Vogue la nomme '' Le plus beau musée temporaire du monde ''.Euh .. si les journalistes n'utilisaient plus de formules journalistiques à l'emporte-pièce, il faudrait s'en inquiéter.
Rien à voir, évidemment, entre une foire-exposition-vente comme la foire de Bâle, et un musée.
Ne serait-ce que parce qu'on ne sait pas ce qu'on va voir en entrant, contrairement à un musée, que ce soit pour une exposition du fonds permanent, ou pour une expo temporaire.
Art Basel n'est pas dédiée à la foto, mais quand on voit les galeristes nouille-orquais traverser l'Atlantique avec quelques tirages originaux de photographes étazuniens célèbres (et des Becher qui sont tombés un jour sous le charme des silos à grains du mid-West, personne n'est parfait) et faire du bénef, on prend la mesure de ce qu'est Bâle comme point d'attraction annuel des galeristes & de leur riche clientèle.
J'ai trouvé qu'il y avait plus de fotos que l'an dernier, et on ne regrette pas d'avoir été délesté de CHF 45- à l'entrée (cela n'a pas changé depuis l'an dernier, je ferai la même remarque de pauvre en visite chez les riches, ramené à l'heure de spectacle, c'est bien moins cher que le ciné).
Aux côté de notre mentor Bernard B. au passage à la galerie Fraenkel, nous avons bien été obligés de nous incliner devant les belles images des grands maîtres qui y étaient mis en vente.
La modestie naturelle qui sied aux pauvres ne m'a pas permis de demander les prix d'une superbe série de 4 images de Robert Adams, vraiment très fines et très belles (des plages de l'Oregon).
Et deux beaux arbres de Mich Epstein, un maître à penser pour ceux qui veulent se réappropprier à la chambre en N&B les beaux arbres remarquables de leur région, des tilleuls de Montandon à l'insaisissable chêne-relique de la forêt de la Joux (qu'il nous reste encore à découvrir, ça a l'air d'être un arbre top-secret)
Philippe O. a débusqué un très beau F....ge de Gu..e (FdG) avec deux beaux margeurs de labo mis sous cloches de verre en tant qu'oeuvre d'art, et un peu plus loin nous avons vu une double page d'un journal de petites annonces étazunien (de 2013) bien mis à plat sous un beau plexi. Le plexi était bien centré et les 4 vis tête fraisées tenant l'ensemble au mur étaient, effectivement, propres-en-ordre comme il est de règle à Bâle.
Parmi les belles sculptures, un artiste avait poussé le principe de la célèbre bicyclette double tête-bêche de mon homonyme fribourgeois Denis Bigler, jusqu'à un degré de raffinement absolument épatant.
Des vélos à cadre en dural poli étaient assemblés par la selle et la fourche comme une espèce de Meccano
MD cycliste parfaitement convaincant.
Dans la grande halle, il y avait moins d'accumulations d'objets poussiéreux, et plus de montages élegants.
(j'ai pris les papiers descriptifs des installations qui m'ont plu, on en parlera plus tard)
E.B.Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/06/14 10:03 par Emmanuel Bigler.