"Crosswind"

On déroge parfois au règles de GP en parlant cinéma (pour "IDA" la dernière fois je crois); je me permets donc de signaler "Crosswind" de Martti Helde (encore du noir et blanc qui nous vient de l'est) qui a peut-être son rapport à la photographie par le fait que 80% du film est en image fixe, ou plutôt sujet et personnages fixes avec une camera qui parcourt les scènes un peu comme le fait notre regard sur une photographie.
Assez particulier, pour ne pas dire inédit.
Je vous conseille donc d'aller au cinéma ce weekend pour aller voir ce film.
(si vous allez au cinéma pour rigoler un bon coup ce film n'est pas pour vous...).

"qui a peut-être son rapport à la photographie par le fait que 80% du film est en image fixe"

J'irai le voir, mais je crains le pire; la photographie ce n'est pas du cinéma (où plutôt l'inverse, en l'espèce). Je me rappelle bien des trois premiers plans fixes qui démarrent IDA, c'était plutôt glacial, heureuement que le réalisateur n'en n'est pas resté là, et pour tout dire, cinématographiquement parlant, j'ai largement préféré la fin ou, paradoxalement, l'image se déstructurait alors que notre héroïne retrouvait sa vie bien rangée, après avoir flirté avec les tentations de la vie ordinaire..

Superbe, le jeune prodige a 27 ans.

MarcN écrivait:
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> "qui a peut-être son rapport à la photographie
> par le fait que 80% du film est en image fixe"
>
> J'irai le voir, mais je crains le pire; la
> photographie ce n'est pas du cinéma (où plutôt
> l'inverse, en l'espèce). Je me rappelle bien des
> trois premiers plans fixes qui démarrent IDA,
> c'était plutôt glacial, heureuement que le
> réalisateur n'en n'est pas resté là, et pour
> tout dire, cinématographiquement parlant, j'ai
> largement préféré la fin ou, paradoxalement,
> l'image se déstructurait alors que notre
> héroïne retrouvait sa vie bien rangée, après
> avoir flirté avec les tentations de la vie
> ordinaire..

Je me suis pas bien exprimé: si je ne me trompe pas un plan fixe c'est quand la camera ne bouge pas, ici c'est tout le contraire la camera est pratiquement toujours en mouvement ce sont les personnages qui sont fixes. C'est un peu comme filmer une suite de tableaux mais qui auraient les trois dimensions.
Le plus simple c'est d'aller voir, parce que je crois bien que c'est du jamais vu, au moins à ce niveau d'importance.

Bande annonce :

[www.youtube.com]

Merci, la bande annonce est bien plus explicite que mes essais d'explication!

Travellings sur rails et sur stabiliseurs type steadicam ou gyroscopiques. Très propres.
L'histoire doit mériter cette réflexion technique au service des messages.
Je le vois ce soir.

Le premier plan de la bande annonce fait penser au techniques de ces docus où la camera zoome dans une photo et en même temps fait déplacer les personnages dans le décors. Ici les acteurs apparaissent comme statufiés (je pense que les plans sont construits à partir de photographies), littéralement congelés dans le récit d' Erna Tamm. La narration et l'image fonctionnent très bien : le souvenir est montré comme si nous étions dans la tête de la narratrice.

Voici une interview du réalisateur qui répond à quelques questions qu'on peut se poser sur la façon dont a été fait ce film.

[www.cjoint.com]
[www.cjoint.com]

Jean-Paul Mahé écrivait:
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> Voici une interview du réalisateur qui répond à
> quelques questions qu'on peut se poser sur la
> façon dont a été fait ce film.
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> [www.cjoint.com]
> _001.jpg
> [www.cjoint.com]
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Très intéressant, merci.