distraction / méditation

OUTIS écrivait:
-------------------------------------------------------
> Mais peut être que la marée
> iconoclaste par submersion des images
> annonce-t-elle la fin ou la mutation du sapiens
> sapiens, en homo cybernatus bioconnecté et
> bioinformé, où l'image n'est plus qu'un stimulus
> parmi d'autres, et en vient à perdre toute
> ouverture vers l'altérité.

L'homme augmenté

[www.actualitte.com]

Mais le photographe n'est-il pas un homme augmenté avant la lettre ?

Alors l'homme a toujours été augmenté, l'outil est le biface est déjà une prothése, la prolongation d'un organe, la main. L'appareil photo se trouve dans cette dimension, de prolonger la main l'oeil, la mémoire.`

"L'homme augmenté", c'est l'homme instrumentalisé par ces machines dont lui; il est la prolongation. Augmenté il devient plus en plus en trop comme on le voit dans le processus de production où il se doit d'être remplacé.

O....s

OUTIS écrivait:
-------------------------------------------------------
> Alors l'homme a toujours été augmenté, l'outil
> est le biface est déjà une prothése, la
> prolongation d'un organe, la main. L'appareil
> photo se trouve dans cette dimension, de prolonger
> la main l'oeil, la mémoire.`
>
> "L'homme augmenté", c'est l'homme
> instrumentalisé par ces machines dont lui; il est
> la prolongation. Augmenté il devient plus en plus
> en trop comme on le voit dans le processus de
> production où il se doit d'être remplacé.

Enfin !!!
L'homme augmenté ne fait que précéder l'homme qui ne gagnera plus sa vie à la sueur de son front, enfin le temps de faire tout autre chose.

> avant la lettre ?

Laquelle de A à Z (ou autres) ?

> , enfin le temps de faire tout autre chose.

Ouf, le lavage des bénitiers semblent s'assoupir. Ni nodule ni plaste, je viens de comprendre que je suis déjà au-delà de l'homme augmenté, juste Photographe. Reste à comprendre le "projet". Ailleurs.

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

C'est juste du Français, il suffit de lire dans le bon sens Mr F/32

Parce que là, Maître, après toutes ces ενδελεχής μελέτη nous sommes dans un bon sens ?

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Martial Maurette Photographe écrivait:
-------------------------------------------------------
> Parce que là, Maître, après toutes ces
> ενδελεχής μελέτη nous sommes dans
> un bon sens ?

Disons plutôt qu'il y a toujours un bon sens,
Comme GP n'est pas une secte,
C'est à toi de découvrir ton bon sens.

@Nestor Burma
> GP n'est pas une secte,
C'est à toi de découvrir ton bon sens.

A mon "bon" sens, juste Photographe. Curieux. Mais quasiment pas augmenté.

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Martial Maurette Photographe écrivait:
-------------------------------------------------------
> @Nestor Burma
> > GP n'est pas une secte,
> C'est à toi de découvrir ton bon sens.
>
> A mon "bon" sens, juste Photographe. Curieux. Mais
> quasiment pas augmenté.

Le bon sens premier consisterait à écrire en français

Oui, en "beau, bon, bien...*" français distrait, (*c'était mieux avant).
J'ai en fait, compris depuis longtemps, Maître Gaud, suis-je sot de vous importuner.
Mais aucun intérêt quand c'est du commentaire, Net.

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Martial Maurette Photographe écrivait:
-------------------------------------------------------
> Oui, en "beau, bon, bien...*" français distrait,
> (*c'était mieux avant).
> J'ai en fait, compris depuis longtemps, Maître
> Gaud, suis-je sot de vous importuner.
> Mais aucun intérêt quand c'est du commentaire,
> Net.

Juste en Français, une langue d'aujourd'hui, simplement pour essayer d'être compris.

...français d'aujourd'hui, en sms, argotique, de tribu-sur-net ?

Revenons à "La Photographie", haute définition, grand format, respectée... ni décorative, ni spéculative.

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Martial Maurette Photographe écrivait:
-------------------------------------------------------
> ...français d'aujourd'hui, en sms, argotique, de
> tribu-sur-net ?
>
> Revenons à "La Photographie", haute définition,
> grand format, respectée... ni décorative, ni
> spéculative.

Pas besoin d'un forum pour cela Mr F/32

Oh ? Bin ouais, justement... Peut-être même plusieurs forums distrayants.
Méditer... Seuls dans nos labos noirs (ou tri-chromiques) c'est angoissant, pendant 40 ans de projet(s).

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Martial Maurette Photographe écrivait:
-------------------------------------------------------
> Oh ? Bin ouais, justement... Peut-être même
> plusieurs forums distrayants.
> Méditer... Seuls dans nos labos noirs (ou
> tri-chromiques) c'est angoissant, pendant 40 ans
> de projet(s).

Chacun ses problèmes,
Mais un forum psy serait plus adapté pour Mr F/32

Hors "amusements" récurrents de @NB... augmenté avant la lettre :

Revenons à "La Photographie", haute définition, grand format, respectée... ni décorative, ni spéculative. Selon le projet: distraction / méditation.

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Martial Maurette Photographe écrivait:
-------------------------------------------------------
> Hors "amusements" récurrents de @NB... augmenté
> avant la lettre :
>
> Revenons à "La Photographie", haute définition,
> grand format, respectée... ni décorative, ni
> spéculative. Selon le projet: distraction /
> méditation.

Pour le moment Mr F/32 tu n'as pas apporté la moindre pierre à l'édifice,
Tu te contentes de soliloquer dans un Français impraticable.

Lieu : Galerie-Photo.com, France
Soyons précis : Accueil des forums > esthétique et autres discussions > Discussion
Objet : Réception par la distraction
Envoyé par OUTIS : Un « texte livré » à votre méditation.

Pierres taillées et posées ;
jeudi 18 décembre 2014 13:43:29
vendredi 19 décembre 2014 19:29:23
samedi 20 décembre 2014 08:45:07
samedi 20 décembre 2014 09:54:11
samedi 20 décembre 2014 15:52:42
samedi 20 décembre 2014 16:54:19
samedi 20 décembre 2014 19:04:41
dimanche 21 décembre 2014 19:06:04
lundi 22 décembre 2014 17:31:30
lundi 22 décembre 2014 18:27:52
lundi 22 décembre 2014 19:51:29
mardi 23 décembre 2014 09:43:58
mardi 23 décembre 2014 10:38:52
mardi 23 décembre 2014 11:21:44
mardi 23 décembre 2014 12:42:42
mardi 23 décembre 2014 12:53:14
Monsieur le juge, je vous rapporte les faits, 16 commentaires datés et commentés en docte assemblée, bruts, dégagés de toute déception. En pleine passivité de la lecture ubuesque d’un cours magistral, alors qu’à l’accoutumé, photographe, je suis multi-attentionné devant le spectacle à évaluer.
Je prends acte sur l’impropriété des attaques récurrentes du manant Nestor « Le progrès judéo chrétien c'est que Dieu est Homme, c'est la double nature chère au Nestoriens,… ils ont dû admettre qu'ils ont perdu la partie, ils sont devenus des photographes, …l'homme qui ne gagnera plus sa vie à la sueur de son front, …».
Celui-ci attente gravement, au recueillement, selon la déchéance de sa bourgeoisie déclinante, ce qui devient pour tous chambristes argentiques, un pénible exercice de comportement asocial.

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Martial Maurette Photographe écrivait:
-------------------------------------------------------
> Lieu : Galerie-Photo.com, France
> Soyons précis : Accueil des forums > esthétique
> et autres discussions > Discussion
> Objet : Réception par la distraction
> Envoyé par OUTIS : Un « texte livré » à votre
> méditation.
>
> Pierres taillées et posées ;
> jeudi 18 décembre 2014 13:43:29
> vendredi 19 décembre 2014 19:29:23
> samedi 20 décembre 2014 08:45:07
> samedi 20 décembre 2014 09:54:11
> samedi 20 décembre 2014 15:52:42
> samedi 20 décembre 2014 16:54:19
> samedi 20 décembre 2014 19:04:41
> dimanche 21 décembre 2014 19:06:04
> lundi 22 décembre 2014 17:31:30
> lundi 22 décembre 2014 18:27:52
> lundi 22 décembre 2014 19:51:29
> mardi 23 décembre 2014 09:43:58
> mardi 23 décembre 2014 10:38:52
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> mardi 23 décembre 2014 12:42:42
> mardi 23 décembre 2014 12:53:14
> Monsieur le juge, je vous rapporte les faits, 16
> commentaires datés et commentés en docte
> assemblée, bruts, dégagés de toute déception.
> En pleine passivité de la lecture ubuesque d’un
> cours magistral, alors qu’à l’accoutumé,
> photographe, je suis multi-attentionné devant le
> spectacle à évaluer.
> Je prends acte sur l’impropriété des attaques
> récurrentes du manant Nestor « Le progrès
> judéo chrétien c'est que Dieu est Homme, c'est
> la double nature chère au Nestoriens,… ils ont
> dû admettre qu'ils ont perdu la partie, ils sont
> devenus des photographes, …l'homme qui ne
> gagnera plus sa vie à la sueur de son front,
> …».
> Celui-ci attente gravement, au recueillement,
> selon la déchéance de sa bourgeoisie
> déclinante, ce qui devient pour tous chambristes
> argentiques, un pénible exercice de comportement
> asocial.


En Français cela donnerait quoi ?

-(:=))

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Traduction en français SVP, on se croit revenu au temps des cavernes.

-(:=)) -(:=))

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

OUTIS écrivait:
-------------------------------------------------------
> Traduction en français SVP, on se croit revenu au
> temps des cavernes.

+++

Je crois avoir une explication

De quoi les iconoclastes sont-ils capables?

.../...
[www.commentaire.fr]

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

De quoi les iconoclastes sont-ils capables?

Tout le monde sait ce qu'un homme peut faire à un autre homme qui n'a qu'un crayon pour se défendre, et des images pour dire qu'il n'y a pas de Vérité, et qu'il est donc agnostique.

Cher Martial, ce poème quelque peu "nunuche", d'un enfant appelé Sartre, ne dit pas grand chose sur le sujet.

- OUTIS , le temps des cavernes c'est bien sur la 7 à 20h40 . Ils avaient de l'humour , de la prémonition .
- A propos de caverne , un homme qui a fait beaucoup d'efforts pour y revenir au moins dans "l'être et le néant" : Sartre dont il est prétendu plus haut qu'il avait les burnes violettes , et il le devait à Simone selon la rumeur . Que reste-t-il de leurs fumeries dites intéllectuelles ou existentielles , quelques fumisteries . Vite un petit savoyard pour ramoner l'âtre de tout cela . J'en devine qui , croyant sans faille ni même doute , des intégristes en la matière , vont m'envoyer des missiles , j'ai piqué un dieu et une déesse du Flore . Avec un Arc-Chnikov ... cela va de soi .



Modifié 1 fois. Dernière modification le 13/01/15 17:45 par GERARD.

Impossible d'être distrait, impossible de méditer.
On peut faire de la philosophie sans être esthète. On peut faire de l'esthétique sans être philosophie.
Du moins, on doute sans certitudes.
Contexte : Mots écrits avant le 7.01.2015…
« La fonction distrayante paraît évidente. Même les œuvres d'art contemporain n'attire l'attention pas plus de quelques minutes ».
« L'image ne semble devoir l'atteindre, tracer un chemin en lui, que pour autant qu'il y retrouve les codes du spectacle, quels qu'ils soient (provocation, humanisme sucré, pseudo romantisme pompier, etc...) »
« Il existe un troisième rapport aux images dont il n'est pas parlé ici qui est le rapport fétichiste, l’idolâtrie, qui a valu leur condamnation par les deux grandes religions que sont le judaïsme et l'islam, et aussi la Réforme ».
« Tout est jeu pour moi au monde… Je suis un petit garçon qui ne veut pas grandir. »
Contexte : Emotion française quasi générale, le 11.01.2015…
Comment revenir à "La Photographie", haute définition, grand format, respectée... ni décorative, ni spéculative. Selon le projet: distraction / méditation.
Impossible d'être distrait, impossible de méditer. On sonne à la porte. Dois-je ouvrir ?

2015 impertinences et incertitudes... Respects.

Je pense qu'Outis se veut provocateur. Et à la fois humoriste et sérieux? S'il ne le fait pas exprès... ouïe!

Il s'amuse, j'espère, quand il cite "In seiner Chockwirkung kommt der Film dieser Rezeptionsform entgegen. Der Film drängt den Kultwert nicht nur dadurch zurück, daß er das Publikum in eine begutachtende Haltung bringt, sondern auch dadurch, daß die begutachtende Haltung im Kino Aufmerksamkeit nicht einschließt. Das Publikum ist ein Examinator, doch ein zerstreuter.[7]"

Ce qui pour moi, en traduction automatique google, donne:
"Dans son effet de choc du film de cette forme de réception vient à la rencontre. Le film pousse la valeur culte retour non seulement en ce qu'il apporte le public dans une attitude examinés sont, mais aussi le fait que l'attitude examinés sont dans le cinéma ne comprend pas attention. Le public est un examinateur, mais un distrait. [7]"

Une bonne traduction aurait mieux valu?

Et quand il parle du sens "anagogique"... de l'icône, moi pas connaître le mot, moi être allé chercher, moi à peu près compris? Moi appris un mot. Debray parle de l'icône... sans utiliser ce vocabulaire, ou j'ai lu distraitement?

Mais la dernière intervention est nettement plus claire!

Outis veut-il provoquer un choc, en nous mettant d'emblée, sans véritable préparation "pédagogique", car les commentaires préalables ne le sont pas vraiment, au coeur d'une réflexion? Cela peut amener à répondre: et la photo dans tout ça?

Pour réconcilier photographie et réflexion, lire

- "La photographie" d'André Rouillé (folio essais). Qui cite de temps en temps Walter Benjamin (que je n'ai pas lu... pas encore ou peut-être que ce sera jamais ). Dans cette somme, concrète, on ne pourra pas dire qu'une réflexion sur la photographie est à part d'une réflexion philosophique, sur l'art, sur la société (la photographie est le 1er art mécanique, industriel... dans une société qui le devient), sur le regard... . Très intéressant... pas si facile par moment, mais l'auteur en est conscient, et répète souvent les mêmes idées de façon différente... Nous sommes au cœur de ce qui nous intéresse ici, la photographie. Bien sûr, les classiques, Cartier Bresson, Robert Capa et Cie ne sont pas oubliés, ils sont dans la réflexion! Mais aussi plein d'artistes plus contemporains.

- "Vie et mort des images", de Regis Debray. Je l'ai lu avant Rouillé, je vais y retourner après... Paru en 1992, ce livre aborde (en occident!) le changement extraordinaire apporté par la peinture au XVème siècle, puis par la photographie au XIXème, puis par l'électronique, par la télé et la video fin XXème, changement confirmé depuis 1992 (image dont photo numérique, internet et réseau, smartphones, et j'en oublie probablement).

Je dirai:
1- la façon de regarder change sans arrêt (par ex la peinture du quattrocento au XVè, malgré des sujets imposés souvent religieux, a laïcisé notre regard, par exemple le "paysage" - et le mot - est apparu chez nous à ce moment, a changé le regard des hommes sur tout leur environnement. Nous nous sommes mis à le regarder consciemment comme tel, et ce regard sur l'environnement - ce n'est qu'un exemple - a été changé à nouveau par la photographie, différemment par le cinéma, etc.).

2- les arts dits visuels évoluent, se succèdent, disparaissent ou presque (l'orfévrerie... plus grand chose hors des musées!) ou se superposent, mais les œuvres faites restent... quand elles ne sont pas détruites, le regard sur elles évoluant d'ailleurs.

3-Le regardeur participe à l'oeuvre en l'interprétant par ex. Duchamp le provocateur dit même qu'il suffit d'exposer une chose quelconque pour la transformer en oeuvre! Combien d'académiques sans le savoir ont fait la même chose ensuite (reproduction de l'idée et puis c'est tout!)?

3- Et encore... on a inventé l'art précaire, l'installation, la performance, qui ne laissent pas de de trace... sauf par la photographie et/ou l'enregistrement, justement! Mais alors ce n'est plus la même chose.

4- Ce que montre André Rouillé, c'est justement que la photographie ne se veut pas toujours artistique, qu'elle est multiforme, et l'énorme influence de la photographie sur notre façon de voir, sur la société, sur l'art et les artistes, du XIXème à ce jour. Intéressant, n'est-il pas?

Domino

Je réagis avec retard sur la contribution d'OTIS.

Il est toujours assez difficile de converser si l'on doit reprendre, pour les commenter, les propos d'un auteur, surtout un peu ancien.
Je n'ai de plus pas un respect considérable pour Benjamin pour la raison que "je ne m'y retrouve pas". Nombreux sont les problèmes abordés qui me semblent l'être d'un point de vue psycho-social et non créatif. Il y a toujours un angle qui sert à poser les questions, et l'angle de Benjamin ne me convient pas.

Ceci dit essayons d'avancer dans une langue très simple. Le cinéma comme la vidéo plongent le spectateur dans le noir, l'y maintiennent assis et sont déterminés derechef à l'inféoder ; la peinture ou la photographie (quand il ne s'agissait pas des séances de diapositives qu'un tiers était déterminé à nous faire subir) n'exigent a priori pas la même obéissance. Cela semble être une observation assez facile à faire et peu discutable.

Cette soumission à l'image animée n'empêche pas forcément la contemplation. Le spectateur n'est pas un sujet amorphe. A chaque instant il interagit avec ce qu'il voit, au cinéma comme devant une peinture. Des films peuvent parfaitement plonger dans un état contemplatif, des peintures aussi ; il y a des films qui ne cherchent pas à nous placer dans un état contemplatif, et des peintures également. L'état contemplatif n'est pas forcément une fin liée à un medium ou à l'autre.

Plaçons nous sur le terrain de l'esthétique à présent.
Comme je l'ai souvent développé sur galerie-photo, et cela n'avait jamais été remarqué avant, alors que c'est "très gros", l'esthétique des images fixes découle principalement des oppositions de sens que l'auteur arrive à introduire dans les images et que le spectateur est capable de percevoir simultanément.

Cet aspect avait été perçu, me semble-t-il, bien avant pour ce qui concerne le cinéma. Le retard de perception pour la photo vient de ce que de par son histoire il a fallu qu'elle se détermine comme preuve du réel et feigne de n'avoir aucune ambition esthétique. Ce qui a interdit aux auteurs de réfléchir sur le sujet. Par ailleurs le cinéma, en étant un Art de la successivité à aidé à réfléchir, de façon simple, sur les enchaînements capable de créer une jouissance, jouissance dont on pourrait dire qu'elle est en photo un simple cas particulier de ce qu'elle est au cinéma, se basant sur une successivité si rapide qu'elle est entièrement donnée en une image.

Pour bien comprendre comment fonctionne un scénario, base de la constitution de l'esthétique au cinéma, on pourra lire un ouvrage comme celui de Christian BIEGALSKI, Scénarios, modes d'emploi, qui explique très bien comment on peut mécaniser l'esthétique à l'œuvre dans le 7ème art et comment cette esthétique est faite de la perception par le spectateur de logiques contradictoires. En très gros, le héros a des objectifs qui doivent être présentés d'une façon suffisamment forte pour qu'ils soient compris du spectateur ; devant ce héros le scénariste monte un obstacle, qui doit être le pire possible pour lui compte tenu de la façon dont il a été présenté. Objectif du héros et obstacle doivent être parfaitement clairs pour que l'esthétique marche. Derrière cette contradiction fondamentale qui doit appeler le spectateur à l'identification on peut compter scène à scène de nombreuses contradictions localisées, ou des héros secondaires se démènent à la poursuite de buts propres, toujours compréhensibles, qui vont enrichir le film.

La mécanique esthétique est très voisine, qu'on soit dans l'image fixe ou dans l'image animée.
La contemplation me semble être la forme de l'état dans lequel on est plongé quand on est attentif à ces logiques différentes et simultanées, qui sont produites par l'utilisation de procédés esthétiques tout à fait localisables et peu mystérieux.
Les personnes qui acceptent plus volontiers que d'autres de succomber à ce plaisir des contradictions sont des personnes contemplatives.
L'artiste est capable de comprendre le mécanisme de l'esthétique et de s'en servir et, à la fois, capable de repérer rapidement les meilleurs contradictions utilisables à la cause qu'il veut servir.

Dans cette approche on est assez loin des définitions ou des positions de Benjamin. ;-)