Je connais la quincaillerie de l'Argentière-la-Bessée en tant que touriste qui va régulièrement dans ce beau pays crédité de 300 jours de soleil par an, pas tout à fait comme Besançon, ville où je vis, et qui est parfois confondue avec Briançon à cause de la cédille qui nous permet d'échapper à des plaisanteires stupides sur la dernière syllabe du nom de notre ville.
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Concernant le pas dit « du congrès », j'ai enfin trouvé une référence sérieuse et authentique à ce fameux pas du congrès, dans un texte qui est accessible sous forme numérisée à la BNF.
Il s'agit donc bien d'un 3/8"-16 Whithworth 55° dans le texte fondateur. Lequel disserte sur la transformation d'un écrou 3/8-16 en M10x150, en forçant un peu !!Dans le texte ci-dessous il est question de triangle équilatérial,on traduira simplement = 60°.
Ne restera qu'à trouver une référence authentique pour le pas dit « Kodak » 1/4"-20, sachant que l'honorable maison aux boîtes jaunes est sise de l'autre côté de l'Atlantique, il n'y a pas de raison
a priori pour que le pas Kodak soit un Whitworth 55°, c'est à vérifier.
Voici le texte.
Il s'agit d'un extrait de « L'information photographique » pour l'année 1905, page 391
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5745432p/f269.image.r=%22organisation%20du%20congr%C3%A8s%22%20%22pas%20du%20congr%C3%A8s%22Le pas du congrès, à l'origine, est donc bien un pas britannique à cause du lobbying intense de la perfide Albion aux congrès de photographie de 1889 et 1891 !!
Alors que nous aurions dû avoir un métrique M10x150 avec angles à 60° !!!
Je cite :
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Aussi c'est sur l'unification du tracé de ces vis qu'ont porté jusqu'ici les principaux efforts.
La Commission d'organisation du Congrès de 1889 avait proposé d'adopter, pour l'usage dont il s'agit, une vis à pas métrique de 10 millimètres de diamètre et de 1,5 millimètre de pas à filet en forme de triangle équilatéral, qui faisait partie d'un système d'ensemble alors à l'étude pour l'uniformisation de la série des vis employées dans les constructions mécaniques.
Le Congrès, sur l'insistance des membres anglais, y substitua une vis de 9,5 millimètres de diamètre, à pas de 1,6 millimètre, appartenant à la série des vis du système Whitworth en usage en Angleterre (1).Cette décision
ne fut d'ailleurs prise qu'à titre provisoire ( ;-);-) ) et en attendant l'adoption d'une série internationale pour les vis et écrous entrant dans la construction des instruments en général et des instruments d'optique et appareils photographiques en particulier.
Ce n'est guère qu'en France, par suite des efforts faits par la Société française de photographie, pour faire appliquer les résolutions des Congrès de photographie de 1889 et 1891 (2), que la vis de pied, dite à pas du Congrès, a été mise en service d'une façon générale, mais, ainsi que le constate un rapport présenté par M. Gaumont en 1904 à la chambre syndicale des fabricants et négociants de la photographie, les résultats obtenus n'ont pas été très satisfaisants, tant peut-être à cause de la mauvaise appropriation à cet usage d'une vis de la série Whitworth qu'à cause de l'absence, d'étalons et d'outils appropriés pour la fabrication de ce type sur le continent.
La Chambre syndicale a proposé, en conséquence, de revenir à la vis qui avait été proposée primitivement par la Commission permanente du Congrès de 1889 et qui fait aujourd'hui partie de la série de vis du système international qui a été-adoptée pour les constructions mécaniques par le Congrès spécial tenu à Zurich en 1898, à la suite d'une longue étude provoquée par la Société d'encouragement pour l'industrie nationale de Paris.
Cette proposition paraît devoir être prise en considération par les photographes. Elle n'est, d'ailleurs, que la conséquence logique des considérants qui précédaient la résolution adoptée, à titre provisoire, par le Congrès de
1889, et que nous avons rappelés plus haut.
La vis proposée paraît, d'autre part, judicieusement choisie, car son diamètre et le profil de ses filets étant légèrement supérieurs à ceux de la vis dite du Congrès, et son pas différant assez peu du pas de cette dernière pour ne pas produire d'écart appréciable sur la longueur de l'écrou d'une chambre qui est généralement limité à un petit nombre de filets, on pourra, en passant simplement un taraud convenable dans les écrous des chambres déjà construites, les rendre aptes à s'adapter sur la nouvelle vis de pied.
Il suffira alors de changer simplement les vis de pied, ce qui est facile, pour transformer les appareils existants en nouveau système, en-faisant disparaître les défauts que ces appareils peuvent présenter par suite d'usure ou d'imperfection de construction.
En conséquence, nous proposons au Congrès d'adopter la résolutionsuivante :
» En remplacement de la vis adoptée, à titre provisoire, par le Congrès
» de 1889, pour la fixation des chambres noires sur les pieds, le Congrès
» propose d'employer dorénavant la vis de 10 millimètres de diamètre de la
» série internationale des vis mécaniques adoptée par le Congrès, de Zurich
» de 1898.
« Cette vis est formée par l'enroulement, en hélice à droite et suivant le
» pas de 1,5 millimètre, d'un filet simple dont le profil est un triangle
» équilatéral de côté égal à ce même pas et dont les angles au sommet
» et au fond, des filets sont abattus par une troncature menée en 1/8 de
» la hauteur. »
D'après les règles adoptées par le Congrès de Zurich, le profil fixe, tant pour la vis que pour son écrou, est un profil limité par excès pour la vis et par défaut pour l'écrou, et le jeu à ménager entre la vis et son écrou n'est pas fixé d'une façon absolue, chaque constructeur restant juge des tolérances admissibles, suivant la destination des vis et suivant l'outillage, employé pour leur fabrication.
Mais, eu égard à la destination spéciale des vis dont il s'agit ici, le Congrès pourrait recommander aux constructeurs de chercher à se rapprocher le plus possible du jeu de 1/10e de millimètre qui avait été déjà indiqué dans les résolutions premières votées par le Congrès de 1889 (1bis).
(1) Voir : Sur les dispositions à prendre pour la vérification des objets et appareils pour lesquels de Congrès de Photographie de 1889 a adopté des dimensions normales
(2) Voir : Congrès international de photographie. Procès-verbaux, et résolutions, 3e et 6e séances, p. 18 et 30. Paris, imprimerie nationale et Congrès international de photographie. 1" et 2e sessions. Voeux, résolutions et documents, p. 28. Paris.
(1bis) Voir: Congrès, international de photographie de 1889. Procès-verbal et résolutions. 3e séance, p. 20. Paris, Imprimerie nationale, 1889.
E.B.