Si on se replonge dans ce qu'étaient les photos d'objets à la chambre au siècle dernier, il était courant que les photographes professionnels aient besoin de combiner plusieurs bascules, en particulier de combiner sur un même corps la bascule d'axe horizontal et la bascule d'axe vertical.
Il se trouve également qu'on prenait souvent en photo des objets en légère plongée, avec un point de vue situé un peu au-dessus de l'objet.
Imaginons qu'on travaille avec une monorail pourvue uniquement de bascules à l'axe. Le mouvement d'axe horizontal étant placé au-dessus du mouvement d'axe vertical. Et imaginons que l'objet soit une boîte parallélépipédique vue par un coin, dont l'une des faces est posée sur un plan horizontal.
Donc : je penche ma chambre, je redresse le dos (corps arrière) pour que les verticales du parallélépipède soient projetées verticalement sur mon dépoli.
Il me faudra sans doute retoucher sur le corps avant l'inclinaison de la planchette d'objectif pour que ma netteté, suivant ce que dit M. Scheimpflug, me convienne ; mais la nutation est un problème assez déconnecté du problème de la netteté "en coin" au sens de Scheimpflug.
Jusqu'ici tout va bien (
so fern, so gut, comme on ne dit pas en allemand). Rien à signaler, je prends une foto avec les verticales parallèles aux bords du cadre de l'image.
Mais si je veux appliquer une bascule croisée d'axe horizontal, pour quelque raison que ce soit, alors mon cadre arrière va se retrouver tordu de telle façon que mes verticales, projetées sur le dépoli ou le film, ne seront plus parallèles au cadre du format.
C'est la nutation, qui était un phénomène fort agaçant pour ce genre de prise de vue.
On résout cela, entre autres, avec des bascules au pied et la bascule d'axe vertical placée au-dessus de la bascule au pied.
E.B.Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/12/13 19:35 par Emmanuel Bigler (modérateur).