Arles 2014
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Arles 2014

Envoyé par Tuoner06 
Arles 2014
lundi 14 avril 2014 23:33:32
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 12:10:59
Raymond c'est le meilleur, moi je l'aime bien.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 12:27:15
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 13:01:17
C'est génial on se croirait à l'ère soviétique, ce n'est pas qu' il n'en reste qu'un, en fait il n'y en a qu'un ;-). La prochaine étape c'est Raymond à l'académie, ce coup ci ils ne pourront pas lui refuser son costard vert.
Je propose de lancer une collection de petits livres pour éduquer les enfants : Raymond à la ferme, Raymond à Paris, Les débuts de Raymond, Raymond en Afrique, Le spleen de Raymond, Le triomphe de Raymond et enfin Raymond à l'académie.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 13:05:18
Après les séries Martine, les séries Raymond.

Encore une preuve que la France est depuis très longtemps un pays communiste.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 13:05:37
Ce n'est probablement pas mieux, juste complémentaire.
Sans "in" il n'y aurait pas lieu de s'inviter en "off".
Les "off's" de tous genre n'existent que par rapport aux "In's".
Sans perdre l’esprit critique, il est inutile de dénigrer systématiquement ce qui est officiel, car c'est ce qui rend possible la controverse, le contre-courant, etc. Et, in fine, de pouvoir emprunter les chemins "en-dehors du sentier officiel" que vous affectionnez
Sans "in" point d'itinéraire bis.

Mais le mieux du mieux, c'est d'exposer à Arles dans le In en étant off. C'est rare mais c'est déjà arrivé de voir une exposition pirate accrochée dans un lieu officiel en place d'une autre...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/04/14 13:07 par Blémia.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 13:18:04
Mais moi aussi je l'aime bien notre Raymond national.
A tel point qu'étant un inconditionnel des rencontres d'Arles (mais au mois d'août quand il ne reste que les touristes et qu'il fait bien chaud) cette annėe je ferai l'ouverture en juillet pour le voir.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 13:25:47
Blémia écrivait:
-------------------------------------------------------
> Ce n'est probablement pas mieux, juste
> complémentaire.
> Sans "in" il n'y aurait pas lieu de s'inviter en
> "off".

Grosse tarte à la crême.

> Les "off's" de tous genre n'existent que par
> rapport aux "In's".
> Sans perdre l’esprit critique, il est inutile de
> dénigrer systématiquement ce qui est officiel,
> car c'est ce qui rend possible la controverse, le
> contre-courant, etc. Et, in fine, de pouvoir
> emprunter les chemins "en-dehors du sentier
> officiel" que vous affectionnez
> Sans "in" point d'itinéraire bis.

Et en plus on nous fait la morale, je vais finir en camp de rééducation politique, je le sens ;-)

> Mais le mieux du mieux, c'est d'exposer à Arles
> dans le In en étant off. C'est rare mais c'est
> déjà arrivé de voir une exposition pirate
> accrochée dans un lieu officiel en place d'une
> autre...

C'est quand même pas une obligation d'exposer à Arles, si ?
;-)
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 14:15:32
" Et en plus on nous fait la morale, je vais finir en camp de rééducation politique, je le sens ;-)"

Pas du tout évidement. Juste le constat de l' évidence du couple indissociable du "in et du off" comme le sont le sont " la lumière et l'obscurité" le "Yin et le Yang", le "gendarme te le voleur" etc.
Des couples ou chaque membre n'existe que par contraste à l'autre.

Ne croyez vous pas que pour être révolutionnaire, il faut avoir quelque chose à révolutionner qui justifie/apelle la révolution ?

J'insiste donc, sans morale politique, pas de off sans in, juste un constat de logique.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 15:04:20
on se croirait à l'ère soviétique

Surtout quand l'Oeil de Moscou donne son avis sur les rencontres d'Arles.


pour être révolutionnaire

Brèves de Comtois
- Lénine disait : « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
- Bien d'accord avec Lénine, qui voyait loin ; aujourd'hui les capitalistes disent : « Les maires communistes nous vendront les terrains municipaux sur lesquels nous étendrons notre domination culturelle. »
- Oui, mais s'il s'agit de capitalistes suisses ?
- Dans ce cas c'est très différent : Lénine a toujours eu un faible pour la Suisse en général, et Zürich en particulier.
Un peu comme un certain nombre de galerie-photoïstes, mais ceci nous éloigne d'Arles.

E.B.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 20:54:42
Bonsoir,

J'étais présent lors de la conférence de presse en Arles, l'année où le Raymond, maître d'oeuvre des Rencontres, s'en est pris violemment aux photographes humanistes qui avaient empêché les jeunes talents de percer.....Mais que fait-il, lui, depuis quelques temps?
Il ne se passe pas six mois sans qu'il édite un nouveau bouquin, omniprésent et omnipotent, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ratisse large.....Loin de moi l'idée qu'il n'a pas réalisé de bonnes choses, en particulier au cinéma, mais quand même....
Ses réussites au regard des moyens pharamineux et des subventions engagées pour la réalisation de sa grande oeuvre à la chambre
laissent pour le moins rèveur.....Une photographie remarquable de-ci de-là ne peut pas faire oublier l'affligeante banalité du reste de la prestation.
Pour être honnête, j'admets que son portrait raté du président "normal" s'est révélé, hélas, prémonitoire... à quinquénat raté, portrait raté....
J'ai conscience que mon intervention ne me vaudra pas que des amis, mais il fallait que cela sorte, trop c'est trop....
Cdlt. L.E.
Re: Arles 2014
mardi 15 avril 2014 20:57:55
Voilà, c'est dit :-)
Je suis même pas sûr que cela soulage ...
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 00:47:16
Emmanuel Bigler écrivait:
-------------------------------------------------------
> on se croirait à l'ère soviétique
>
> [url=http://french.ruvr.ru/2013_07_09/Festival-de-
> la-photographie-dArles-le-in-et-le-off-1763/]Surto
> ut quand l'Oeil de Moscou donne son avis sur les
> rencontres d'Arles.[/url]

Nous avons notre "œil", pas besoin d'aller en Russie.
La Pravda du secteur s'étonnait récemment : "Raymond rédacteur en chef de Réponse Photo ? Mais qui l'eût cru ?"
[url=http://www.photographie.com/news/raymond-depardon-prend-les-rennes-de-reponses-photo[/url]
Si ce n'est pas de l'ingénuité journalistique digne des riches heures de la propagande soviétique pur jus, alors qu'est ce que c'est ? ;-)
J'attends maintenant avec impatience les commentaires qui vont nous expliquer qu'il était urgent d'inviter Raymond à Arles et de lui donner l'expo d'honneur. Surtout ne pas rater ça ;-)



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/04/14 00:54 par Zoran.
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 08:07:11
<<J'attends maintenant avec impatience les commentaires qui vont nous expliquer qu'il était urgent d'inviter Raymond à Arles et de lui donner l'expo d'honneur. Surtout ne pas rater ça ;-)<<

;-)
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 08:13:13
C'est bien, vous illustrez le propos, c'est à dire que Raymond est bien car il permet soit de l'aimer soit de donne une possible existence aux propos en réaction "à".
Son utilité fait donc l'unanimité en nourrissant le pour et le contre, le yin et le yang etc ;-)#

Mais sans lui, que dirait on de lui ?

Moi je l'aime bien Raymond.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 16/04/14 08:21 par Blémia.
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 08:19:13
Blémia écrivait:
-------------------------------------------------------
> C'est bien, vous illustrez le propos, c'est à
> dire que Raymond est bien car il permet soit de
> l'aimer soit de donne une possible existence aux
> propos en réaction "à".
> Son utilité fait donc l'unanimité en nourrissant
> le pour et le contre, le yin et le yang etc ;-)#
>
> Mais sans lui, que diriez vous de lui ?

Argumentaire désastreux,
On peut remplacer Raymond par n'importe quoi et cela fonctionne de la même façon,
Tout ça pour ne pas savoir reconnaitre que la photographie est gérée selon le modèle soviétique

Elève Blémia, vous méritez 1/20
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 08:24:40
" On peut remplacer Raymond par n'importe quoi et cela fonctionne de la même façon,"

C'est ça la démonstration, il n'y avait rien de plus a trouver dans mon intervention.
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 08:27:08
Et comme je m'amuse simplement du fait qu'il suffise de citer RD pour enflammer l'esprit de certains. Je joue de mauvaise foi je l'accorde. Ou je joue de la mauvaise foi au choix...
Je mérite donc un 0/20. Un sur vingt est encore bien trop indulgent.
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 11:09:15
prend-les-rennes

Les petits rennes au nez rouge, ce qui nous ramène en Finlande, pas loin de l'oeil de Moscou ?
Y'a un dicton fameux :
« Dans les rues d'Arles, il est moins dangereux de prendre les rennes que les taureaux par les cornes ».

E.B.
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 11:17:07
"Un sur vingt est encore bien trop indulgent."
Il était dans un bon jour :-)
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 13:45:22
un 0/20 provoque une masse d'arguments justificatifs, il vaut mieux donner un 3 ou un 4 et on sort à l'heure des salles de corrections
Re: Arles 2014
mercredi 16 avril 2014 17:08:57
MarcN écrivait:
-------------------------------------------------------
> "Un sur vingt est encore bien trop indulgent."
> Il était dans un bon jour :-)


C'est juste qu'il faut toujours justifier un zéro
Arles 2014, Depardon et le coup de burette
mercredi 16 avril 2014 19:08:14
Camarades,
comme Tuoner à commencé, je propose que soient recensés ici tous les articles défendant l'urgence de voir Depardon à nouveau en vedette à Arles, en hommage l'intervention mémorable de Bernard Lamarche-Vadel et de son non moins célèbre "coup de burette".
[www.dailymotion.com]
Parce que des coups de burette, il risque d'en pleuvoir, et il ne faudrait pas se priver du plaisir d'en extraire les argumentaires délectables.
Re: Arles 2014, Depardon et le coup de burette
mercredi 16 avril 2014 23:45:26
Juste pour savoir si j'ai bien compris le bousin dans le texte de l'article.

Notre RD nationale demande des volontaires qui vont gentiment et gracieusement lui envoyer des photos des monument aux mort de 14-18 et en obtenir tous les lauriers.
Du genre "C'est moi qui l'a fait".
Re: Arles 2014
jeudi 17 avril 2014 11:08:25
Le seul mot qui me vient en tête face à Arles et l'idéologie dominante qui s'y exprime : Résistance !!!


Comment un individu (seul et photographe) peut-il s'opposer à une masse budgétaire et une force de frappe de 6,3 millions d'euros comme celle des Rencontres 2013 *....................... bataille perdue.

........ sauf en allant ( par soi-même et sa production photographique ) dans une autre direction que l'idéologie des dominants exprimée en Arles.

Bernard Birsinger Photographe.


* Arles 2013, budget de 6,3 millions d'euros hors taxes provenant à 48 % de financements publics, 35 % de recettes propres ( principalement billetterie et produits dérivés ) et 17 % de partenariats privés.
Re: Arles 2014
jeudi 17 avril 2014 13:56:22
Le destinataire du travail de RD c'est l'Etat au travers des régions qui ont financé pour partie. Logiquement le contribuable devrait donc se féliciter que son argent soit bien visible quoi que mal dépensé, mais ça c'est hors de considération ;-). Pour résumer brutalement : plus c'est cher, plus c'est visible. C'est simple.
Il faut réécouter Lamarche-Vadel, il explique très bien comment le système fonctionne, pas besoin de se perdre dans d'inutiles critiques ;-). Et puis pour les rares qui ne veulent plus manger la pâtée de Raymonde, il reste les marges qui arrivent vite avec un tel mastodonte au milieu du tableau ;-).
Re: Arles 2014
vendredi 18 avril 2014 10:15:13
J'ai revu hier "Urgences", le documentaire de Raymond DEPARDON, que j'ai emprunté à la médiathèque du coin.
C'est toujours bien. J'ai toujours plus aimé le Depardon des reportages clignotants à une époque où la technique était encore un problème, que le Depardon photographe qui ne m'a jamais convaincu.

Des commentaires par ailleurs :

Un commentaire qui a peu à voir :
A la fin du documentaire, centré sur les urgences psychiatriques d'un hôpital parisien, j'ai été frappé par 2 éléments forts :
- l'alcool semblait y être la cause de 80% des présences aux urgences
- même les plus misérables des malheureux qui nous sont montrés témoignent d'une langue exceptionnelle. On a l'impression que les marginaux d'hier semblent réciter des plaintes dans une langue de théâtre, qu'on ne retrouve pas, me semble-t-il, dans la marge contemporaine. Maintenant, les prises de vue ont été faites à Paris où la langue a toujours plus gouaillé. Mais quand même, il m'a semblé que c'était une chose vraiment remarquable (je précise : on était plusieurs à regarder : on se l'est tous dit à la fin, et cela aussi m'a surpris).

Un commentaire qui a plus à voir :

Le cas Depardon n'est au fond qu'une illustration du problème plus vaste du rapport entre l'art et la subvention. Personnellement j'ai toujours considéré négativement la subvention. Elle a toujours plus ou moins existé et toujours représenté une sujetion de l'artiste à un système et à son idéologie. Il me semble qu'un vrai artiste ne peut pas accepter la subvention.
Je distingue subvention ou commande publique et commande privée. Le commanditaire privée engage son argent ; c'est tout autre chose. La commande privée engage un rapport entre deux hommes qui unissent leurs intérêts respectifs et établissent des rapports directs entre eux.

La France vit d'une industrie culturelle qui alimente un tourisme exceptionnel. Il y a une tradition d'ingénierie touristique qui présente un intérêt pour nous tous et on comprend parfaitement que l'Etat ait une politique culturelle, dans la mesure où il est parfaitement compréhensible que l'entretien des monuments, la mise en valeur des œuvres anciennes et des musées puissent amener force devises.

Croire que ce soutien doivent se tourner de la même façon et avec la même force vers les œuvres contemporaines et vers les artistes vivants me semble être une erreur pour 4 raisons essentielles :
- Une raison touchant le spectateur : par la création artificielle de renommée on empêche le spectateur de considérer lucidement le travail proposé par les uns et les autres. Les gens se retrouvent obligés de connaître la valeur en renommée pour montrer leur appartenance à un système de valeurs conventionnelles, et être simplement au courant de "ce qui se fait" ; la satisfaction de l'adhésion au troupeau des sachant remplace la jouissance de la consommation de l'œuvre que l'on s'est approprié (ou pas). On a le même problème dans les églises, entre ceux qui récitent leur petit catéchisme par cœur mais ne vivent nullement les valeurs morales que les religions sont censées défendre, et ceux qui vivent dans la pleine responsabilité de ces valeurs (bien rares). Il ne faut pas transformer l'art en catéchisme. L'art doit rester une expérience personnelle.
- Une raison touchant le créateur : le créateur doit être valorisé plus que l'éditeur. Il faut combattre toute confusion dans laquelle des arrangeurs se prétendraient meilleurs que des auteurs. Le disk-jockey n'a pas le talent du compositeur. Le curator n'a pas le talent de l'artiste.
- Une raison touchant l'Etat : les caisses sont vides. Ce n'est plus le moment de financer des réseaux dont l'utilité et la probité sont douteuses et dont l'utilité publique est fortement contestable.
- Une raison touchant l'art en général : on ne peut pas "démocratiser" l'art au-delà de tenter de rendre plus accessible à la fréquentation l'art fermement reconnu du passé. Pour l'art contemporain, comme pour l'art ancien, le développement du goût des uns et des autres est avant tout un reflet des qualités personnelles, des qualités morales, des qualités intellectuelles, des qualités d'analyse des uns et des autres. Le chemin de chacun est à faire par chacun. L'Etat ne peut que s'engager à tenter de faire se développer à l'école, chez chacun, une capacité de raisonnement, la capacité de raisonnement la plus indépendante possible. Il faut sortir d'une logique où l'on tente, comme je l'entends si souvent, de "faire aimer l'art contemporain". Sur ce terrain, c'est à chacun de voir. Et à chacun de se délecter. Ou pas.
Re: Arles 2014
vendredi 18 avril 2014 14:05:35
Un commentaire qui a peu à voir
"on comprend parfaitement que l'Etat ait une politique culturelle, dans la mesure où il est parfaitement compréhensible que l'entretien des monuments, la mise en valeur des œuvres anciennes et des musées puissent amener force devises."

.....vous devriez expliquez ça à Filippetti car elle ne doit pas l'avoir compris :-(
Re: Arles 2014
vendredi 18 avril 2014 15:10:30
... on ne peut pas "démocratiser" l'art au-delà de tenter de rendre plus accessible à la fréquentation l'art fermement reconnu du passé. Pour l'art contemporain, comme pour l'art ancien, le développement du goût des uns et des autres est avant tout un reflet des qualités personnelles, des qualités morales, des qualités intellectuelles, des qualités d'analyse des uns et des autres. Le chemin de chacun est à faire par chacun. L'Etat ne peut que s'engager à tenter de faire se développer à l'école, chez chacun, une capacité de raisonnement, la capacité de raisonnement la plus indépendante possible. Il faut sortir d'une logique où l'on tente, comme je l'entends si souvent, de "faire aimer l'art contemporain". Sur ce terrain, c'est à chacun de voir. Et à chacun de se délecter. Ou pas.

Il y a dans ton raisonnement quelque chose que je ne saisis pas bien : pourquoi le développement des "capacités de raisonnement le plus indépendantes possibles" ne pourrait-il pas passer par la rencontre des productions contemporaines, ce qui ne me paraît pas exclure la connaissance de l'art plus ancien ? Il me semble qu'en dehors de certaines caricatures, "l'Etat" au sens large fait parfois plutôt pas si mal le travail, sans trop tomber dans des travers souvent énoncés.

Jimmy



Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/04/14 15:11 par Jimmy Péguet.
Re: Arles 2014
vendredi 18 avril 2014 17:09:37
"Je distingue subvention ou commande publique et commande privée. Le commanditaire privée engage son argent ; c'est tout autre chose. La commande privée engage un rapport entre deux hommes qui unissent leurs intérêts respectifs et établissent des rapports directs entre eux."

Je ne vois aucune différence entre commande publique et la commande privée issue de l'entreprise, les intérêts de l'artiste et de l'organisation quelle soit publique ou privée ne peuvent converger, c'est impossible tant les logiques sont différentes. Le commanditaire commande, dès lors l'artiste est tenu de faire des compromissions. La question est d'autant plus intéressante que les marques arrivent en force dans le milieu de l'art. Celles de luxe comme Louis Vuitton qui a ouvert une galerie d'art dans la boutique des Champs Elysées et commande à des stars du marché, celles de bières qui investissent beaucoup pour changer leur image "beauf", mais qui imposent aux artistes d'employer les couleurs de leurs produits, et plus improbable les industries du lait qui ont ouvert une galerie d'art la Milk Factory [www.lamilkfactory.com] évocation directe à Warhol, dont je vous laisse juge de la qualité des productions ;-). Ici l'art est utile, il répond à des objectifs stratégiques d'image de la marque, ces objectifs sont parfaitement comparables à ceux d'une région qui passe commande à un photographe pour la mise en valeur de tel aspect de l'urbanisme ou du paysage, avec un nombre d'images fixé à l'avance (plus le nombre d'images est grand, plus l'institution culturelle sera en mesure de justifier son action auprès de ses autorités de tutelles), qui circulera dans un réseau de lieux prédéterminés, un livre prévu etc.
Restent les commanditaires privés, et parmi ceux-là il y a de tout : quelques rares personnes éclairées qui comprennent ce qu'est le travail de l'artiste et les autres plus nombreux qui veulent décorer leur salon et n'hésitent pas à donner des directives sur le format, la couleur etc...
Autrement dit il est rarissime que l'art reste une expérience personnelle dans le cadre de la commande, on peut même affirmer que c'est l'exception.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 18/04/14 17:18 par Zoran.
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