Au moment où sort le film
« First Man » encensé par le Canard Enchaîné daté du 17 octobre 2018 -- un hebdomadire satirique pourtant peu suspect d'étazunienne-o-philie bêlante -- il était difficile, au Café des Sports où je passe régulièrement, de résister à la tentation d'acheter, en plus du « Monde » et du « Canard », le hors-série de « Paris-Match », N° 28, octobre 2018, commémorant le premier Homme (** note 1) sur la Lune.
J'ai un souvenir ému de l'excellent numéro spécial de « Match » en juin 1964, commémorant le Débarquement qui avait eu lieu 20 ans plus tôt, et je me rappelle évidemment que tôt le matin du 21 juillet 1969, j'étais devant la télé familiale comme tout le monde.
Je recommande donc sans réserve cet excellent numéro spécial de « Match » célébrant, avec un peu d'avance, certes (** note 2), le cinquantenaire de la mission Apollo XI.
Mais vous savez comme sont les galerie-photoïstes : ils on l'oeil attiré par certaines images dont tout le reste du monde se contre-tamponne.
Ainsi donc, à la nonante et unième page dudit magazine, je vois du matos Blad lunaire en Foto.
Bon, passons sur fait qu'un vrai boîtier + planar ou biogon Blad réellement lunaire qui a effectivement vu la Lune, pris en photo sur Terre, c'est à peu près aussi rare qu'une baïonnette Rollei V (** note 3).
Non, ce qui a déclenché mes applaudissements, c'est la légende de la photo :
« La caméra de 35 mm embarquée par le LM »(** note 1) Je dis « Homme », au sens latin
homo, bien entendu ; certes, en '69, pour tout ce qui concernait les missions spatiales,
homo se confondait presque avec
vir, à l'exception remarquable de Mme
Valentina Terechkova. (** note 2) Dans mon supermarché Ducoin, les bières et les confiseries de Noël sont déjà en rayon, donc on ne va pas critiquer « Match » de célébrer juillet '69 avec neuf mois d'avance.
(** note 3) La légende dit que la NASA, dans un communiqué officiel non dénué d'humour, a déclaré un jour qu'elle faisait cadeau des boîtiers & objectifs des Blads restés sur la Lune, à qui irait les chercher.
Je serais le patron des missions lunaires chinoises, disposant d'un budget peut-être pas aussi illimité que la NASA au début des années 1960, mais néanmoins très confortable, je mettrais un point d'honneur à ce que mes équipages rapportent au moins un EL/M et un biogon lunaire.
E.B.