Killing Becher

Plutôt rigolo ça, c'est ici : [www.loeildelaphotographie.com]

TR

Place aux tueurs en chambre :

En 2013, à Arles, à l'expo annuelle des élèves de l'école nationale de photo, dans une charmante église, j'ai eu l'occasion de voir en primeur cette série du jeune étudiant Swen Renault :'' KILLING BECHER ''.

Cette série, formalisée au mur comme à une expo de Bernd et Hilla Becher ....... représentait des châteaux d'eau en voie de destruction.


Il m'est venu à l'esprit les réflexions suivantes :

a) quel travail !!! ..... pour aller photographier à travers la France et ailleurs comme les U.S.A. ces châteaux d'eau.

b) deuxième réflexion intérieure de ma part : avec quel budget ? peut-être un étudiant fortuné ?

c) troisième réflexion : quel espace temps............. il aura fallu pour rassembler ces images ? C'est vrai un étudiant a souvent du temps.

MAIS NON :

Assis confortablement sur sa chaise, Coca dans une main, l'autre main sur son clavier d'ordinateur, face à Photoshop et grâce aux images volées et pompées sur Internet on vilipende inconsciemment les BECHER.

Même plus besoin de se déplacer pour avoir des images et en faire un mur d'expo lors des Rencontres Photo d'Arles.


Voilà.


Bernard Birsinger Photographe.

Même plus d'effort à faire pour construire une série qui se tienne du point de vue de la cohérence stylistique bécherienne : devant ton ordi, une main sur ton clavier l'autre sur ta bière, t'as juste à demander au google de te faire une petite recherche d'images !

TR

Toujours ce vieux mythe judéo-chrétien de la création qui ne peux se faire quand dans l'effort et la souffrance.
Tu enfanteras dans la douleur.

bernard birsinger écrivait:
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> Même plus besoin de se déplacer pour avoir des
> images et en faire un mur d'expo lors des
> Rencontres Photo d'Arles.

Le problème ce n'est pas cet étudiant, qui fait au passage un truc très drôle,
Ce qui n'est pas si courant en Arles,
Mais Arles lui-même, qui,
Bien avant photoshop,
Fonctionne avec des postulats complètement absurde.

« Assis confortablement sur sa chaise, Coca dans une main, l'autre main sur son clavier d'ordinateur, face à Photoshop et grâce aux images volées et pompées sur Internet on vilipende inconsciemment les BECHER. »

Je trouve au contraire que ça peut être vu comme un hommage teinté d'humour, ce n'est pas juste du à la manière de, les Becher ont figé un état dans le temps, cette série par sa référence aux Becher et la disparition même de leurs sujets d'étude, met en évidence le temps qui passe, la disparition des choses, l'impermanence… Nostalgie ?

Quant à la méthode, elle est tout à fait acceptée dans l'art contemporain, je n'ai pas de noms en tête, mais j'ai déjà vu des œuvres au centre Pompidou basées sur la recherche d'images sur le net, alors peut-être que cette série relève plus de l'art contemporain que de la photo stricto sensu ?

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.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

Le vrai scandale est souligné à juste titre par par Thomas R. : un hommage sincère à l'École de DÜSSELDORF, ou bien une satire grinçante, ne peut se faire qu'avec une Schumacher ou une Schlösser à portée de main, et pas servi dans une vulgaire Maßkrug bavaroise, mais, natürlich dans un becher !
(Saint Bernard de Bollwiller serait-il parrainé par une multinationale étazunienne des boissons à l'acide photo-sphorique ?)

E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/06/14 08:35 par Emmanuel Bigler.

................. et comme tu le sais, cher Emmanuel, de mon grenier nous avons une belle vue sur les SOURCES de WATTWILLER : eau à zéro pour cent de nitrates !!! Cela compense les errements diététiques du photographe de Bollwiller. BBB