Jessica Auer est une photographe canadienne qui vit et travaille au Canada et en Islande.
https://www.jessicaauer.com/abouthttps://www.jessicaauer.com/projects/landvordurLe magazine islandais « Iceland Review », dans son dernier numéro 2/2024 (avril-mai 2024) lui consacre un article où l'on peut lire :
« Creativity within limits
Many creatives, be they poets or painters, have remarked on the productive aspect of limitations. A strict rhyme and metre may sometimes challenge forth a deeper confrontation with language, just as many paintings have been born out of an initial and bold stroke across the canvas.
One such limitation Auer imposes on herself is the use of a large format camera. To the photographic layman, this type of camera is recognisably old-school, the kind of thing that American landscape photographer and environmentalist Ansel Adams might have shot on (Auer informs that where she shoots on 4x5, Adams shot on something yet larger). Nevertheless, the accordion box, film holders, tripod, and cloth on the head all make it a distinctively inconvenient setup in the age of DSLR and mirrorless digital cameras.
"It takes time to set up," Auer tells me. "And it costs a lot of money. So those two aspects are already editorial in some sense -- you're making a strong decision when you're going to take a picture. It's totally different than digital.
Auer characterises much of her work as quiet, serene, and peaceful, but tells me that it's more fundamentally about the relationship with time she has developed in her photographic art. It takes her around five minutes to set up a shot, so quick, reactive shots are out the window. "This kind of photography forces me to go with the flow of time", she says. "And time is slow." »
Ce que DeepL traduit de cette façon non retouchée (on appréciera la boîte en accordéon et le chiffon sur la tête)
La créativité dans les limites
De nombreux créateurs, qu'ils soient poètes ou peintres, ont remarqué l'aspect productif des limites. Une rime et un mètre stricts peuvent parfois provoquer une confrontation plus profonde avec la langue, tout comme de nombreuses peintures sont nées d'un premier coup de pinceau audacieux sur la toile.
L'une des limites que s'impose Auer est l'utilisation d'un appareil photo grand format. Pour le profane de la photographie, ce type d'appareil est reconnaissable à la vieille école, le genre d'appareil que le photographe paysagiste et écologiste américain Ansel Adams aurait pu utiliser (Auer nous informe que là où elle photographie en 4x5, Adams photographiait avec un appareil encore plus grand). Néanmoins, la boîte en accordéon, les porte-films, le trépied et le chiffon sur la tête en font une installation particulièrement peu pratique à l'ère des appareils photo numériques DSLR et sans miroir.
« Cela prend du temps à mettre en place », me dit M. Auer. « Et cela coûte beaucoup d'argent. Ces deux aspects sont donc déjà éditoriaux dans un certain sens - vous prenez une décision forte lorsque vous allez prendre une photo. C'est totalement différent du numérique. »
Mme Auer qualifie une grande partie de son travail de calme, de serein et de paisible, mais elle me dit qu'il s'agit plus fondamentalement de la relation au temps qu'elle a développée dans son art photographique. Il lui faut environ cinq minutes pour préparer une prise de vue, si bien que les clichés rapides et réactifs sont à proscrire. « Ce type de photographie m'oblige à suivre le cours du temps », dit-elle, « et le temps est lent ».
E.B.Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/04/24 14:57 par Emmanuel Bigler.
