Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
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Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.

Envoyé par mougin 
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 18 novembre 2015 22:48:17
Bonjour à tous,

Zoran,

Malheureusement vos jugements sont guère éclairant.

"Quoi qu'il en soit sachez rester vous même."
Vous ne m'avez pas compris ou bien lu: comment puis je rester le même puisque je suis différent suivant le contexte ;-)

Bonne soirée.

Romain
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 18 novembre 2015 23:42:48
romain écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonjour à tous,
>
> Zoran,
>
> Malheureusement vos jugements sont guère
> éclairant.

Pas pour vous, mais je suis habitué.

> Vous ne m'avez pas compris ou bien lu: comment
> puis je rester le même puisque je suis différent
> suivant le contexte ;-)

Excellente définition de l'enfumage, la suite logique de bon nombre de vos posts, cqfd !
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 19 novembre 2015 00:21:14
Bonjour à tous,

Zoran,

Pour les questions d'enfumage, je vois que ma tentative de déridage est ratée. Sinon sur le fond, je vous propose une lecture sur la question de l'identité et du changement :
Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre.

ou encore mieux puisque vous aviez aimé Formes de l'oubli
Marc Augé, le sens des autres
où la question de l'identité, de l'altérité est aussi abordée mais l'influence du contexte est moins présente que chez Ricoeur.

Pour le reste je ne peux que vous laissez à vos jugements sarcasitiques sans arguments.

Bonne nuit.

Romain



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/11/15 01:03 par romain.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 19 novembre 2015 01:37:21
romain écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonjour à tous,
>
> Sinon sur le
> fond, je vous propose une lecture sur la question
> de l'identité et du changement :
> Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre.
>
> ou encore mieux puisque vous aviez aimé Formes de
> l'oubli
> Marc Augé, le sens des autres
> où la question de l'identité, de l'altérité
> est aussi abordée mais l'influence du contexte
> est moins présente que chez Ricoeur.
>
> Pour le reste je ne peux que vous laissez à vos
> jugements sarcasitiques sans arguments.
>
> Bonne nuit.
>
> Romain

C'est vrai que le raccourci chez moi l'emporte souvent sur le reste, c'est à dire sur la perte de temps. Je doute d'ailleurs que je puisse vous faire passer ici un point de vue, en particulier sur la question du cadre, je croyais qu'il s'agissait d'une difficulté comme je l'ai dit plus haut. En vérité cette difficulté est surmontée dans le travail dans ce qu'il a de plus pratique et non dans l'explication discutée ou le commentaire. Alors ça m'étonnerai qu'on arrive quelque part. La différence c'est que je comprends bien votre façon de voir les choses, ce qui est assez facile puisqu'il s'agit de la position dominante de production/réception : œuvres creuses, réceptacles parfaits à toutes les projections. L'urinoir en est l'objet idéal, dans tous les sens du terme ;-)
Je constate que beaucoup d'idées que vous avancez, et derrières lesquelles vous vous retranchez appartiennent aux autres, à des auteurs connus qui ont force d'autorité au moins socialement ;-) , dont vous empilez les titres de livres sans plus d'explication comme si la position sociale de l'écrivain suffisait à assurer et à s'assurer d'une position de surplomb. Même constat que sur le fil Workshop du regardeur où vous avez lapidairement balancé une référence de livre connu sans explication, ni analyse, ni la moindre suite un tant soi peu articulée. Une position qui fait sens avec cette idée de "cadre mou" à laquelle vous êtes réceptif et que vous défendez ici.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/11/15 02:02 par Zoran.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 19 novembre 2015 03:29:54
Bonjour à tous,

Zoran,

Si vous pensez que je ne puis comprendre la notion de cadre. Vous avez bien sûr le droit de le présumer mais cela ne justifie par votre sarcasme.

pour la question de l'oeuvre creuse et la réception qui en fait un chef d'oeuvre; là aussi vous m'avez mal lu ou je me suis mal exprimé. j'ai bien dit que je suis d'accord avec la précision de Henry sur le fait que le travail d'un artiste est de rendre son oeuvre la plus cohérente possible pour que le changement de regardeur, sa proposition sur d'autres possibles est le plus de change d'être interprété par le regardeur.

Si vous pensez que je donne quelques fois des bouquins pour gonfler mon autorité. Vous vous trompez. Je le fais aussi par manque de temps comme vous et aussi pour espérer continuer la discussion dans une direction, sur le moment, dans le cas où les lectures sont partagée ou plus tard. Partir sur une base commune pour réengager la discussion. Dans mon souvenir vous l'avez fait dans un autre fil, mais je n'ai pas pris cela pour de la condescendance, simplement j'ai précisé que je ne pouvais pas rebondir n'ayant pas lu le bouquin. Pour le fil du workshop je me rappelle plus, j'irai voir.

Ceci étant cette histoire de cadre mou reste incomprise pour moi.

Bonne nuit.

Romain
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 19 novembre 2015 08:31:31
"Je le fais aussi par manque de temps comme vous et aussi pour espérer continuer la discussion dans une direction"

;-)
Où avez-vous lu que je "manquais de temps" ? Au nombre de messages postés sur ce fil ? Le problème ici est d'en perdre. Vous affectez de ne pas comprendre grand chose, relançant inlassablement la conversation, sans faire d'effort de lecture. Demandant incessamment à votre interlocuteur de redéfinir les termes employés. La définition du tableau que j'ai partiellement donné ici est une clé pour comprendre le rapport à l'image circonscrit par le cadre, mais ça n'a pas l'air de vous intéresser plus que ça.
En quoi les références de Ricœur et Augé ont elles un quelconque rapport avec le sujet ? C'est le rapport interpersonnel dont il s'agit ? Sur ce plan-là vous maniez la confusion à merveille Mr. "Romain-Zoran".
Alors vos livres, commencez par les lire vous-même.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 19 novembre 2015 12:13:55
ce fil devient schizophrénique !...
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 19 novembre 2015 13:22:46
Bonjour à tous,

Zoran,

Vous m'avez convaincu. Je mets en pause notre discussion qui tourne au dialogue de sourd et ne fait pas avancer la question.

Bonne journée

Romain



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/11/15 13:27 par romain.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
vendredi 20 novembre 2015 19:20:24
Romain :
Mais si l'artiste est gêné par les diverses réceptions de son œuvre, c'est qu'il surestime le pouvoir de transmission d'une photographie ou d'une série de photographie. Du coup on peut relier ce désir à la question du pouvoir.
C’est intéressant comme remarque. Mais je pense que l’idée n’est pas d’avoir du pouvoir sur les autres mais simplement d’en être compris pour communiquer le mieux possible une chose qui nous émeut.

Concernant les courgettes et... en raccourci, les historiens font l'histoire, les spectateurs ne font pas l'œuvre d'art. Vous excuserez le schématisme mais mes courgettes sont sur le feu....
Pour être plus précis, je considère qu’on n’a pas à être compris pour être un bon artiste. Pire, je dirais qu’il y a une chance à être incompris et pas reconnu : celle d’avoir à s’expliquer toujours mieux et plus finement. Après qu’un historien, un historien d’art ou le public exprime un jugement, cela a surtout un intérêt financier qui permet de continuer à faire ses recherches à l’abri du besoin. Pas plus, si vous avez vraiment quelque chose à dire.

De ces deux observations que vous faites, peut-être pourrais-je penser que vous avez, Romain, une très grande sensibilité à ce que quelqu’un d’autre peut penser de vous ou de votre travail, qui influerait sur votre analyse et rendrait le rapport à l'autre central. Et peut-être serais-je moi-même beaucoup plus ours et replié sur moi-même d'un point de vue social et relativement obsédé par les idées ? Ce n’est qu’une hypothèse qui, au moins de mon côté, est plausible ! ;-)
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
vendredi 20 novembre 2015 21:29:27
Bonjour à tous,

Henry,

Nos cas particuliers ne sont pas des explications mais en tout cas on peut relier nos expériences personnelles à cette question autour de la création et de la réception d'une création.

Pour ma part, je ne pratique pas la photo dans une démarche artistique. Cependant dans l'activité académique, qui est aussi une activité créatrice (mais qui n'a pas les mêmes buts que dans l'art), j'ai fait l'expérience que j'avance beaucoup plus vite dans l'élaboration de mes idées, elles se clarifiaient, s'affinaient comme vous le dites, lorsque je les partage. Je dis que j'ai fait l'expérience parce que un peu comme vous j'ai eu ma période ours de ce côté là (je ne sous entends pas que c'est pour le mêmes raisons que vous).
Le partage oblige à se confronter à la réception. De fait cela exige un re-travail, une reformulation, de revenir aux textes qu'on a finalement pas compris, d'en aller voir d'autres qui peuvent nous apporter une lecture différente de la question qu'on étudie. Et même de cet échange, réception par l'autre il peut y avoir du plaisir ! Donc pour mon expérience personnelle les idées mûrissent mieux dans le partage.
Par contre je ne tirerai pas de conséquence de mon expérience personnelle pour dire que le regard de l'autre sur ma pensée est central pour moi. Car c'est plus qu'une réception dans mon cas. Ce n'est pas un retour simple que je reçois :
- ah qu'est-ce que tu as pensé de mon texte ?
- écoutes c'est vraiment très bien parce que ceci, ceci ou cela.

C'est un dialogue qui s'installe pour tout d'abord mieux se comprendre, il y a toujours des ajustements nécessaires. Puis c'est de comprendre le déplacement que propose l'autre, la correction ou une ouverture qu'il propose. Cela se fait dans un dialogue, une durée. Bref un co-construction d'un sens qu'on va partager à un moment. Ça ne veut pas dire qu'à la suite de cette rencontre je vais évidemment réécrire tout mon texte s'il y a des critiques, m’effondrer en sanglot ou enfler des chevilles si on me dit que c'est excellent. Mais bien sûr il y aura du plaisir et de l'insatisfaction.

Donc le fait de penser comme importante la réception des autres en ce qui concerne ce que je produit c'est parce que cognitivement ça m'aide. Le fait que ça m'aide et me fait découvrir d'autres possibilités me procure du plaisir. Par conséquent considérer la réception de l'autre ne veut pas dire se soumettre à l'autre mais je reconnais que ça m'influence mais dans le sens positif car je suis ce que je suis au fur et à mesure de ce que je fais dans mon coin, mes lectures (euh ... non... mes achats de livres que je ne lis pas), l'écriture mais aussi par le partage de ce que je fais et donc la réception des mes textes ou idées par la simple discussion.

Ensuite créer des idées ou des œuvres et ne pas les partager, je ne comprends pas du coup la raison de leur existence. (J'ai bien compris que ce n'est pas votre point de vue) Par conséquent, quel sens donnez-vous à ce partage et à cette réception qui nous parvient ? (la question n'est pas nécessairement adresser à votre création mais à la création en général.)

Bonne soirée.

Romain
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
samedi 21 novembre 2015 07:38:39
A Romain :
Ensuite créer des idées ou des œuvres et ne pas les partager, je ne comprends pas du coup la raison de leur existence. (J'ai bien compris que ce n'est pas votre point de vue) Par conséquent, quel sens donnez-vous à ce partage et à cette réception qui nous parvient ? (la question n'est pas nécessairement adresser à votre création mais à la création en général.)

Je pense simplement que la création d'une œuvre est avant tout une forme de "connais-toi toi-même", et que c'est cela le but.
Vous parlez beaucoup et avec chaleur du travail en commun. Je suis tout à fait d'accord sur ce qu'il apporte et également ouvert, et comprend tout à fait ce que vous dites. Cependant je considère que le travail en commun en art ne peut avoir lieu qu'avec une personne qui a également des préoccupations avant tout artistique. Je ne pense pas qu'on puisse travailler en commun avec un spectateur, avec un consommateur de l'œuvre. Dans un travail artistique commun on peut discuter de la meilleure façon d'amener le consommateur de l'œuvre à telle ou telle idée. Il me semble qu'on a le même accès aux coulisses et aux loges, où le travail se fait. Cette recherche est avant tout une recherche d'identité. Dans un travail artistique commun, on recherchera son identité, l'identité de l'autre, et on jouira de l'émergence d'une co-identité, puisqu'elle augmente la quantité de points de vue dans la façon d'aborder les questions qui se posent.

Ne cherchez pas compliqué dans ce que je veux dire : si j'étais un bon plombier, je pourrais probablement aussi facilement travailler avec un autre bon plombier et y prendre plaisir. Je ne suis pas sûr de pouvoir travailler collectivement avec autant de plaisir si je suis obligé de monter la chaudière en présence continue de la dame qui attend après son chauffage central, qui ne pourra m'aider par son travail et sa connaissance et qui me parlera pendant toute la journée de la nature sauvage des hivers, de la petite laine qu'elle pose sur ses genoux, de ce que la chaudière que je lui installe lui procurera comme plaisir. J'aurais peut-être plaisir à savoir que je lui suis utile, une satisfaction évidente à recevoir les quelques espèces qui me permettront de continuer mon travail de plombier que j'adore... mais pas plus.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 24 novembre 2015 03:18:49
Henry,

Oui c'est vrai si on veut discuter du travail de coulisse, la discussion avec un artiste serait une entrée intéressante pour une visée réflexive.

L'attention que l'on porte sur la réception dépend aussi du public que l'on veut rejoindre. Si votre travail est relié à des références culturelles précises, ou qui sont spécialisées il est probable que c'est la réception de personnes partageant ces référents ou ce savoir qui vous intéressera. Cela signifie-t-il que vous ne serez pas touché ou surpris par la réflexion d'une personne ne partageant pas le même savoir que vous et par la suite cela vous amènera vers une autre réflexion, piste de travail ?

Vous pouvez rebondir sur une impression donnée par un public, construite à partir d'un autre savoir et l'analyser pour la faire retomber du côté de votre savoir, de vos coulisses. Si on reprend l'image du plombier, la dame ou le monsieur ne vous parlera sûrement pas de la chaudière puisque ce n'est pas un savoir qu'il partage avec vous, en revanche il ou elle pourra vous parler de son expérience (de l'hiver et de sa petite laine comme vous le dites) de la qualité de chaleur du dernier système posé chez son voisin, ou chez un parent et en quoi elle le trouve doux, pas trop sec, tout en ayant la sensation de ne pas étouffer… toutes ces impressions que, en tant que plombier, vous décoderez pour lui fournir l'installation idéale pour ce monsieur ou cette dame.

Romain
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 24 novembre 2015 11:38:07
romain écrivait:
-------------------------------------------------------
> Henry,
>

> Vous pouvez rebondir sur une impression donnée
> par un public, construite à partir d'un autre
> savoir et l'analyser pour la faire retomber du
> côté de votre savoir, de vos coulisses. Si on
> reprend l'image du plombier, la dame ou le
> monsieur ne vous parlera sûrement pas de la
> chaudière puisque ce n'est pas un savoir qu'il
> partage avec vous, en revanche il ou elle pourra
> vous parler de son expérience (de l'hiver et de
> sa petite laine comme vous le dites) de la
> qualité de chaleur du dernier système posé chez
> son voisin, ou chez un parent et en quoi elle le
> trouve doux, pas trop sec, tout en ayant la
> sensation de ne pas étouffer… toutes ces
> impressions que, en tant que plombier, vous
> décoderez pour lui fournir l'installation idéale
> pour ce monsieur ou cette dame.


Oui mais on est dans un travail de vendeur (métier que je trouve très noble quand il est bien mené : fournir au client ce dont il a besoin exactement)
Pour moi l'art n'est pas de la vente. On n'y recherche décidement pas l'adhésion du public mais avant tout à se mieux connaître soi-même.
En fait si l'artiste installait des chaudières, il installerait probablement exactement celle qu'il préfère à n'importe qui et n'importe où. Avec son collègue, il discuterait avec beaucoup de plaisir pour installer cette chaudière-là mais cela ne ferait pas forcément un client heureux ni un lieu bien chauffé. En art, une bonne part du plaisir du spectateur est probablement de se trouver en face de l'intransigeance d'un créateur qui, dans une démarche parfaitement cohérente, essaie d'aller jusqu'au bout de ce qu'il pense. Cette intransigeance oblige le spectateur à ressentir un point de vue radicalement neuf, pris en plein visage.
S'il s'agit pour le spectateur de retrouver ce qu'il aime, fabriqué par l'artiste, je pense qu'on est dans toute autre chose, qui tient du marketing.

Maintenant, au fond, vous avez raison, on en est bien là actuellement. Mais la description du problème ne fait pas, pour moi, la définition de l'Art.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 24 novembre 2015 12:49:26
Bonjour à tous,

ok j'avais cru comprendre que dans le terme de consommateur et la métaphore du plombier qu'il y avait un désir à la fois de vous connaitre et de satisfaire la dame ou le monsieur.

vous ne vous êtes pas trompé d'activité car vous seriez un plombier insatisfait et vous êtes un artiste heureux.

Autrement dit on peut se construire avec l'autre, se connaitre soi même dans la rencontre mais pas avec n'importe qui! ;-)

Bonne journée

Romain



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/15 12:57 par romain.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mercredi 25 novembre 2015 09:30:13
henri peyre écrivait:
-------------------------------------------------------

> Pour être plus précis, je considère qu’on
> n’a pas à être compris pour être un bon
> artiste. Pire, je dirais qu’il y a une chance à
> être incompris et pas reconnu : celle d’avoir
> à s’expliquer toujours mieux et plus finement.

Oui, vouloir être compris est un projet vain. Mais incompris et reconnu ne sont pas incompatibles, pas plus que compris et reconnu ne sont la norme.
Je suis persuadé qu'un artiste ne gagne pas grand chose a accéder à la compréhension parfaite qui ne révélerait qu'une expression faible, trop évidente, simplement démonstrative ou a message. Le message mis au jour, il ne resterait qu'un nombre très restreint de points de vue sur l'œuvre, c'est pourquoi l'art politique, en dehors de son actualité militante, vieillit si mal.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
samedi 28 novembre 2015 08:52:55
Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------
c'est pourquoi l'art politique, en
> dehors de son actualité militante, vieillit si
> mal.

Oui, tout à fait d'accord. Peut-être pourrait-on pousser jusqu'à "art politique ou à visée de démonstration sociale".
A réfléchir. Mais comme toujours, il y a beaucoup de fatigue à réfléchir à des sujets qui intéressent peu !
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
samedi 9 janvier 2016 09:03:38
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
lundi 11 janvier 2016 20:51:03
Bonjour à tous,

Merci Didier pour le lien vers cet ouvrage, inconnu pour moi aussi!

Bonne fin de journée.

Romain
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
dimanche 24 janvier 2016 18:45:55
Je reviens à la page 1 ;
J'y relève des expressions successives
1- Destruction
2- Indéfinition : on se sait plus ce qu'est xyzw , confusion crée dans un "tout mélangé"
3- Indifférenciation
qui sont pratiquées dans cet ordre pour les opérations dites "lavage de cerveaux" , ou "vidage" de l'individu .
Cette observation n'enlève rien à l'intérêt , de votre débat tenace . Que j'ai lu .
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
lundi 17 octobre 2016 20:19:17
Bonjour à tous,

je déterre une vieille discussion pour mettre en lien un texte que Mougin nous a proposé quelque fois pour parler de notre expérience plus actuelle.

C'est une vidéo de Georges Didi-Huberman qui parle aussi du texte de Benjamin. Pour les pressés il en parle je crois vers les 30 minutes.

[www.dailymotion.com]

Bonne journée à tous
Romain
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
lundi 8 mai 2017 19:56:55
Lu dans Libération un article sur la mode du post-... qui prend du plomb dans l'aile, ou de l'eau, comme vous voudrez. Le détail croustillant est l'utilisation de la formule de post-vérité de l'administration Trump qui précipite la chute d'une expression qui vend du vent.
Un extrait :
"Michel Simonot, sociologue et écrivain, auteur de la Langue retournée de la culture, décrypte : «C’est le fonds de commerce de certaines industries où on a intérêt à dire que ce qui précède est mort et à anticiper le désir des gens. Des secteurs basés sur un renouvellement permanent, qui doivent établir de nouvelles références.» «Post» serait même le terme qui conviendrait le mieux au marketing actuellement. «Le marketing est une science jeune qui a besoin de se créer un passé qu’elle n’a pas, rappelle Jean-Marc Lehu, chercheur en marketing à la Sorbonne. Elle est sans conteste la discipline des sciences de gestion la plus prompte à créer de nouveaux mots chaque jour, voire à s’emparer de ceux qui peuvent exister dans d’autres domaines. Plus on paraît unique, plus on existe. Avec le préfixe "post", on s’inscrit dans le présent.» Bref, son emploi est un moyen comme un autre d’exister et de légitimer une idée ou un style.
Une bonne lecture du projet de Fontcuberta et d'autres.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
lundi 8 mai 2017 21:10:30
Merci. Reste à savoir pourquoi de quelles industries parle-t-il.. Des médias (je n'en vise aucun en particulier), qui me semblent très friands de nouvelles expressions (le mot concept me semble un peu généreux, l'idée étant plutôt un encapsulage simpliste).

Vivement la post-connerie, tout de même..
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
lundi 8 mai 2017 21:39:47
MarcN écrivait:
-------------------------------------------------------
> Merci. Reste à savoir pourquoi de quelles
> industries parle-t-il.. Des médias (je n'en vise
> aucun en particulier), qui me semblent très
> friands de nouvelles expressions (le mot concept
> me semble un peu généreux, l'idée étant
> plutôt un encapsulage simpliste).


Oui justement, les médias les plus "progressistes" ou avides d'épouser les nouvelles tendances "intellectuelles" ou "sociétales", et Libé en fait partie font un retour critique sur ce label "post", c'est justement ça qui est intéressant.
L'intrication de l'art et des médias en photographie est ici mis en évidence avec la mode du post : c'est l'efficacité persuasive du nouveau concept qui est visé. Un concept au sens publicitaire comme l'affirme Michel Simonot. Il aura fallu attendre un scandale de la communication politique de Trump et un débat sur la question de la vérité pour que le château de cartes s'écroule.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
mardi 9 mai 2017 02:58:37
C'est effectivement méchant, et prouve seulement ton manque de discernement esthétique. Nul ne songerait à mettre en cause ton grand savoir estampillé CNRS, mais en tant qu"esthète", tu es nul. Je n'ose même imaginer ton inculture en ce domaine.

Il n'est nul besoin d'un oeil exercé pour faire la différence entre de la merde, et un honnête travail.

Cela fait bien longtemps que je ne te vois plus à para-Le-monial? est-ce en raison de l'odeur.

Je salue bien bas Mr Bigler, c'est à dire au ras du sol.

Mougin
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 11 mai 2017 04:52:04
Bonjour à tous,

Zoran,

Il doit sûrement avoir une raison plus personnelle à ce que vous remettiez le couvert pour casser du sucre sur Fontcuberta.

En tout cas, c'est réducteur de réduire la question de la post-photographie à Fontcuberta. Il n'a fait qu'essayer (sans succès de mon point de vue) de reprendre et mélanger ce que d'autres avaient déjà écrit sur la post-photography. Il y a des surfeurs dans tous les domaines.

je rappelle des écrits bien antérieurs aux reprises de Fontcuberta qui datent de 2015 :

Amelunxen, Hubertus von. Photography after photography memory and representation in the digital age. Amsterdam: G+B Arts, 1996.
Batchen, Geoffrey. « Phantasm: digital imaging and the death of photography ». Aperture, nᵒ 136 (Summer94 1994): 46‑51.

Fontcuberta a même un cousin qui, avant lui, avait aussi repris et mixer des arguments parfois contradictoires :

Robins, Kevin. « The virtual unconscious in post‐photography ». Science as Culture 3, nᵒ 1 (1992): 99‑115.

Bonne journée à tous

Romain
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 11 mai 2017 11:18:59
romain écrivait:
-------------------------------------------------------
> Bonjour à tous,

> Il doit sûrement avoir une raison plus
> personnelle à ce que vous remettiez le couvert
> pour casser du sucre sur Fontcuberta.

Personnelle ? Que voulez-vous dire ?

> En tout cas, c'est réducteur de réduire la
> question de la post-photographie à Fontcuberta.

Vous lisez trop vite, je ne la réduis pas au seul Fontcuberta.
L'intérêt de l'article de Clémentine Gallot "Le «post», une pensée postiche ?" est de remettre le discours de Fontcuberta et d'autres dans un contexte plus large : celui de la langue d'une époque avec ses tics et ses maniérismes présentés comme des idées. C'est d'autant plus intéressant que les médias sont les vecteurs principaux et intéressés de ces éléments de langages. Une novlangue qui passerait pour une pensée nouvelle. Nous voilà presque débarrassés ... jusqu'au prochain épisode.
[next.liberation.fr]
La croisée de l'art et des médias avec comme conséquence directe une plus grande implication du marché dans l'art m'intéresse particulièrement, c'est un autre sujet mais ce fil en traite l'un des ses aspects.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
vendredi 12 mai 2017 05:14:16
Zoran écrivait:
-------------------------------------------------------

> Personnelle ? Que voulez-vous dire ?

Je ne sais pas ... une croisée des chemins, une collaboration amère ou avortée, une rencontre désagréable. Je veux dire quelque chose du vécu personnel direct avec la personne.


> L'intérêt de l'article de Clémentine Gallot "Le
> «post», une pensée postiche ?" est de remettre
> le discours de Fontcuberta et d'autres dans un
> contexte plus large : celui de la langue d'une
> époque avec ses tics et ses maniérismes
> présentés comme des idées.
Je vois ce que l'article fait mais il est plus prudent car il parle plus de l'emploi du préfixe dans l'univers des médias que dans l'univers académique ou universitaire.

Je ne vois pas grand intérêt de déplacer dans un autre contexte un terme. Comme toujours, prendre un terme hors de son contexte pour le comparer à d'autres usages du même terme dans d'autres contextes ne nous amène pas très loin.

Même si je ne suis pas d'accord avec le travail de Fontcuberta sur son ouvrage Post-photographie, l'origine du préfixe dans ce bouquin n'a rien à voir avec la novlangue mais plutôt un usage assez commun en histoire de l'art...

> La croisée de l'art et des médias avec comme
> conséquence directe une plus grande implication
> du marché dans l'art m'intéresse
> particulièrement, c'est un autre sujet mais ce
> fil en traite l'un des ses aspects.

C'est sûr que c'est intéressant cette entremêlement entre milieu curatorial, parfois académique, milieu du marché de l'art et des médias...
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
vendredi 12 mai 2017 09:18:11
romain écrivait:
-------------------------------------------------------

> Je ne sais pas ... une croisée des chemins, une
> collaboration amère ou avortée, une rencontre
> désagréable. Je veux dire quelque chose du vécu
> personnel direct avec la personne.

Je ne le connais pas, mais Fontcuberta est présenté comme un cador de la postphotographie. Ce qui saute aux yeux dans l'entretien relayé au début de ce fil est son discours menaçant (adhérer ou disparaître). A chaque fois que des menaces sont proférées dans un domaine, je me méfie pour deux raisons : premièrement des intentions de celui qui les formule, deuxièmement de la solidité de ce qu'il avance.

> Je ne vois pas grand intérêt de déplacer dans
> un autre contexte un terme. Comme toujours,
> prendre un terme hors de son contexte pour le
> comparer à d'autres usages du même terme dans
> d'autres contextes ne nous amène pas très loin.

Dans une langue, il n'y a pas de hors contexte pour un préfixe justement. Le préfixe s'adapte à tous les "contextes", l'article le montre avec "post" décliné partout et qui a supplanté "néo" pour les mêmes raisons, selon une stratégie identique.

> Même si je ne suis pas d'accord avec le travail
> de Fontcuberta sur son ouvrage Post-photographie,
> l'origine du préfixe dans ce bouquin n'a rien à
> voir avec la novlangue mais plutôt un usage assez
> commun en histoire de l'art...

Je suis d'accord pour dire que l'art (surtout contemporain) friand de labels conceptuels, ne fait pas exception aux autres domaines où il est utilisé.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 12/05/17 09:26 par Zoran.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
vendredi 12 mai 2017 13:42:06
Zoran écrivait:
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> Ce qui saute aux yeux dans l'entretien relayé au
> début de ce fil est son discours menaçant
> (adhérer ou disparaître). A chaque fois que des
> menaces sont proférées dans un domaine, je me
> méfie pour deux raisons : premièrement des
> intentions de celui qui les formule, deuxièmement
> de la solidité de ce qu'il avance.

Je pense que vous devriez lire son livre directement. Vous verrez que son discours n'est pas si menaçant que ça. Son texte est plutôt un mélange d'arguments d'un large spectre, même contradictoire sur la question de la photographie numérique. Je trouve que cela révèle plutôt un manque de prise de position; c'est plutôt un mesclun où toutes les positions qui ont existé sur la post-photographie sont rassemblées.
Cela en fait un texte un peu confus, ou des perles sont enfilées sans prise de position réelle de la part de l'auteur.

Peut être n'a-t-il pas d'idée claire sur la question ... dans ce cas il serait plus honnête de le dire et de faire un texte de synthèse mieux structuré...

Donc en conclusion la disparition et la menaces ne sont pas dominantes dans son ouvrage. Elles sont présentes mais entourées par leur contre-pieds.

Pour le contexte, le préfixe n'a un sens que très limité sans le contexte. C'est dans chacun des contextes que le mot post-photographie se remplit. Justement à la sauce Fontcuberta il est très mal rempli et donc fouillis et peu clair. Le même mot utilisé dans un article de presse sera encore plus vide et déficit de sens car vu le format éditorial l'auteur a généralement peu de place pour définir son mot et là nous tombons dans la novlangue, l'usage de mot valise, vide et creux que le contexte d'énonciation du journaliste ne remplit pas.

> > Je ne vois pas grand intérêt de déplacer
> dans
> > un autre contexte un terme. Comme toujours,
> > prendre un terme hors de son contexte pour le
> > comparer à d'autres usages du même terme dans
> > d'autres contextes ne nous amène pas très
> loin.
>
> Dans une langue, il n'y a pas de hors contexte
> pour un préfixe justement. Le préfixe s'adapte
> à tous les "contextes", l'article le montre avec
> "post" décliné partout et qui a supplanté
> "néo" pour les mêmes raisons, selon une
> stratégie identique.
>
> > Même si je ne suis pas d'accord avec le
> travail
> > de Fontcuberta sur son ouvrage
> Post-photographie,
> > l'origine du préfixe dans ce bouquin n'a rien
> à
> > voir avec la novlangue mais plutôt un usage
> assez
> > commun en histoire de l'art...
>
> Je suis d'accord pour dire que l'art (surtout
> contemporain) friand de labels conceptuels, ne
> fait pas exception aux autres domaines où il est
> utilisé.
Re: Duchamp et la photographie, et la" postphographie", même.
jeudi 18 mai 2017 21:34:51
Un artiste moyen à la pensée confuse, quelle serait la raison d'acheter son livre et de le lire ?
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