Donc l'autochrome est ancien mais pas le daguerréotype qui est historique et alternatif.
La pratique du calotype est historique (mais faut-il comme condition l'utilisation d'un papier du XIXème siècle ou produit selon les méthodes de l'époque ?)
L'adaptation d'un papier contemporain doit-il nous faire pencher pour la catégorie procédé alternatif ?
L'argentique (noir et blanc au labo) est un procédé historique (pratiqué tel qu'au XXème siècle) bientôt ancien tout en étant alternatif.
Les frontières sont poreuses d'une catégorie à l'autre.
On peut s'amuser longtemps avec ce type d'associations , encore faut-il y trouver un intérêt, ce qui n'est pas mon cas. En tant que praticien je devrais m'inscrire (comme bien d'autres) dans toutes les catégories, alternatif, historique et "normatif", sauf de fait bien sûr dans la catégorie des procédés anciens qui ne peuvent pas être mis en oeuvre pour des raisons techniques.
Autant proposer des "esquisses physiologiques" comme Ernest Lacan en 1853 (Journal La Lumière).
C'est justement la diversité des outils du photographique employés qui détermine ma proposition sur la charge artisanale plus ou moins grande, c'est à dire qui est relative à la notion d'habilité et de savoir-faire comme condition à la production. Poser le numérique et le collodion comme des termes équivalents pour apprécier la notion d'artisanal me parait abusif.
Ce qui m’intéresse dans cette histoire de procédés alternatifs c'est le "pourquoi" plutôt que le "comment" , bien sûr le "comment" est ici une source d'information fondamentale.
Je travaille un article qui fera l'objet d'une conférence sur le sujet, je vous en ferai part quand il sera bouclé, nous pourrons alors éventuellement reprendre cette discussion, qui n'était pas l'objet du fil, et que Nestor et moi-même avons déjà bien tordu ;)