Conseils pour photos de nu

Bonjour
J'ai une séance de photos de nue qui se profile, et comme je n'en ai pas fait depuis un bon moment, et seulement avec ma compagne, j'aurais bien besoin de conseils SVP, sur tous les plans : organisation générale, les prises de vue, les trucs à faire et à ne pas faire, les précautions à prendre, les accessoires, les lumières... Le nu est un art passionnant mais difficile.

Le modèle a 26 ans, peau très brune. Un moment d'échange avec elle est prévu en amont de la séance de PDV. Il reste le lieu à définir... et l'ambiance, en fonction de l'état d'esprit du modèle...
Dans ma tête, j'essaie de prévisualiser les images... suggérer sans trop montrer bien sûr... Je sens que je vais jouer avec les reflets sur la peau sombre... avec les gels de couleurs pastels, ou sans...

Vous avez des noms de bons photographes de nus à me donner ? Je ne connais pas trop, en premier j'ai pensé, suite à la demande, à Lucien Clergue, j'ai Le nu foudroyé et Corps mémorable à la maison. Mais ne c'est pas encore le moment d'aller à la plage. J'aimerai bien réussir un rendu aussi beau que ceux des portraits de Denis Felix ;-)
Sur Internet, j'étudie les photos de Bernard Jamin, notamment les séries avec Lagni qui a la peau brune... J'aime bien aussi ce que fait Guido Argentini, sa série silvereye fait penser à Clergue justement.

Matériel de prise de vue : Hasselblad H4D-50 avec optiques HC80, H120 macro, HC150, HC210. (Et quand j'aurai reçu le X2D que les Victor me prêtent en attendant le retour de mon X1D en réparation, et si une seconde séance est programmée, alors ce sera le moment de sortir la petite Cambo Actus !).

Éclairage : flashs de studio avec bols beauté, différentes boites à lumière, des gels colorés... des réflecteurs dorés, argentés et noirs... quelques fonds de tissus, gris ou colorés...

J'ai un classeur avec des dessins de différentes poses... pour nous inspirer...

Voilà, merci d'avance !

Mikoyan écrivait:
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> Bonjour
> J'ai une séance de photos de nue qui se profile,
> et comme je n'en ai pas fait depuis un bon moment,
> et seulement avec ma compagne, j'aurais bien
> besoin de conseils SVP, sur tous les plans :
> organisation générale, les prises de vue, les
> trucs à faire et à ne pas faire, les
> précautions à prendre, les accessoires, les
> lumières... Le nu est un art passionnant mais
> difficile.
>
>
>
> Vous avez des noms de bons photographes de nus à
> me donner ?

Jean Turco
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Bonjour,

Que le modèle soit nu ou habillé c’est pareil ! Faites comme vous savez faire !

Mais 2 points très important :

- on ne touche jamais la/le modèle avant de lui avoir demandé l’autorisation même pour replacer une mèche ou une chaussure.

- Veuillez à suivre le thème de la séance, bien maîtriser la pose avant de déclencher pour éviter de dévier vers un type de photo de nu non voulue. La même pose avec un léger décalage peut passer de l’intimiste, au Portrait, de l’académique, ou de l’érotique.

Un corps est un sujet comme un autre, à vous de savoir ce que vous voulez montrer, et d’appliquer la technique et la lumière pour y arriver ;-)

Le plus important me semble de se mettre en accord avec la personne sur le contenu de la séance bien en amont (ie avant la séance - envoyez vos croquis au besoin).
Le moment d'échange avant la séance est selon moi surtout utile pour finaliser la prise de connaissance et trouver un feeling.

Bonne séance,
Marc.

Au niveau des références, voici celles qui me plaisent :

Les photos des gens morts :
Edward Weston
André Steiner
Frantisek Drtikol
Jean-François Bauret

Les photos des gens vivants :
Sally Mann
Jock Sturges
Nobuyoshi Araki
Gabriel Ramon (présent sur ce forum)
Angélique Boissière
ETC. (il y en a vraiment beaucoup !)

Le modèle :

Un modèle qui pratique les arts dramatiques ou qui a déjà une expérience de modèle vivant est selon moi un plus pour la réussite des images.
Si votre modèle est expérimenté, il saura trouver et proposer des postures, des regards, qui facilitent la réussite de l'image.
Souvent, il est difficile d'obtenir de bonnes images d'un modèle débutant, qui peu sembler un peu figé ou même un peu maladroit.

Pour ce qui est du rendu (peau très brune), je ne sais que vous conseiller, tout dépend de l'univers que vous voulez rendre.
Comme vous comptez photographier au numérique, vous pourrez toujours "filtrer" au post traitement (suis-je bête, je partais du principe que ce serait du noir et blanc !), tout cela est très personnel ! (j'ai fais de très beaux nus de peaux rousses au film ortho !)

N'oubliez pas : chauffage d'appoint, et bonne humeur ! (... et pourquoi pas de la musique !)

merci beaucoup pour vos conseils, c'est très sympa, je vais réfléchir à tout cela.

Bonjour,

Mon premier conseil serait d'éviter de lui mettre la main aux fesses ou de vous masturber devant elle.
Blague mise à part, une discussion avec une modèle venue poser lors d'un stage "portrait" mais spécialisée dans le nu nous avouait que la moitié des photographes amateurs pour qui elle posait n'avaient d'autre d'ambition photographique que de déshabiller une jeune fille devant leur objectif et que certains lui demandaient gentillement s'ils pouvaient se soulager sans attendre la fin de la séance.

La question est; pour quoi faire, qu'est ce qui justifie cet élan dyonisiaque autre que faire juste des jolies photos qui souvent ne le sont pas.

Dans les photos de Bernard Jamin, je ne vois rien d'autre que des poses artificiellement sensuelles, des couleurs vulgaires, des éclairages standardisés (un parapluie et des contres pour détourer la silhouette sur un fond sombre) Tout celà fait cheap et digne d'un mauvais club-photo amateur.
Attention, je ne dis pas que c'est facile; mes essais m'ont plutôt convaincu du contraire, et qu'il est très facile de tomber dans ce travers.
Donc mon second conseil serait de vous éloigner au maximum de Bernard Jamin (désolé pour lui!) qui est l'archétype de ce qui est au nu, ce qu'une macro de fleur avec abeille est à la photo de nature, un portrait d'autochtone au téléobjectif est au voyage, une cascade en pause lente est au paysage.

A la question pour quoi?

Si la réponse est l'abstraction, je pense qu'il faut enlever toute expression sentimentale, séduction, sexualisation, pose alanguie, regard langoureux, lumière clair obscur...
Pierre Radisic: variation sur Marilou
[www.exporevue.com]
Irving penn c'est bien aussi (la serie "dancers")
[irvingpenn.org]

Si vous souhaitez donner à votre modèle une existence autre qu'un objet posé là devant vous, photographiez la comme le portrait pris sur le vif d'un personnage en mouvement, saisi comme le sujet d'une histoire.
C'est un peu la méthode Peter Lindbergh de créer un scénario où les modèles trouvent un rôle et dont les images sont photographiées comme extraites d'un film. Il y a des images habillées, d'autres moins, mais sans que la nudité devienne première, c'est juste anecdotique dans la vie du personnage: une petite amie qui court nue sur la plage de Beauduc, Naomie Campbell qui joue à être Joséphine Baker...C'est sensuel mais je n'y vois rien de sexuel au sens où ces photos nourriraient un fantasme autre que celui d'une liberté joyeuse.

Si vous souhaitez pousser le curseur vers un univers plus fantasmatique, Helmut Newton me semble incontournable. Il introduit des éléments liés à la sexualité, objets, vêtements, attitudes, mais il les déplace là aussi dans un contexte autre qui s'intitulerait "reportage sur la vie des riches et sur l'assurance, le pouvoir, que cette richesse leur confère" Si on regarde bien, il y a peu de nudité réelle dans ses images alors qu'elles sont presque toutes sexuelles.
Là aussi, chaque photo est une mini histoire où le modèle est un sujet agissant. En représentant des femmes qui sont par leur statut, mais aussi par leur attitude dominatrice, dont le photographe est finalement le jouet, il inverse le rapport d'autorité et désamorce le malaise qu'il pourrait y avoir face à des photos où on sent bien que la pov' fille fait ça pour payer son loyer.

Dans le même esprit; Marc Lagrange.
Les décors luxueux et les vêtement et accessoires choisis créent une ambiance dans laquelle une histoire peut naître dans l'esprit du spectateur.
Il y a plus de nudité que chez Newton mais c'est moins complexe. Je préfère les portraits les plus simples qui imitent le rendu du collodion et de la chambre avec juste un accessoire (vous verrez ce que je veux dire sur son site)
Je trouve ça bien fait et ça peut être une bonne base à proposer à votre modèle comme images à imiter, sans être trop engageantes.
[www.marclagrange.com]

Des nus qui sont avant tout des portraits: Paolo Roversi et son livre studio
Parce que le plus difficile est de faire simple et qu'il a le talent pour y parvenir.
Techniquement je pense que ça marche en partie grâce à la chambre, aux transitions flou net, aux contrastes doux d'une lumière naturelle.
Donc si vous avez un Moyen format, jouez la dessus: Noir et blanc, pleine ouverture, une fenêtre frontale, un fond neutre, pourquoi pas un petit flou de bougé de temps en temps..
Si vous proposez ça à votre modèle qui n'a qu'à être elle même, dans une forme de fragilité face à l'objectif, sans prendre des poses artificielles. Faites la juste bouger doucement et essayer de saisir un geste qui n'est pas fabriqué.

Enfin, un photographe de talent que j'avais découvert dans les années 90 et qui assume dans ses images une projection de ses fantasmes fétichistes.
Gilles Berquet.
[gillesberquet.com]
Je ne pense pas que ça corresponde à ce que vous souhaitez faire mais je le pose là pour ceux qui ne connaissent pas.
Inspiré par John Willie, Pierre Molinier ou Clovis Trouille.
Travail à quatre mains avec sa femme Mirka, peintre.
Ce type d'image me semble nécessairement devoir faire l'objet d'une discussion préalable, voire d'une collaboration avec le modèle qui peut s'y retrouver. (la jeune femme dont j'évoquais les expériences de modèle en préambule assumait par ailleurs un plaisir exhibitionniste à poser nue, mais souhaitait un cadre convenu à l'avance)

Voilà un petit panel du plus impersonnel au plus engageant.
Je pense que dans un premier temps, il est rassurant pour vous comme pour le modèle, d'imiter ou de reproduire certaines photos qui plaisent à tous les deux, un peu comme un copiste au Louvre, pour apprendre comment c'est fait.

Je pense aussi que si une seule photo sort du lot, alors la séance est réussie, et quand Bernard Jamin affiche 66 photos de Lagni, c'est assez significatif que toutes se valent et qu' aucune n'est réellement bonne. Si vous repensez à une image que vous aimez d'un grand photographe, il y en a parfois , mais rarement, une deuxième de la même séance qui est publiées alors qu'il a sans doute grillée quelques dizaines de pellicules dont vous ne voyez jamais les planches contact.

PS: je pense à Stephan Vanfleteren (pas du tout photographe de nu) et a son dernier travail "Atelier" qui met en scène des animaux morts: on peut retenir le fond, la lumière dans laquelle un corps nu pourrait parfaitement prendre place.
[phototrend.fr]
C'est d'ailleurs un peu l'esprit de la série "la mère des morts de Patrick Swirc
[www.swirc.com]
On est à nouveau dans une forme d'abstraction, pas aussi radicale de P. Radisic et plus proche de I. Penn.

Vous n'avez pas précisé si vous souhaitez travailler en couleur ou en NB.
Commencez par des choses simples, avec des modèles habitués à ce genre de travail.

Citation

Je pense aussi que si une seule photo sort du lot, alors la séance est réussie, et quand Bernard Jamin affiche 66 photos de Lagni, c'est assez significatif que toutes se valent et qu' aucune n'est réellement bonne. Si vous repensez à une image que vous aimez d'un grand photographe, il y en a parfois , mais rarement, une deuxième de la même séance qui est publiées alors qu'il a sans doute grillée quelques dizaines de pellicules dont vous ne voyez jamais les planches contact.

Je pense à un avis de photographe du studio Arcourt qui m'a marqué (l'avis, pas le photographe dont j'ai oublié le nom)

Sur une séance photo (il parlait du portrait) faites 3 bobines (il parlait du blad) et si vous en avez une bonne photo vous pouvez vous estimer heureux et c'est une séance réussie, mais ajoutait-il, il y a des séances dont on ne sort aucune bonne photo ; il ajoutait qu'empiriquement il avait constaté que la bonne image était souvent vers la 7 ° mais je ne me rappelle plus si c'était la 7° de la 1° ou 2 ° bobine (presque sûr que ce n'était pas de la 3°

Bonjour
Merci pour les liens et les conseils supplémentaires. Ça mûrit doucement dans ma tête. J'aime bien le travail de Turcot et de Boissière, je vais partir sur ces genres. A priori monochromatique. Je vais essayer de ne pas me disperser, de rester simple. Une séance photo passe si vite... et si je me débrouille pas mal, il y en aura d'autres.
J'ai envoyé des liens vers les sites de ces photographes, et de quelques autres, au modèle... J'attends de voir ce qu'elle souhaite, je ne le sais pas exactement pour le moment. Elle ne le sait pas forcément non plus elle-même, d'ailleurs, elle voudra peut-être que je la guide un tout petit peu, et ainsi qu'on construise ensemble l'ambiance où elle est vraiment elle-même. Si on y parvient, même sur un petit nombre de photos, alors ce sera déjà formidable, en effet.
Je précise que la demande vient d'elle, j'avais proposé des photos de portrait, c'est à dire habillé. Elle m'a tout de suite demandé si je faisais du nu... Que vouliez-vous que je réponde... ^^ (La vie vient de me faire comprendre de manière pas subtile du tout que les projets c'est maintenant, pas... plus tard).

Vos remarques en début de message, Fabrice, me font penser à une expérience de séance photo avec une jeune femme, organisée par deux autres membres du club auquel j'appartenais à l'époque. Ses parents étaient au fond de la salle. Je n'étais pas à l'aise du tout... On prenait nos photos les uns après les autres, en lui faisant changer de pose, en changeant l'éclairage... une malheureuse boite à lumière, unique et trop petite... et les deux autres photographes lui faisaient prendre des poses langoureuses, la bouche légèrement ouverte, vous voyez le genre, c'était limite.
J'ai pris mes photos du mieux que j'ai pu, en mode plutôt académique, et je suis parti, en me disant de ne plus jamais recommencer ce cirque et d'ailleurs j'ai quitté le club photo peu après.
Je crains que la jeune femme n'ait pas gardé un très bon souvenir de cette séance. Elle ne peut pas avoir apprécié de prendre des poses de barbie. C'est regrettable, elle refusera probablement de recommencer. Ou alors, elle devra apprendre à dire NON. Mais finalement, la photo qu'elle a préférée étaient une des miennes, j'espère qu'elle s'y retrouvait... Depuis, dans ma pratique photographique, je tâche de rester toujours respectueux des personnes, je ne force rien.
Mais honnêtement, je ne suis pas complètement tranquille face à l'idée de devoir rester bien concentré devant une jeune femme nue ou faiblement vêtue, vous avez une astuce à ce sujet ? Cela s'arrange avec l'habitude ? Je pensais faire des petites pauses régulièrement, où elle se rhabille simplement et on regarde les photos, on boit un coup... Histoire d'évacuer la tension, de faire le point, et de se recharger en énergie pour la suite...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/04/24 15:36 par Mikoyan.

Il y a un excellent bouquin sur la relation modèle/photographe,
A lire de toute urgence ...

L'art de la pose de Florence Rivière

[rivieresflorence.fr]

OK, commandé !

"Vous avez une astuce à ce sujet ?"

Oui absolument ! L'astuce, c'est d'être uniquement concentré sur la prise de vue, et il y a fort à faire : la disposition des sources lumineuses, les mesures, les réglages...
On est pas là pour mater, mais pour travailler ! Le modèle ressent bien la différence entre un regard voyeur et un regard professionnel, et c'est ici que ça se joue.

Lui offrir la possibilité de se rhabiller pour regarder les images est tout à fait possible.
Souvent, je propose un café, un verre d'eau... mais assez souvent le modèle refuse, préférant poursuivre les prises de vue dans un même élan.

Hello
je ne suis pas spécialiste du genre...
...mais je proposerai au modèle de venir accompagnée si elle le désir et je mettrai quelques caméras pour filmer toute la séances au cas où...
Je ferai un storyboard et limiterai la durée de prise de vue à 10/15 poses en une heure maxi.
J.Ph.

Bon, on ne connait rien de votre intimité avec votre modèle, ni ses désidératas...

Si votre modèle est une inconnue... Laissez tomber, car vous vous posez trop de questions.

Votre sujet doit se sentir à l'aise, guidé avec confiance.
Inutile de se concentrer sur le matériel. Ça voudrait dire que vous ne le maitrisez pas.
Évitez aussi la débauche technologique.
Lumière naturelle, ou une source artificielle avec éventuellement un réflecteur...

Si vous êtes hésitant, mal à l'aise, votre modèle va le ressentir immédiatement, et le résultat sera nul.

Et si malgré tout, vous voulez persister (ce que j'espère quand même), commencez avec des photos habillées., comme un jeu.
Si son désir est de poser nue, le reste viendra naturellement.

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

D'où la nécessité de commencer à faire des photos de nu avec un modèle pro.

bellegarde écrivait:
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> D'où la nécessité de commencer à faire des
> photos de nu avec un modèle pro.

Pas vraiment en fait …

C'est selon son niveau de direction de modèle, Pour un débutant un peu mal à l’aise c’est le modèle pro qui va finalement proposer les poses et diriger la séance.
Car oui une séance c’est le Photographe qui dirige ! Même si c’est pour exécuter une photographie que la modèle désir !
Quand on est hésitant et mal à l’aise, une modèle débutante comprendras beaucoup mieux la situation et du coup cela peut créer une certaine alchimie ideal pour apprendre et être à l’aise des 2 cotés ! (donc le résultat ne sera pas nul, sauf si le Photographe est nul loool et encore toutes les photographies sont bonnes mais pas pour tout le monde en même temps …. Re-looool)

Autre point important pour le confort du modèle, il faut qu’elle est une cabine/pièce/espace pour se changer à l’abri des regards. Et un grand vêtement pour se couvrir en dehors des moments de prise de vue.

Les storyboards, c’est très variable en fonction des modèles certaines n’aime pas du tout.

Par contre toujours faire une liste à la Prévert des poses que l’on souhaite et de la lumière voulu (schema source/rendu) dans le feu de la séance se désorganise assez vite.

Ok Daniel. Mais le coté "j'ai jamais fait ça ! Ha ? Ben moi non plus " ne peut fonctionner qu'avec quelqu'un que l'on connait déjà bien.

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

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> "Vous avez une astuce à ce sujet ?"


S'imaginer médecin, la photographie est une sorte de thérapie, pour le modèle comme pour le photographe ...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/04/24 09:51 par Nestor Burma.

Nestor Burma écrivait:
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> --------------------------------------------------
> -----
> > "Vous avez une astuce à ce sujet ?"
>
>
> S'imaginer médecin, la photographie est une sorte
> de thérapie, pour le modèle comme pour le
> photographe.


Tout à fait.
Mais s'imaginer médecin généraliste, pas spécialiste, hein ! Genre...

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

+1 pour "Autre point important pour le confort du modèle, il faut qu’elle est une cabine/pièce/espace pour se changer à l’abri des regards. Et un grand vêtement pour se couvrir en dehors des moments de prise de vue."
Cela me parait essentiel, en effet.

De même, je prépare toujours une liste des photos à faire, éventuellement associée à des croquis, en particulier quand je ne connais pas encore bien le modèle.
Pour un modèle déjà connu, la séance peut être plus spontanée, mais tenir une liste permet d'être efficace, de rester concentré, de ne rien oublier, de garder son fil conducteur...

Mikoyan écrivait:
-------------------------------------------------------
> OK, commandé !

Ce livre étant écrit par une jeune femme plutôt féministe militante,
Le cadre est parfaitement brossé et adapté à notre époque,
Entre désir de faire parler de soi et rigueur juridique,
Où le moindre faux pas peut vous faire regretter votre projet,
Sans oublier, bien sûr,
La courtoisie moderne, le respect des parties.

Bonne lecture

Aïe…

Associer « féminisme militant » & « courtoisie moderne » est une mission ardue ;-)

J

Ventdesable écrivait:
-------------------------------------------------------
> Aïe…
>
> Associer « féminisme militant » &
> « courtoisie moderne » est une mission ardue
> ;-)
>
> J

Sur le fil, juste sur le fil ...

Henri, la femme autrice se fait appeler iel ;-)

Donc ok pour les pauses entre les poses... Je n'avais pas pensé au lieu de change.

Je suis en train d'étudier les éclairages et la méthode de Jean Turco, dans un de ses livres sur le nu. Rien de nouveau fondamentalement mais quand même c'est instructif. Il utilise souvent trois sources.
Ensuite je me choisirai des poses parmi la liste de celles que j'ai déjà envoyées au modèle, je lui ai demandé de s'en choisir aussi, on verra ensuite ensemble. Ce sont des croquis ombrés.
Et pour chaque pose, je réfléchirai à l'avance à la disposition des sources, au moins pour avoir une base sur laquelle démarrer, ensuite j'adapte en fonction de ce que mes yeux (et de mon inconscient...) me montrent... Je ferai peut-être bien de m'acheter quelques ampoules de lampes pilote d'avance, tiens.
Jean Turco travaille ainsi, dans l'ordre : placement des sources, placement et pose du modèle, placement précis des membres, inclinaison de la tête, courbure du buste, etc, pour placer les ombres et les lumières où l'on souhaite, déclenchements. Je compte travailler ainsi, comme quand je fais du portrait finalement...

Mais je trouve que le portrait habillé et le nu sont bien différents. Un élément parmi d'autres : la surface de peau visible est bien plus grande. Même si elle peut être plus ou moins dissimulée par des voilages par exemple, cette peau est là, elle a une texture, des reflets, des teintes qui varient selon l'endroit du corps, des plis, des cicatrices, des grains de beauté, des tâches de rousseur, des tensions, des arrondis, des marques de sous-vêtements... tout un paysage... et le sujet non seulement laisse cela se voir pendant les PDV, et donc n'en a pas honte... Jean Turco décide souvent de gommer les détails de la peau avec un masque de flou gaussien, bien dosé c'est beau en effet... mais moi c'est justement tous les détails de la peau qui me plaisent... La mode est à la peau parfaite, retouchée à mort... quitte à faire apparaître une texture de peau hyper détaillée, trop régulière, irréaliste et ennuyeuse et surtout 'conventionnelle'... En tout cas pour les photos de jeunes femmes. Je n'ai pas du tout envie de faire de la retouche au delà du minimum syndical... Je sais faire pourtant. Où placer la limite... C'est autant une question pour le photographe que pour le modèle. Et le choix des sources compte aussi, il influence le rendu de la peau.
Quand j'ai photographié ma compagne nue, il n'a pas été question de 'gommer' quoi que ce soit (c'était du 4x5 de mémoire). Quel est votre avis là-dessus ? Comment abordez-vous cette question avec le sujet ?

Je me pose beaucoup de questions n'est-ce pas, mais il vaut mieux réfléchir à l'avance, et puis cela crée une discussion intéressante. C'est le cerveau qui crée la photo.

Les marques de sous-vêtements...?
Il ne devrait pas y en avoir, car la base est de demander au modèle de... ne pas en porter.

Quand aux imperfections, tout tiens dans la destination.
Ce sont des photos commerciales? Là, post production de haute volée.
Des photos persos ? A voir avec le modèle.
C'est le sujet qui est en demande, pas sûr qu'il apprécie les cicatrices, les boutons, les rougeurs et les bourrelets...
C'est le photographe qui est en demande, là, il fait ce qu'il veut.

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Goéland qui s'gratte le gland, mauvais temps. Goéland qui s'gratte le cul, pas d'beau temps non plus !
(Proverbe breton)

Faire du croquis de modèle vivant dans un atelier de dessin permet de se familiariser avec le nu, on a vite fait d'être à l'aise et de savoir se concentrer uniquement sur l'observation du modèle en le considérant davantage comme une nature morte, un paysage (notre prof disait un rocher avec des reliefs, des creux, des formes et contre-formes) que comme un sujet sexualisé.
Je me rappelle pendant mes études d'art, lors du premier cours il y a bien eu quelques gloussements gênés mais un quart d'heure après l'ambiance était bien studieuse et l'est restée jusqu'à la fin de nos études quelques années après…

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Comme source dont j’apprécie le style il y a les portraits nus de Jean-François Bauret.
Quelques années déjà mais je trouve que cela a bien vieilli et tient la route

Mikoyan écrivait:
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> Henri, la femme autrice se fait appeler iel ;-)
>
> Donc ok pour les pauses entre les poses... Je
> n'avais pas pensé au lieu de change.
>
> Je suis en train d'étudier les éclairages et la
> méthode de Jean Turco, dans un de ses livres sur
> le nu. Rien de nouveau fondamentalement mais quand
> même c'est instructif. Il utilise souvent trois
> sources.
> Ensuite je me choisirai des poses parmi la liste
> de celles que j'ai déjà envoyées au modèle, je
> lui ai demandé de s'en choisir aussi, on verra
> ensuite ensemble. Ce sont des croquis ombrés.
> Et pour chaque pose, je réfléchirai à l'avance
> à la disposition des sources, au moins pour avoir
> une base sur laquelle démarrer, ensuite j'adapte
> en fonction de ce que mes yeux (et de mon
> inconscient...) me montrent... Je ferai peut-être
> bien de m'acheter quelques ampoules de lampes
> pilote d'avance, tiens.
> Jean Turco travaille ainsi, dans l'ordre :
> placement des sources, placement et pose du
> modèle, placement précis des membres,
> inclinaison de la tête, courbure du buste, etc,
> pour placer les ombres et les lumières où l'on
> souhaite, déclenchements. Je compte travailler
> ainsi, comme quand je fais du portrait
> finalement...
>
> Mais je trouve que le portrait habillé et le nu
> sont bien différents. Un élément parmi d'autres
> : la surface de peau visible est bien plus grande.
> Même si elle peut être plus ou moins dissimulée
> par des voilages par exemple, cette peau est là,
> elle a une texture, des reflets, des teintes qui
> varient selon l'endroit du corps, des plis, des
> cicatrices, des grains de beauté, des tâches de
> rousseur, des tensions, des arrondis, des marques
> de sous-vêtements... tout un paysage... et le
> sujet non seulement laisse cela se voir pendant
> les PDV, et donc n'en a pas honte... Jean Turco
> décide souvent de gommer les détails de la peau
> avec un masque de flou gaussien, bien dosé c'est
> beau en effet... mais moi c'est justement tous les
> détails de la peau qui me plaisent... La mode est
> à la peau parfaite, retouchée à mort... quitte
> à faire apparaître une texture de peau hyper
> détaillée, trop régulière, irréaliste et
> ennuyeuse et surtout 'conventionnelle'... En tout
> cas pour les photos de jeunes femmes. Je n'ai pas
> du tout envie de faire de la retouche au delà du
> minimum syndical... Je sais faire pourtant. Où
> placer la limite... C'est autant une question pour
> le photographe que pour le modèle. Et le choix
> des sources compte aussi, il influence le rendu de
> la peau.
> Quand j'ai photographié ma compagne nue, il n'a
> pas été question de 'gommer' quoi que ce soit
> (c'était du 4x5 de mémoire). Quel est votre avis
> là-dessus ? Comment abordez-vous cette question
> avec le sujet ?
>
> Je me pose beaucoup de questions n'est-ce pas,
> mais il vaut mieux réfléchir à l'avance, et
> puis cela crée une discussion intéressante.
> C'est le cerveau qui crée la photo.

Il y a deux Ecole il y a les tenants de faire une belle peau avec la maîtrise de la lumière et ceux qui font une belle peau avec la maîtrise de Photoshop ….

Si vous êtes de la première école, étudiez les lumières de Christian Coigny ;-)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/04/24 18:55 par Daniel Elbaz.

jeanba3000 écrivait:
-------------------------------------------------------
> Faire du croquis de modèle vivant dans un atelier
> de dessin permet de se familiariser avec le nu, on
> a vite fait d'être à l'aise et de savoir se
> concentrer uniquement sur l'observation du modèle
> en le considérant davantage comme une nature
> morte, un paysage (notre prof disait un rocher
> avec des reliefs, des creux, des formes et
> contre-formes) que comme un sujet sexualisé.
> Je me rappelle pendant mes études d'art, lors du
> premier cours il y a bien eu quelques gloussements
> gênés mais un quart d'heure après l'ambiance
> était bien studieuse et l'est restée jusqu'à la
> fin de nos études quelques années après…

Bonne idée, je me suis remis au dessin depuis peu, mais je suis toujours aussi nul. Mais je garde l'idée.