Jours de guerre 1914-1918

Je fais passer ce message reçu ce jour dans mon mail :

Du 21 mai au 22 juin 2014, la Parisienne de Photographie présente à l'Orangerie du Luxembourg une exposition exceptionnelle qui retrace en 120 photographies grand format la vie des Français durant la Première guerre mondiale. Ce projet a vu le jour grâce à la numérisation récente du fonds photographique d’Excelsior, quotidien parisien édité entre 1910 et 1940.


En fait, j'en profite surtout pour conseiller "Ceux de 14" de Maurice Genevoix, à ceux d'entre vous qui chercheraient un bouquin un peu intéressant ces jours-ci.
On trouve sous ce nom réunis les romans de guerre de l'écrivain, jeune normalien parti comme lieutenant au front au moment de Verdun, blessé et démobilisé au bout de 2 ans.

C'est une oeuvre magnifique qui parle de la guerre, bien sûr, mais avec l'ambition d'autopsier ce que peut être le bonheur, cet état de grâce qui arrive, pour l'écrivain, après un choc si profond qu'il a mis la vie entièrement en jeu. Des pages vraiment très belles qui peuvent donner à ceux qui n'ont pas encore assez souffert une idée de ce que pourrait être un monde où les hommes seraient enfin frères.

Pour moi, pour l'instant, c'est la lecture de l'année (elle n'est pas finie évidemment, mais le livre suivant sera dur à lire...).

:-)) Genevoix est un très grand écrivain, trop vite catalogué comme "régionaliste" par les "intellectuels" qui font de l'étiquetage leur activité essentielle ... Il est solognot comme Giono est provençal, c'est tout dire !

Genevoix est mon meilleur souvenir de lecture de 7ième, j'avais beaucoup aimé son rapport avec la nature, peu de temps après je l'avais vu à la télévision expliquer comment capter les ondes telluriques et cosmiques en s'appuyant au tronc d'un vieux chêne face au soleil. Sacré bonhomme ;-)

Ces écrivains, Genevois, Giono, Samivel, liste presque sans fin, laissent des traces profondes, durables, fortes en étant légères, comment les remercier, en les lisant, en la faisant lire, pas toujours simple à faire passer à d'autres générations.

Un peu comme le Poivron No 30 et ses cousins à une classe de Lycée ...