« La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
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« La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »

Envoyé par Nestor Burma 
« La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
mercredi 7 octobre 2015 18:33:55
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
mercredi 7 octobre 2015 19:01:27
;-)

Excellent (la bulle de BD MdR)

Pinault se fait traiter de ploutocrate, elle aurait pu aussi y joindre Arnault; du moins c'est le ressenti que j'ai eu en voyant son expo surtout démonstrative dans sa fondation il y a qques mois
Ce qui est excessif est insignifiant.

J.C.L.
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
jeudi 8 octobre 2015 02:08:01
Jean-Claude Launey écrivait:
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> Ce qui est excessif est insignifiant.


Excepté les aphorismes narcissiques, comme dirait Van Gogh.

Ceci dit c'est pas faux, « psycho patho sociologique » ça va un peu trop loin dans l'euphémisme clinique de la novlangue ambiante qui aseptise les esprits. Faudrait simplement traduire en bon français : Koncupiscence – Konsanguinité – Klan.
"Mais, il vrai que les Vassily Kandinsky, Kazimir Malevitch, Piet Mondrian sont, pour moi, des “abstraits” sans émotion et qui, à cause de cela, ont été les précurseurs de ce que je déteste : la rupture gratuite, l’intellectualité décérébrée, le manque d’inventivité formelle, la posture, le système, le pathos, le discours d’emballage du vide. Entre une aquarelle de Joan Miró pleine de sincérité, de nécessité intérieure et une de Kandinsky, pur exercice formel sans contenu, il y a une différence fondamentale."

De tels propos ne sont que l'expression d'une haine de la peinture d'un manque total de sensibilité esthétique et d'une méconnaissance totale de son histoire. Miro à côté de de Kandisky et de Malévitch fait dans le joli et le décoratif; On n'est pas au même niveau de la peinture.

Il reste évident que l'art contemporain comme le reste est directement concerné par la logique du "Marché" et on ne voit pas en quoi cela pourrait être différent. Le marché est l'ultime forme de l'universel d'ou la bousouflure éminemment boursouglée.

M



Modifié 1 fois. Dernière modification le 08/10/15 10:24 par mougin.
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
jeudi 8 octobre 2015 12:20:01
d'accord avec JCM,
comme d'habitude, à boire et à manger lorsque je tombe sur de la lecture signée de cette plume...
"Miro à côté de de Kandisky et de Malévitch fait dans le joli et le décoratif..."
C'est retomber dans le même travers que l'auteur de l'article.

Gabriel
gabrielramon.com
Disons que Miro est un peintre plus plaisant et plus facile d'accès que Malevitch ou Kandisnsky. Enfin sans l'audace de Kandinsky qui est le premier à peindre une abstraction; Kojeve son neveu montre qu'en réalité c'est un peintre concret, Miro n'aurait pas tété possible?

Le jugement que j'ai porté sur Miro est effectivement hâtif et simpliste.

M
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
jeudi 8 octobre 2015 16:35:23
"Enfin sans l'audace de Kandinsky qui est le premier à peindre une abstraction"

Il me semble me souvenir qu'il y a (eu?) contestation sur ce point, avec une revendication possiblement antidatée de cette fameuse aquarelle à 1910. Picasso et Braque quant à eux ont commencé l'expérience cubiste en 1907. Mais je chipote.
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
jeudi 8 octobre 2015 16:37:55
mougin écrivait:
-------------------------------------------------------
> Disons que Miro est un peintre plus plaisant et
> plus facile d'accès que Malevitch ou Kandisnsky.
> Enfin sans l'audace de Kandinsky qui est le
> premier à peindre une abstraction;

>
> M


???

Alphonse Allais serait donc le fils caché de Malevitch?
Les cubistes ont peints des objets certes reconstruits, mais des objets. On ne peut pas dire qu'ils appartiennent à l'Abstraction. Ach !!!!
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
jeudi 8 octobre 2015 22:49:18
mougin écrivait:
-------------------------------------------------------
> Les cubistes ont peints des objets certes
> reconstruits, mais des objets. On ne peut pas dire
> qu'ils appartiennent à l'Abstraction. Ach !!!!

Comment ça... Ou alors c'est de l'ironie du 60 eme degré qui m'échappe..


Allais est mort avant l'apparition du cubisme.

Les premières abstractions qu'il a présenté datent de 1882.
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
vendredi 9 octobre 2015 00:38:21
Cher Ash, je vous conseillera lecture de "Les peintures concrètes de Kandinsky" d'Alexandre Kojeve, grand philosophe et neveu de Kandinsky. Vous y apprendrez comme moi les subtilités et le bon usage des mots quand on consent à les définir. "Les demoiselles d'Avignon d'Avignon" par exemple n'est pas un tableau abstrait, (à moins que vous preniez le mot au sens de Kojeve), puisqu'il représente une scène de bordel.Si vous considérez que cette toile est abstraite, alors il vous faudra convevnir que Kandinsky est un peintre concret.

Picasso que je sache n'est jamais passé pour un peintre abstrait.

Enfin par définition l'ironie ou l'antiphrase n'est pas une figure réthorique qui puisse être à 6O°, elle est toujours pour le moins à 180° voire à 360 ° pour qui sait pratiquer l'autodérision.

Les mots mon cher les mots il n'y a que les mots.

Allais a fait un tableau abstrait pour amuser ses amis soit. Mais vous trouverez des représentations abstraites dans la grotte de Lascaux, ce sont les fameux blasons analysés par Leroi-Gourhan. A la Renaissance on peignait des "grotesques". Rien n'est jamais vraiment nouveau sous le soleil. Je ne parle pas des peintures des Caduveo et de dcelles des Aborigènes etc.....



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/10/15 00:40 par mougin.
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
vendredi 9 octobre 2015 03:07:36
Se méfier des définitions, l'ironie supporte une certaine souplesse, tout dépend de l'angle d'attaque. Si en plus l'esprit qui fait de l'ironie est complètement tordu ça devient très compliqué pour cerner l'angle.


Les mots, oui en effet, si j'évoquais Allais c'était justement en réaction à cet assemblage de mots là :

« Kandinsky [qui] est le premier à peindre une abstraction »


Entendu qu'« abstraction » utilisé de cette façon correspondait à son acception courante : le non figuratif. Et le but était justement de nuancer l'affirmation.

Qu'Allais les ai réalisé pour s'amuser ne change rien à l'antériorité de ses toiles. La différence majeure vient des titres, ceux d'Allais font émerger des images figuratives précises qui parlent à n'importe qui, ceux de Kandinsky sont de l'ordre du registre musical et évasives au possible. Mais à l'époque le public susceptible de croiser ces toiles, d'une part savait lire la musique, d'autre part était composé d'autant de synesthésiques qu'aujourd'hui. Donc… Abstraction ou représentation abstraite ou peinture concrète...


Sinon, les aborigènes ne peignent pas de représentations abstraites, il peignent ce qu'ils voient. Ou plutôt ce qu'ils voyaient, avant que l'eau de vie ne remplace les enthéogènes.
sh
vendredi 9 octobre 2015 11:45:10
Ash je vais en rester là, je me rends à vos raisons,toutefois je vous conseille le petit livre de Kojeve, éditions "la lettre volée". S'il n'existe plus je peux vous en faire une pjotocopie.Il ne peut que s'ajouter à votre vaste culture.
Re: sh
vendredi 9 octobre 2015 13:18:28
C'est bon il est toujours disponible.

Pour terminer sur le propos d'Esterolle, ce n'est pas une haine de la peinture, au contraire. Dans le fond elle adore la peinture à la façon du peintre qui aime l'odeur de la térébenthine. Ce qu'elle vomi ce sont les institutions et leurs commissaires politiques.
Si on exècre Mondrian c'est bien que sa peinture nous touche. Rien n'empêche de la considérer en tant que symptôme, comme le ferait un médecin qui découvre des escarres.
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
vendredi 9 octobre 2015 14:14:52
Sophismes !

Quelqu'un qui affirme:

"Mais, il vrai que les Vassily Kandinsky, Kazimir Malevitch, Piet Mondrian sont, pour moi, des “abstraits” sans émotion et qui, à cause de cela, ont été les précurseurs de ce que je déteste : la rupture gratuite, l’intellectualité décérébrée, le manque d’inventivité formelle, la posture, le système, le pathos, le discours d’emballage du vide. Entre une aquarelle de Joan Miró pleine de sincérité, de nécessité intérieure et une de Kandinsky, pur exercice formel sans contenu, il y a une différence fondamentale."

n'aime pas la peinture, ou alors elle n'a vu de ces auteurs que des reproductions. J'ai pleuré d'émotion devant "le carré sur carré blanc" de Malévitch , La matière du tableau toute en subtilité de blancs et de gris, dont la matière est comparable à celle du dernier Titien, "La descente de Croix", où à la chair des nus de Julian Freud, est absolument planante, mystique.

C'est cela une peinture concrète, une peinture qui nous touche par sa matière même, et non par ce qu'elle représente.

M.
[digression] Les monochrômes d'Alphonse Allais
vendredi 9 octobre 2015 14:30:15
Je vois qu'on a cité Alphonse Allais, je ne sais pas si ce qui s'est effectivement matérialisé correspond à ce qui est écrit dans l'un des textes de A.A. (l'autre, pas celui de Carmel, CA), mais voici les titres de ces tableaux monochrômes (**note 1), au moins dans leur version imaginaire :

- Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige.
- Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la mer Rouge.
- Des souteneurs encore dans la force de l'âge et le ventre dans l'herbe qui boivent de l'absinthe.
- Manipulation de l'ocre par des cocus ictériques.
- Stupeur de jeunes recrues apercevant pour la première fois ton azur, ô Méditerranée.
- Bande de pochards dans le brouillard.
- Combat d'Afro-américains (** note 2) dans une cave pendant la nuit.


** note 1 : c'est comme ça qu'on dit chez nous
** note 2 : le texte original de AA est un peu différent


E.B.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/10/15 14:31 par Emmanuel Bigler.
Re: [digression] Les monochrômes d'Alphonse Allais
vendredi 9 octobre 2015 14:53:12
Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je vois qu'on a cité Alphonse Allais, je ne sais
> pas si ce qui s'est effectivement matérialisé
> correspond à ce qui est écrit dans l'un des
> textes de A.A. (l'autre, pas celui de Carmel, CA),
> mais voici les titres de ces tableaux

> - Combat d'Afro-américains (** note 2) dans une
> cave pendant la nuit.[/url]

> ** note 2 : le texte original de AA est un peu
> différent[/i]

De méphitiques remueurs de féces (ça s'écrit comme ça ?) diraient des non-français
Gainsbourg, en son temps, s'était essayé à un pamphlet contre la peinture contemporaine : Evguénie Sokolov
lphonse
vendredi 9 octobre 2015 16:46:29
Comme l'indiquent les titres des tableaux d'Alphonse Allais qui ne se considérait pas comme un peintre, ceux ci quoique monochromes sont bien figuratifs dans l'esprit de leur auteur, même si ce n'est que de façon ironique, ce pourquoi il est difficile de lui attribuer l'invention du monochrome.

M
Il y a un excellent livre sur la peinture monochrome : Denis Riout, "La peinture monochrome " aux éditions Jacqueline Chambon, paru en 1996.
Et il y a toute une partie du livre intitulée " L'archéologie du genre " qui passe en revue les parodies, les discours et illustrations humoristiques sur le sujet.
Et A. Allais figure en bonne place avec une remise dans le contexte de l'époque avec le Salon des incohérents.
Ses dessins sont accompagnés d'un texte qui figure dans une publication "L'album Primo-Avrilesque". Il se présente comme artiste "monochroïdal"

J.C.L.
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
samedi 10 octobre 2015 09:46:35
mougin écrivait:
-------------------------------------------------------
> J'ai pleuré d'émotion devant "le carré sur carré blanc" de Malévitch.

La discussion devant une extrêmement coûteuse toile blanche dans "Art" de Yasmina Reza est elle bien plus plaisante.
Pour ceux qui ne l'ont pas vue :

[m.youtube.com]

Charles
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
samedi 10 octobre 2015 12:33:21
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
samedi 10 octobre 2015 12:36:19
Je viens de voir la pièce de Yasmin Reza, magnifique, merci à Charles. Une belle réflexion sur l'art, qui montre pour le moins que toute oeuvre d'art mérité le respect, à le fois la proximité et la distance. C'est là son étrangeté. Quand au blanc il n'est jamais vraiment blanc, c'est la leçon donnée devant l'original du "carré blanc sur carré blanc" de Malevitch.

Et puis cette belle réflexion sur l'identité, dont tout le monde rit mais qui est particulèrement féconde et qui est sans doute la clef du texte; Moi c'est moi, et toi c'est toi , mais si moi c'est pas toi, et soi toi tu n'es pas moi, alorsi il n'y a ni toi, ni moi. De quoi méditer sur la lutte des égo, dont les forums sont souvent l'arène.(cité de mémoire)

M
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
samedi 10 octobre 2015 14:28:43
"Si je suis moi parce que je suis moi, et si tu es toi parce que tu es toi, alors je suis moi et toi est tu es toi. En revanche si je suis moi parce que tu es toi et toi si tu es toi parce que je suis moi alors je ne uis pas moi et tu n'es pas toi"

Filkensöhn dans « Art » de Yasmina Rez
Re: « La boursouflure de l’art dit contemporain est d’origine psycho-patho-sociologique »
lundi 12 octobre 2015 00:11:46
"Je est un autre"
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