Le Groulx chez Mollat, Bordeaux

Bonsoir
Je bouquinais tranquillou chez Mollat, rayon des livres photos (bien garni), jeudi dernier. Et j'entends une jolie voix féminine demander 'Donne-moi le grand format' !
Ah, me-dis je, ai-je bien entendu ? Et en effet, la propriétaire de la jolie voix récupère auprès d'un vendeur, le Groulx et repart illico. Je pose en vitesse l'ouvrage que j'avais en main, et vaillamment me précipite vers cette jeune femme qui a forcément envie de parler de chambre et de bascules ! Mais je freine presque aussitôt mon élan quand je distingue des listes de livres dans la main de la supposée grand formiste. Elle est vendeuse, pas acheteuse... Déçu de ne pas pouvoir engager la conversation sur les avantages du décentrement, je retourne au rayon photo admirer le travail d'un certain David Hamilton, tant pis.

;-)

En même temps, tu aurais pu discuter bascule avec la libraire (chez Mollat, ce ne sont pas des "vendeuses").
Denis Mollat dit souvent que sa librairie est un grand lieu de drague.

Tiens, et pendant que j'y suis, pourquoi n'organiserions-nous pas des carbonades garburiades à BDX ?

Sérieux chez Mollat ? Un ami vient de me dire avoir essayé de commander chez eux mon livre sur le Désert de Retz : on lui a répondu que l'ouvrage était épuisé ce qui (malheureusement !) n'est pas le cas.

[philippe.grunchec-photographe.over-blog.com]

Laurent C écrivait:
-------------------------------------------------------
> Tiens, et pendant que j'y suis, pourquoi
> n'organiserions-nous pas des carbonades
> garburiades à BDX ?


Et pourquoi pas une Lamproiade ?
La garbure est plus au sud...

Quand à Mollat, c'est est une grande maison bordelaise, sérieuse, familiale et indépendante ...
Elle va fêter ses 120 ans cette année...

=====================================================================
Anything more than 500 yds from the car just isn't photogenic. - Brett Weston

Quelques images et vidéo : [www.facebook.com]

Philippe Grunchec écrivait:
-------------------------------------------------------
> Sérieux chez Mollat ? Un ami vient de me dire
> avoir essayé de commander chez eux mon livre sur
> le Désert de Retz : on lui a répondu que
> l'ouvrage était épuisé ce qui (malheureusement
> !) n'est pas le cas.

Le problème, avec Mollat comme d'autres, ce sont les distributeurs.
Si ton bouquin n'est pas disponible chez un des distributeurs avec lesquels ton libraire travaille, ce dernier va te dire qu'il est épuisé.
Si tu insistes, il va ajouter : "chez mes distributeurs".
Je cherchais les Carnets de René Mouchotte, édités il y a plus de dix ans par le service historique de l'armée de l'air (autant dire que ce n'est pas le dernier Gallimard), et chez Mollat ce n'était pas disponible, alors que je l'ai eu en trois jours à la Machine à Lire. Donc grosse boutique comme Mollat, et petits libraires comme La Machine à Lire ou L'Ascenseur Végétal, il faut les... trois !

Francois Croizet écrivait:
-------------------------------------------------------
> Et pourquoi pas une Lamproiade ?
> La garbure est plus au sud...

Oui, pourquoi pas.
Mais je n'ai cité qu'un plat rustique et pas cher que je connaissais, pour faire le parrallèle avec la bonne bouffe prolétaire, savoureuse et arrosée de nos Ch'tis.
Je n'ai pas les moyens de me taper la cloche depuis 4 ans de vie bordelaise, mais n'empêche que ça pourrait être sympa de faire un truc entre photographes du Sud Ouest, non ?

Donc, si je résume, Mollat c'est bon pour la drague.

PS: les livres de "mon" éditeur (Gourcuff-Gradenigo, [www.gourcuff-gradenigo.com]) sont distribués par le même groupe que Gallimard, je pensais que c'était un gage de sérieux suffisant.
Quant à l'Ascenseur Végétal, il ne mentionne même pas cet éditeur dans sa liste d'éditeurs, pourtant bien longue. Ah, branchitude, quand tu nous tiens...

[philippe.grunchec-photographe.over-blog.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/11/16 16:32 par Philippe Grunchec.

Philippe Grunchec écrivait:
-------------------------------------------------------
> Donc, si je résume, Mollat c'est bon pour la
> drague.
>
> PS: les livres de "mon" éditeur
> (Gourcuff-Gradenigo,
> [www.gourcuff-gradenigo.com]) sont
> distribués par le même groupe que Gallimard, je
> pensais que c'était un gage de sérieux
> suffisant.

Ce qui n'est pas suffisant c'est la relation surface de vente d'une librairie / CA au M2 / nombre de livres édités chaque année

Qu'un livre ne soit pas en stock, on peut très bien le comprendre... mais qu'on ne renseigne pas correctement un client, c'est moins pardonnable...

[philippe.grunchec-photographe.over-blog.com]

Philippe Grunchec écrivait:
-------------------------------------------------------
> Qu'un livre ne soit pas en stock, on peut très
> bien le comprendre... mais qu'on ne renseigne pas
> correctement un client, c'est moins pardonnable...

Mais si c'est pardonnable,
Le métier de libraire est loin d'être simple,
Et ils n'ont pas l'obligation d'être un service public,
Ils sont pris dans un flux,
C'est infernal ...

En effet, ils n'ont pas l'obligation d'etre un service public - encore faudrait-il que l'on définisse cette notion - et, à vous entendre, pas non plus un service privé.
Moralité : client, va voir ailleurs, le bouquin que tu cherches est épuisé, et peu importe que tu nous dises que tu connais personnellement l'auteur, l'éditeur (Alain de Gourcuff), le préfacier (Jean-Jacques Aillagon), que tu bosses dans un musée bordelais et que tu voulais offrir le bouquin à la directrice dudit musée, tant pis pour toi tu n'as qu'à te débrouiller tout seul, tu ne vas pas continuer à nous faire perdre notre temps. Quoi, tu vas commander chez Amazon, à la Fnac, sur internet : tu veux la mort des pov' libraires ?

[philippe.grunchec-photographe.over-blog.com]

Philippe Grunchec écrivait:
-------------------------------------------------------
> En effet, ils n'ont pas l'obligation d'etre un
> service public - encore faudrait-il que l'on
> définisse cette notion - et, à vous entendre,
> pas non plus un service privé.
> Moralité : client, va voir ailleurs, le bouquin
> que tu cherches est épuisé, et peu importe que
> tu nous dises que tu connais personnellement
> l'auteur, l'éditeur (Alain de Gourcuff), le
> préfacier (Jean-Jacques Aillagon), que tu bosses
> dans un musée bordelais et que tu voulais offrir
> le bouquin à la directrice dudit musée, tant pis
> pour toi tu n'as qu'à te débrouiller tout seul,
> tu ne vas pas continuer à nous faire perdre notre
> temps. Quoi, tu vas commander chez Amazon, à la
> Fnac, sur internet : tu veux la mort des pov'
> libraires ?

Pour que cette intervention soit crédible, il faudrait que le testeur pose sa question dans 100 ou 1000 libraires et qu'il fasse un petit topo sur les réponses.

Les libraires sont informés de la sortie de 75 000 nouveaux titres chaque année, les diffuseurs distributeurs ne peuvent plus faire leur boulot, les libraires non plus.
Le poids des best-seller ne cesse d'augmenter, un libraire a surtout besoin de CA sur étagère, la commande spéciale, qui existe, n'est pas le cœur du métier.

Le coeur du métier n'est-il pas de fournir à un client ce qu'il demande, même au prix d'un simple coup de fil à l'éditeur (basé à Montreuil, France) et qui imprime à Montreuil (France) ?

[philippe.grunchec-photographe.over-blog.com]

Philippe Grunchec écrivait:
-------------------------------------------------------
> Le coeur du métier n'est-il pas de fournir à un
> client ce qu'il demande, même au prix d'un simple
> coup de fil à l'éditeur (basé à Montreuil,
> France) et qui imprime à Montreuil (France) ?

Vision simpliste des choses,
Le métier d'un libraire c'est de gagner sa vie en vendant des livres,
De payer ses employés, ses charges, ses impôts et enfin ses fournisseurs,
Chaque libraire fait ses choix (bons ou mauvais peu importe ce sont ses choix),
Vous votre boulot c'est d'acheter des livres, si vous voulez continuer à croiser des libraires dans les années à venir.

Ce n'est pas mon livre qui est épuisé... c'est moi ! Merci cher Henri d'avoir, comme toujours, raison :-)

[philippe.grunchec-photographe.over-blog.com]

Philippe Grunchec écrivait:
-------------------------------------------------------
> Ce n'est pas mon livre qui est épuisé... c'est
> moi ! Merci cher Henri d'avoir, comme toujours,
> raison :-)

Attaquer une profession sur un tout petit exemple, ce n'est pas très malin, tu auras toujours tort.

Et eux aussi, puisqu'on finira par aller vers la grande distribution en ligne qui va nous trouver (presque) à coup sur le livre "rare/épuisé" et souvent moins cher...

[gourcuff-gradenigo.com] à comparer à [www.amazon.fr]

En tout cas, les libraires (et pas vendeurs/vendeuses) ont été très disponibles et de bon conseil. Un vrai tourbillon là-dedans, et encore, c'était un jour de semaine !

@Mikoyan : pour la dédicace de David Hamilton c'est un peu tard, il vient de se suicider.

[philippe.grunchec-photographe.over-blog.com]

En tant que citoyen/client, on peut simplement faire des choix orientés vers les autres et ne pas penser qu'à sa gueule.
Et en particulier le choix de qui on fait vivre (un tout petit petit peu).
Et le libraire peut faire le choix de rendre agréable notre choix en sa faveur.
Chez Mollat, ça passe par un stock assez important, des libraires sympas et, chose appréciable en cette période, de très jolis paquets-cadeaux très rapidement réalisés !
A la machine à lire, le stock est réduit, mais ils sont très efficaces pour les commandes.
Voilà pourquoi, même s'ils ne sont sans doute pas parfait, je les préfère l'un et l'autre à Amazon.

On peut aussi commander en ligne un bouquin tout en faisant plaisir à un libraire français de ce réseau, ou peut même le faire en se limitant aux libraires parisiens de ce réseau, et des fois ça permet de trouver un bouquin épuisé partout même chez Amazon, Fnac & co ;-)

——————————————————————————————————
.: jeanbaPhoto ::: jeanbaBlog :.

jeanba3000 écrivait:
-------------------------------------------------------
> On peut aussi
> commander en
> ligne un bouquin tout en faisant plaisir à un
> libraire français de ce réseau, ou peut
> même le faire en
> se limitant aux libraires parisiens de ce
> réseau, et des fois ça permet de trouver
> un bouquin épuisé partout même chez Amazon,
> Fnac & co ;-)

Pas celui de l'ami Philippe en tous cas ;-)

=====================================================================
Anything more than 500 yds from the car just isn't photogenic. - Brett Weston

Quelques images et vidéo : [www.facebook.com]

Le métier de libraire évolue (lui aussi) grâce une fois de plus à la technologie.
Je termine un film sur une machine qui imprime, relie et expédie des livres à raison de 1 exemplaire à la fois si nécessaire.
Ça veut dire que les éditeurs n'ont plus à gérer de stock puisqu'en 24-48H chrono ils peuvent être livrés ou réassortis du nombre d'exemplaires qu'ils veulent.
Sur Amazon entre autres, vous commandez des bouquins en ligne qui ne sont même pas encore imprimés, mais qui le seront dans les heures qui suivent votre clic.
La première machine (italienne) de ce type est installée ici à Limoges chez Maqprint.

.

<<La première machine (italienne) de ce type est installée ici à Limoges chez Maqprint.

Xérox en avait mis une en démo dans un salon du livre il y a 20 ans,
Ce concept n'a rien de nouveau.

Le problème reste le coût unitaire de chaque volume,
Vendre un livre c'est faire de la marge et payer des droits d'auteur.

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------

Xérox en avait mis une en démo dans un salon du livre il y a 20 ans, Ce concept n'a rien de nouveau.

Rien à voir.

Cette machine est capable en continu d'imprimer (rotative numérique), de couper, d'assembler, de relier des livres tous différents en nombre de pages, de dimensions, d’épaisseur de couverture, de les emballer et de les router. Bientôt connectée directement aux éditeurs, voire aux libraires, voire aux acheteurs directs.

Le tromblon dont tu parles est mort-né, mais il a eu son heure de gloire à ton époque.

.

Jean écrivait:
-------------------------------------------------------
> Nestor Burma écrivait:
> --------------------------------------------------
> -----
>
> Xérox en avait mis une en démo dans un salon
> du livre il y a 20 ans, Ce concept n'a rien de
> nouveau.
>
> Rien à voir.
>
> Cette machine est capable en continu d'imprimer
> (rotative numérique), de couper, d'assembler, de
> relier des livres tous différents en nombre de
> pages, de dimensions, d’épaisseur de
> couverture, de les emballer et de les router.
> Bientôt connectée directement aux éditeurs,
> voire aux libraires, voire aux acheteurs directs.
>
> Le tromblon dont tu parles est mort-né, mais il a
> eu son heure de gloire à ton époque.

C'était la même chose, le livre sortait de la machine avec sa reliure, mais il n'y avait pas de routage en direct, le client prenait le livre dans ses mains pour le mettre dans son cabas. Le vrai problème reste de tout façon le coût de production, souvent, dans ces projets, le seul gagnant c'est le fabricant de la machine.

Nestor Burma écrivait:
-------------------------------------------------------


Le vrai problème reste de tout façon le coût de production, souvent, dans ces projets, le seul gagnant c'est le fabricant de la machine


D'abord ce n'est pas un projet mais une réalité bien tangible, la machine en question tourne 24H/24.

Et est-ce que tu penses vraiment qu'une entreprise en (très) bonne santé est assez conne pour investir des sommes élevées si elle n'a pas établi préalablement un compte d'exploitation prévisionnelle de cette opération...
Cette machine est ultra rentable et les bouquins sortent exactement au même prix.
Sinon c'était du suicide.

.

petit reportage le jour de son arrivée et des premiers réglages.
Bientôt une vidéo de la bécane en plein boum.