENSLL qui fait
> > aujourd'hui plus de socio que de photographie
> ...
>
> J'ai pu y lire de beaux mémoires depuis quelques
> années.
> Je vois cependant ce que tu veux dire.

J'aime bien lire les titres des mémoires et imaginer les métiers qui pourraient incarner ces mémoires,
La case photographe est rarement cochée,
Mais c'est de la belle production intellectuelle ...