Bonjour Jörg,
c'est décidé, venez au printemps. Je vous tiendrai au courant des conditions météo, car nous avons souvent des printemps capricieux par ici (chemise légère en Mars, épais manteau en Avril-Mai...)
D'ici là, le Nikkor sera monté, sur compound (je me suis décidé à le nettoyer à fond pour le sortir de ses cinquante ans de poussière et de graisse figée) ou Compur Electronic. En définitive, et après contrôle plus poussé de mon ''vieux-neuf'' Compound n°5, le filetage avant est un 38 tpi. Il me faudra probablement usiner une entretoise, en fonction de ce que je verrai au démontage du 760 (pour lequel je n'ai toujours pas trouvé de plan coté). Une chose me dérange à propos de cet objectif : la couronne arrière (dans laquelle est usiné le filetage pour fixation sur la planchette) sert d'écrou pour fixation du groupe optique correspondant, ce qui est naturel. Mais le tout est en alliage d'aluminium, ce qui expliquerait les difficultés que vous évoquez à propos du démontage de ces objectifs japonais. En effet, aluminium sur aluminium, c'est une solution mécanique ''pauvre'' : si le métal n'est pas traité après usinage (anodisation dure ou nitruration), sans graisse au montage il s'oxyde, et cette oxydation réalise une sorte de soudure à froid qui impose des forces élevées pour rompre l'assemblage indésirable.Et s'il y a lubrification au montage, la graisse durcit. D'autant que nos objectifs ne sont plus tout jeunes. Où est le temps où, en optique, toute pièce en alliage d'aluminium était en contact avec un métal différent, bronze habituellement, laiton pour les pauvres (ça fonctionne également très bien, pour les ''riches'', avec un alliage de titane) ?
Bonjour Emmanuel,
encore merci pour toutes ces précisions, techniques et historiques, dont je suis encore gourmand. Ma compétence en termes de filetage s'arrête au fait que j'ignorais que le 39 Leica est un 26 tpi (n'étant par ailleurs pas utilisateur).Voilà un bien curieux mixage... Bien sûr l'ersatz que vous définissez comme un M39 x 1 convient seulement si l'une des deux pièces est usinée avec un jeu suffisant. Dans le cas contraire, je ne voudrais pas être à la place de l'écrou ou de la vis en correspondance !
Concernant la position du diaphragme, nous sommes d'accord. Je me suis toujours attaché à centrer celui-ci. Outre la logique optique et mécanique, ce soin ne coûte rien en fabrication. C'est juste une prise de cote à respecter . Ensuite, comme dans nos affaires il s'agit toujours de fabrications unitaires, il n'y pas pas de perte de temps à faire au plus précis possible, puisque dans le pire des cas cela ne peut nuire à la qualité de l'assemblage. Les vieux mécaniciens de par ici disent que ''ça ne mange pas de pain'' !
On vit bien une époque formidable, dans laquelle le talent de l'espèce à trouver d'excellentes solutions à des problèmes qui n'existent pas se développe de manière exponentielle...
Belles fêtes de fin d'année, YD