Très chère Pola, tu étais un peu malade, grippée, j'ai cru bon de te présenter Bruno, pensant qu'un séjour à la campagne te ferait le plus grand bien.
Tu m'as dit je pars me mettre au vert, 50 à 90 jours. Le grand air devait te donner une seconde jeunesse, c'était garanti.
Mais ton séjour s'est prolongé, éternisé même, un an et demi avant d'avoir des nouvelles concrètes.
Il fallait t'envoyer un bouquet, 293 roses te feraient revenir, tu étais supposée être sur pied.
Tu es rentrée quelques jours, pour repartir aussitôt, tu étais toujours aussi malade, ça s'était même empiré, tu étais complètement bloquée.
Depuis plus de nouvelles, pas même pour me dire que tu avais fait bon voyage.
Voilà plus de deux ans maintenant que tu es partie, que tu ne réponds plus, que je n'ai reçu aucun signe de vie.
Je n'aurai jamais du envoyer ces roses, ce bouquet est perdu, en plus des 400 roses que tu représentes à mes yeux.
Vous vivez sûrement toi et Bruno une belle histoire, dont je ne fais plus partie.
Ma bien-aimée Pola, je n'aurais jamais du te présenter Bruno.